Homme d’écriture, il laissa une œuvre importante qui témoigne de sa vision de la vie. Son œuvre la plus célèbre, l’Introduction à la vie dévote, remporta un très grand succès dès sa parution, et est considérée aujourd'hui comme une œuvre majeure de la littérature chrétienne. Depuis 1923, l’Église catholique le considère comme le saint patron des journalistes et des écrivains en raison de son recours à l'imprimerie. Ses publications comptent parmi les tout premiers journaux catholiques au monde.
Son père, François, seigneur de Sales, de Boisy et de Novel, et sa mère, Françoise, fille unique de Melchior Urbain de Sionnaz, seigneur de la Thuile et de Vallières, appartenaient à de vieilles familles aristocratiques de Savoie. François de Sales père occupa la charge prestigieuse et lucrative de maître d'hôtel du prince Sébastien de Luxembourg-Martigues et servit comme officier dans l'armée du roi de France, François Ier. Le futur saint était l'aîné de six frères et sœurs et se devait de relever les titres de son père[2].
À son baptême, le , il reçoit le prénom de « François » en hommage à François d'Assise[B 1]. Jusqu'en 1569, il est élevé comme tout enfant noble par une nourrice[A 1],[B 2], puis durant six ans, est éduqué par ses parents qui nourrissent de grandes ambitions à son égard[B 3]. Très vite, il apprend le maniement des armes[B 4].
À onze ans, vers 1578, il demande déjà à devenir prêtre, mais son père, qui le destine à la magistrature[Note 1], l'envoie étudier le droit à Paris. Il poursuit alors ses études au collège de Clermont (collège jésuite, repris et remplacé aujourd'hui par le lycée Louis-le-Grand), sous la direction de son précepteur, Jean Déage, en compagnie de trois de ses cousins[B 8]. Il étudie la rhétorique, mais aussi le latin, le grec, l’hébreu, la philosophie et la théologie, savoir qui lui permet ainsi d’« apprendre les exercices de la noblesse »[A 3],[B 9].
Il tire de ce séjour un grand attachement pour la France, nation souvent en conflit avec la Savoie, mais dont il se sent proche par la géographie, la manière de vivre et la langue[7].
Études à Paris
À Paris, accompagné de son précepteur, le père Déage, et de trois de ses cousins[B 8], François étudie les « cours des arts » d'octobre 1584 à 1588[B 9]. Se vouant alors à la philosophie, aux mathématiques, à l'histoire et à la musique, ainsi qu'à la rhétorique et à la grammaire[B 9], François montre également un fort intérêt pour la théologie des saints Augustin d'Hippone et Thomas d'Aquin[B 10], en se penchant particulièrement sur la grâce et la prédestination[B 11].
François est très marqué par la théologie sur la prédestination et la grâce, très discutée alors en raison du développement du protestantisme. Quelques décennies plus tôt, Calvin, s'appuyant sur les écrits d'Augustin d'Hippone et de Thomas d'Aquin, a cherché à justifier une théologie de la prédestination[B 11]. Cette approche déclenche une grande angoisse chez François de Sales, qui, pendant dix semaines — entre le mois de décembre 1586 et janvier 1587[B 11] —, s'imagine prédestiné à l'enfer[B 12]. Affolé, il prie devant une statue de la Vierge Marie dans une église dominicaine, l'église Saint-Étienne-des-Grès, puis se sent libéré de ces peurs[Note 2],[B 13]. Il fait alors vœu de chasteté et mène une vie de prière et de pénitence. Poursuivant ses études, il passe sa licence et sa maîtrise au printemps 1588[B 14].
Études en Italie et retour en Savoie
En 1588, François va poursuivre ses études en Italie, accompagné du révérend Déage et de son frère Gallois[B 14],[B 15].
Il arrive à l'automne 1588 à Padoue, qui abrite alors l'une des grandes universités d'Europe[B 14],[A 4].
