Les frontières de la Turquie sont les frontières internationales que partage la Turquie avec ses États voisins. Par celles-ci, la Turquie se présente comme un carrefour entre l’Europe et l’Asie d’ouest en est, et entre la mer Noire et la mer Méditerranée du nord au sud. La Turquie occupe par conséquent une position primordiale dans le schéma des tensions de la Méditerranée orientale.
La Turquie a également des frontières maritimes avec la Russie, l'Ukraine, La Roumanie et la Bulgarie. Elle dispose d'une zone économique exclusive de 12 milles marins en mer Égée et en mer Noire[2].
Histoire
Cas particulier, la Turquie compte des frontières pluriséculaires, stabilisées au fil de l’histoire[3], comme celle qu’elle entretient avec la Grèce à l’ouest, en lien avec le Traité de Lausanne de 1923[4]. Cette frontière avec la Grèce a été récemment contestée par le pouvoir turc, en [5].
Si la Turquie est très majoritairement asiatique, elle comporte une partie occidentale sur le continent européen, où les limites avec la Bulgarie datent également des accords de Lausanne (1923). Cas exceptionnel, la Turquie est traversée du nord-est au sud-ouest par le Détroit du Bosphore et le Détroit des Dardanelles. Il s’agit là d’un des seuls grands États du monde fragmenté par une frontière naturelle entre deux continents, points de passage pour la navigation internationale, ayant provoqués maintes tensions au XXe siècle[6]. Au sud-est de la Turquie, les difficultés frontalières sont également très aiguës, notamment à travers la minorité kurde qui vit sur des territoires transfrontaliers situés en Syrie, en Irak, en Iran et dans la partie occidentale de la Turquie[7],[8],[9]. Avec la guerre en Syrie et la lutte contre l'État islamique, la frontière entre la Turquie et l’État syrien a fait l’objet de tensions et de mouvements militaires depuis les années 2010. C’est également dans le sud-ouest de la Turquie que la question de l’eau est devenue prégnante, avec la construction du barrage Atatürk (1983-1993), dont la retenue d’eau pour l’irrigation et l’électricité a créé des tensions frontalières avec la Syrie et l’Irak, États situés en aval de l’aménagement et qui ont décriés un manque de disponibilité en eau inhérent au barrage[5].