Cherchant conseil et aide, il se met sous la direction spirituelle du père jésuite Antoine Possevin, qui lui fait faire les Exercices spirituels. Comme il confie un jour à un ami : « J' ai étudié le Droit pour plaire à mon père et la théologie pour me plaire à moi-même »[B 16]. Concentrant son attention sur Saint Augustin, Saint Jérôme, Saint Jean Chrysostome et Saint Thomas d'Aquin[B 17], il se penche particulièrement sur la question de la liberté humaine, cherchant à donner une place « plus digne à la Grâce et à la Miséricorde de Dieu »[B 17] et va s'éloigner des doctrines de saint Augustin et saint Thomas d'Aquin sur la question de la prédestination qui l'avait si tourmenté[B 17].
Refusant la vie mondaine, il continue à mener une existence très austère mais tombe gravement malade et, croyant mourir, demande même que l'on donne son corps à la science : « Qu’au moins, je serviray de quelque chose au public puisque je n'ai servi de rien en ma vie »[8]. Il guérit cependant et, après deux ans d’études à Padoue, reçoit son diplôme de doctorat des mains du célèbre Pancirola en 1592. Âgé de 25 ans, il voyage alors en Italie, à Lorette, Rome, Venise puis retourne en Savoie[A 5].
Quand il revient à La Thuile, en Savoie en 1592, son père lui offre la seigneurie de Villaroger[B 18] et lui présente une fiancée[B 19]. François de Sales, cependant, réaffirme sa volonté d'être prêtre[B 20]. Le , au décès de François Empereur, prévôt du chapitre de Genève[B 20], certains cherchent à faire nommer François comme chapelain à Rome[B 20], mais son père lui demande de s'inscrire comme avocat au barreau de Chambéry, vœu auquel il répond le [B 20],[9].
François a cependant une autre ambition : celle de devenir homme d'Église[B 21]. Claude de Granier, évêque de Genève (au nouveau siège d'Annecy à la suite de l'introduction de la Réforme à Genève), obtient pour François la position de prévôt du chapitre de Genève à Annecy[B 22]. François de Sales revêt la soutane le et le jour suivant, devient Chanoine d'Annecy ; le 13 mai, il renonce à son droit d'aînesse, ainsi qu'à son titre de seigneur de Villaroger[B 23]. Il se retire alors au château de Sales jusqu'au , en lutte contre ses doutes et tentations[B 24]. Il reçoit le diaconat le 11 juin 1593[B 25] et commence ses visites de malades et de prisonniers[B 25]. Le , il devient prêtre et prévôt de Genève[B 26].
Vie sacerdotale de François
Début de la vie sacerdotale
À partir de la Réforme protestante et de l'émergence du calvinisme à Genève, le siège de l'évêché de Genève est déplacé à Annecy[B 26]. C'est là où le nouveau prévôt définit la méthode qu'il compte utiliser face à ceux que beaucoup nomment alors des hérétiques : François appelle à la reconquête de Genève. Dans un discours resté célèbre, il annonce son programme : « C'est par la Charité qu'il faut ébranler les murs de Genève, par la Charité qu'il faut l'envahir, par la Charité qu'il faut la recouvrer (...). Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l'odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale (...). Nous devons vivre selon la règle chrétienne, de telle sorte que nous soyons chanoines, c'est-à-dire réguliers, et enfants de Dieu non seulement de nom, mais encore d'effet. »[B 27]. Il refuse les dons et confesse beaucoup, ayant été nommé « pénitencier » du diocèse[B 28].
La Réforme s'étant répandue en Savoie à la faveur d'une période de domination bernoise (1535-1564), le Chablais avait conservé la nouvelle religion. Après avoir retrouvé son pouvoir sur cette région, le duc Emmanuel-Philibert de Savoie s'était montré fort tolérant[10]. Son fils Charles-Emmanuel Ier, gendre du roi d'Espagne, veut y restaurer la religion catholique, « par la douceur si l'on peut, par la violence s'il le faut ». Aussi, Charles-Emmanuel demande-t-il à l'évêque Claude de Granier d’envoyer des missionnaires en 1594 et François de Sales se porte volontaire[B 29].
D'Allinges il se rend à Thonon, ville réformée, où il prêche dans la seule église restée catholique[B 32]. L'hiver 1594-1595 s'avère difficile : outre la rigueur du climat, une ordonnance publique interdit aux protestants de se rendre aux prêches de François de Sales, et ce dernier est en outre calomnié[B 33]. On aurait même cherché à l'assassiner, mais le religieux refuse toute escorte militaire, ne voulant rien devoir au pouvoir des armes[B 34],[12].
Il fait imprimer ses sermons sur des feuilles volantes, qu'il placarde en ville[B 35]. C'est l'une des raisons pour lesquelles l'Église catholique romaine fera de lui le saint patron des journalistes et des écrivains[B 35]. Une partie de ses sermons seront publiés également sous le titre : « Les controverses »[B 35]. François décide alors de s'installer à Thonon, principale ville du Chablais[13],[B 36],[B 37], mais n'obtient que peu de conversions spectaculaires, hormis celle de l'avocat Pierre Poncet, le 11 avril 1595. Il écrit à son souverain Charles-Emmanuel Ier de Savoie qu'au bout d'un an « on a commencé de prêcher ici, avec fort peu de fruit ». À Pâques 1595, il part pour Annecy, afin de participer à un synode organisé par l'évêque[B 37]. Rentré à Thonon en dépit de certaines difficultés financières, il reprend les discussions théologiques et les visites de malades[B 38].
Les années 1596 et 1597 marquent un tournant dans le Chablais, avec l'instauration de débats contradictoires[A 7],[B 39], tout particulièrement après la conversion d'Antoine de Saint-Michel, seigneur d'Avully[B 40]. Accompagné d'Antoine de Saint-Michel[14], François de Sales se rend à Genève pour y débattre avec Antoine de La Faye[B 40],[15].
Conversion du Chablais
François de Sales se rend à Turin auprès du duc de Savoie, Charles Emmanuel, pour lui demander son appui afin de pouvoir célébrer des messes en public[B 41]. Il en reçoit l'autorisation en janvier 1597 et rétablit par conséquent la messe à Thonon. Il peut également récupérer des objets liturgiques mis en sécurité par l'ordre de Saint-Maurice qui, avec l'accord du pape, les avait saisis pour éviter un pillage lors de la guerre qui entraîna la domination bernoise[A 8].
Avec le soutien du pape Clément VIII, le jeune prêtre rencontre secrètement son rival à Genève le successeur de Calvin, Théodore de Bèze - qui a près de 80 ans - et discute pacifiquement de questions de théologie, notamment de l'importance des œuvres dans la vie chrétienne[B 42]. Il est désormais appuyé dans sa mission par quatre prêtres, qu'il fait bénéficier de son expérience : « Je vous assure qu'oncques je ne me suis servi de répliques piquantes qu'il ne m'en soit après repenti. Les hommes font plus par amour et charité que sévérité et rigueur »[B 43].
Une grande partie des habitants du Chablais revient au catholicisme entre 1597 et 1598. L'évêque Claude de Granier nomme François coadjuteur (1598)[B 44], charge qu'il accepte[B 45]. L'évêque veut en effet faire de lui son successeur, et envoie une demande en ce sens au pape le [B 44].
François, reparti pour Thonon pour y organiser une grande célébration liturgique, reçoit alors la visite du cardinal-légat de Médicis (futur pape Léon XI). Le duc de Savoie Charles-Emmanuel Ier organise une réception somptueuse dans l’église Saint-Augustin de Thonon[B 46] et ces événements festifs auraient été marqués par la conversion de 2 300 personnes en onze jours[16],[B 46].
Par la suite, le duc de Savoie décide d'appliquer un principe politique et juridique alors généralisé : Cujus regio, ejus religio[B 46]. Il restaure donc le catholicisme dans le Chablais, s'il le faut par la coercition : confiscation et destruction des publications protestantes, expulsion des ministres calvinistes et interdiction aux réformés d’exercer toute charge publique[17]. Le duc fait venir des Jésuites et des moines. Leurs arguments sont renforcés par la présence de troupes composées de vétérans des guerres indiennes au Mexique logés chez les habitants réfractaires, Charles-Emmanuel de Savoie imposant à ces derniers de choisir entre la conversion et l'exil[A 9]. François de Sales ne s'oppose pas à la brutalité de ces méthodes, sa formation de juriste l'incitant assurément au respect de l'autorité[B 47]. Mais il cherche à adoucir le sort des opposants en distribuant des sauf-conduits, et il visite une vingtaine d'exilés du Chablais afin de poursuivre le dialogue avec eux[B 47].
Anecdote
Par effet de contraste avec les méthodes drastiques par lesquelles le duc de Savoie et les moines prêcheurs capucins entendent convertir les populations du Chablais, l'abbé de Sales réussit à convaincre ses compatriotes par son calme, sa douceur et son éloquente force de persuasion. À l'occasion des disputes qu'il engage avec les pasteurs protestants à Thonon, il fait preuve d'esprit de finesse. Lors d'un débat, tous s'accordent sur l'un des versets de l'évangile : Si quelqu'un te frappe sur la joue droite, présente-lui aussi l'autre (Matthieu 5:39). À la sortie du débat, François se fait apostropher : M. l'abbé, si on vous donne un soufflet sur la joue droite, quelle est votre réaction ?. Il répond avec humour : Je sais bien ce que je devrais faire, mais je ne sais pas ce que je ferais ![18].
François coadjuteur
Le 12 novembre 1598, l'évêque Claude de Granier envoie François de Sales auprès du pape afin de lui présenter sa candidature au poste de coadjuteur[B 48]. Le pape Clément VIII, assisté de trois théologiens, « l'examine » avant de le confirmer comme coadjuteur de l'évêque de Genève le [B 49], le nommant en outre évêque de Nicopolis ad Iaterum(de)[B 50]. Au retour de Rome, François passe à Turin pour récupérer les objets liturgiques détenus par l'ordre de Saint-Maurice et les faire restituer aux paroisses du Chablais[B 51]. Durant les deux années suivantes, François de Sales réorganise le diocèse de Genève (administration, économie, lutte avec l’Ordre de saint Maurice). Il cherche à installer dans le Chablais les Jésuites, ainsi que la nouvelle congrégation de l'Oratoire, qu'il a appris à connaître à Rome[B 52]. Il cherche aussi à développer la culture et l'instruction : « tous les arts et toutes les sciences, les lettres et les langues ». Ce nouveau centre de formation nommé « Alberge » se réalise avec difficulté, en raison de faibles moyens financiers, malgré l'appui du pape Clément VIII[B 52].
En 1600, le duc Charles-Emmanuel Ier de Savoie entre en conflit avec le roi de France Henri IV et cette période de guerre se termine par le Traité de Lyon, une partie du territoire régional étant alors pris par les protestants. Henri IV se rend à Annecy (ville alliée du roi de France et siège de l'évêché du Chablais)[A 10] et rencontre l'évêque Claude de Granier ainsi que François de Sales à qui il promet de protéger tout ce qu'il a fait dans cette région[19].
François de Sales a alors pour accompagnateur spirituel un jésuite lorrain, l'abbé Jean Fourrier, ancien recteur de l'Université de Pont-à-Mousson et nommé depuis peu recteur du collège de Chambéry (Tout comme la Savoie, la Lorraine est alors un pays indépendant). Ce Lorrain, cousin du célèbre Pierre Fourier, préparera son dirigé à sa vocation épiscopale et l'encouragera à faire publier l’Introduction à la vie dévote[20].
En 1602, Claude de Granier envoie François de Sales en mission diplomatique à Paris auprès du roi Henri IV pour demander que les biens confisqués lors de la guerre de Savoie soient rendus au clergé. François accroît alors sa réputation par les sermons qu'il prononce devant la cour notamment le 27 avril en la Cathédrale Notre-Dame de Paris, lorsqu'il est chargé de prononcer l'oraison funèbre de Philippe-Emmanuel de Lorraine, frère de la défunte reine de France Louise de Vaudémont et héros de la guerre contre les Turcs.
Le roi de France lui demande même de devenir évêque de Paris, ce qu'il refuse. Passant neuf mois à Paris, il rencontre la mystiqueBarbe Acarie (future bienheureuse Marie de l'incarnation), et l'aide dans la mission qu'elle s'est donnée d'introduire en France l'Ordre du Carmel. À son retour en Savoie, il apprend la mort de l'évêque de Genève, Claude de Granier[A 11].
Évêque
Le 8 décembre 1602, François de Sales est ordonné évêque de Genève à Thorens par Vespasien Gribaldi, archevêque émérite de Vienne, et métropolitain de Genève (les coconsécrateurs : Thomas Pobel, évêque de Saint-Pol-les-trois-châteaux et Jacques Maistretévêque in partibus de Damas(de)). Il accède au siège épiscopal de Genève en exil à Annecy, Genève étant protestante. Nouvel évêque, il décide d'instituer le catéchisme afin de diffuser, de faire connaître et comprendre la foi catholique aux croyants de son diocèse. Ses fidèles l’appellent « l'aimable Christ de Genève »[21].
En mars 1604, on demande à François de Sales de faire les sermons du carême à Dijon, ce qu’il accepte. Il y rencontre deux de ses plus grandes disciples, Jacqueline Coste, ancienne servante de Genève, mais aussi la baronne Jeanne de Chantal. En voyant cette dernière, il croit reconnaître la personne qui, lui étant apparue lors d’une vision, devait fonder un nouvel ordre religieux[22],[23],[24]. À ce moment il commence une correspondance avec plusieurs personnes où il pousse à la prière (vie dévote), mais aussi à la charité. Cette correspondance est à l'origine de son ouvrage Introduction à la vie dévote.
Quelque temps plus tard, il devint le directeur spirituel de Jeanne de Chantal, lui ordonnant : « Il faut tout faire par Amour, et rien par force, il faut plus aymer l'obéissance que craindre la désobéissance »[25]. François de Sales est aussi un écrivain remarquable, et est l'un des premiers à utiliser le français contemporain dans ses écrits afin de se rapprocher de ses lecteurs. En 1607 avec le juriste Antoine Favre, président du Sénat de Savoie, il fonde l’Académie florimontane qui regroupe ses membres parmi l’élite intellectuelle et artistique de la région. Cette fondation, pour laquelle il choisit l'emblème de l'oranger et de ses fruits, et la devise "fleurs et fruits"[26], à pour objet d'éduquer et d'instruire, et inspire peut-être, 28 ans plus tard, la création de l'Académie française par Richelieu[A 12].
En 1609, François de Sales reçut l'ordre de rétablir l’ordre de Saint-Benoît dans l’abbaye de Talloires, ce qu’il fit. Il se lia d’amitié avec Jean-Pierre Camus, l’évêque de Belley qu'il ordonna évêque le 30 août 1609 (les coconsécrateurs furent Jean Lefebvre, évêque in partibus de Tarse(de) et Robert Berthelot évêque in partibus de Damas), et qui plus tard écrira l'une de ses premières biographies, Esprit du Bienheureux François de Sales.
Quelque temps plus tard, le pape Paul V l’envoya en mission diplomatique en Franche-Comté, possession espagnole, afin de régler le litige sur la propriété des sources de Salins qui opposait le clergé à la Maison de Habsbourg[A 13]. Il demande à Anne de Xainctonge d'établir sa congrégation dans son diocèse mais celle-ci décédera avant de pouvoir répondre aux vœux du prélat.
C'est au cours de l'année 1608 qu'il écrivit son œuvre la plus connue, l’Introduction à la vie dévote[27]. Initialement, François de Sales écrit à sa cousine Madame de Charmoisy, qui veut apprendre la dévotion et connaître une vie de prière. Durant deux ans, François de Sales, dans ses lettres, lui prodigue des conseils spirituels qu'elle fait lire également autour d'elle, jusqu'à ce qu'un jésuite lui demande de les publier. L'auteur accepte de les publier après quelques retouches sous le titre d'Introduction à la vie dévote. Le langage et le style utilisé pour cet ouvrage est très simple pour l'époque, sans citations latines ni grecques. Offrant des conseils de piété aux hommes et aux femmes, il s'adresse à un public beaucoup plus large que les traités spirituels de l'époque.
L'ouvrage se divise en cinq parties, la première enseigne comment passer du désir de Dieu à sa concrétisation ; la deuxième partie cherche à rechercher la perfection ; la troisième est consacrée à la pratique des vertus ; la quatrième indique les obstacles à la prière ; et la dernière considère la façon de renouveler la ferveur du fidèle.
Ce livre connaît très vite un énorme succès ; il est réimprimé plus de quarante fois du vivant de François de Sales. Le roi Henri IV lui-même le lit et sa femme offre au roi d'Angleterre un exemplaire orné de diamants[A 14].
Les premiers projets relatifs à l'Ordre de la Visitation apparaissent vers les années 1608. François de Sales entretient alors une correspondance avec la baronne Jeanne de Chantal, jeune veuve qu'il a rencontrée en 1604 à Dijon. François de Sales, qui ne veut entrer en matière avant que l'éducation des enfants de celle-ci ne soit achevée, attend donc le dimanche 6 juin 1610 pour fonder à Annecy l’Ordre de la Visitation, les premières soeurs sont Jaqueline Favre et Jeanne-Charlotte de Bréchard, qu'il place sous la direction de Jeanne de Chantal. Elles sont initialement établies dans une modeste «maison de la Galerie».
La cave de cet immeuble, conservée, a été aménagée en oratoire et de nombreux pèlerins viennent aujourd'hui encore visiter le berceau de l’ordre. François de Sales choisit, pour les moniales, le nom de « filles de la Visitation » « parce qu'en visitant les pauvres, elles devraient imiter Marie, quand elle visita Élisabeth portant la grande joie qui - en son fils - était en elle ». Il leur dédie l'une de ses maximes les plus connues : « traités des affaires de la terre avec les yeux fichés au ciel... Tout ce qui se fait pour l'amour est amour... »[28]. À son apogée, l'Ordre de la Visitation possède 87 monastères dans toute l'Europe.
François de Sales connaît plusieurs périodes difficiles. Notamment entre 1610 et 1613, lorsque le duc de Savoie refuse qu'il quitte la Savoie pour répondre à l'invitation d'évêques français. En effet, le duc, en conflit avec le roi de France, craint que le religieux ne conspire contre lui. Ce dernier doit à plusieurs reprises faire preuve de sa fidélité et de son innocence.
On cherche également à salir sa réputation, notamment lorsqu'un faussaire imite son écriture et écrit un billet doux, faisant naître, auprès du duc de Nemours, des soupçons sur l'exemplarité de la vie de François de Sales[A 15]. Il ne tarde cependant pas à être innocenté et commence même à bénéficier d'une certaine réputation de sainteté. De nombreux malades viennent le voir dans l'espoir d'une guérison[29].
En 1615, François de Sales entreprend d'écrire un second traité consacré à la prière. Après l’Introduction à la vie dévote, il rédige le Traité de l'amour de Dieu, l'un de ses principaux ouvrages. Différent de l'Introduction à la vie dévote par son style, ce livre est en partie destiné aux sœurs de la Visitation et traite de la vie spirituelle, François affirmant : « on parle d'une façon aux jeunes apprentis et d'une autre sorte aux vieux compagnons ».
En 1619, il accompagne à Paris le duc de SavoieCharles-Emmanuel Ier qui marie son fils, Victor-Amédée Ier de Savoie, avec Christine de France, fille du roi Henri IV de France. C'est la première fois, depuis dix ans, que François de Sales peut à nouveau prêcher à Paris. Sa réputation grandit, il multiplie les conférences et conseils spirituels dans la capitale française et devient pour un temps le père spirituel d'Angélique Arnauld, abbesse de Port-Royal des Champs. Il rencontre également le futur saint Vincent de Paul, qui dit de lui que « la ferveur de ce serviteur de Dieu brillait dans ses entretiens familiers ; ceux qui y participaient demeuraient suspendus à ses lèvres. »[30].
Le cardinal de Retz lui propose même de devenir son coadjuteur, pour ainsi lui succéder plus tard. De Paris, François demande l'édification d'un sanctuaire à La Bénite Fontaine, reconnaissant ainsi ce lieu sacré qui devient la petite Lourdes savoyarde. Il revient en 1620 à Annecy, où son frère est nommé évêque coadjuteur[31]. Par ses nombreuses visites à l'abbaye Sainte-Catherine de Vovray, près d'Annecy, François de Sales contribue à la réforme de l'ordre des Bernardins.
Un peu plus tard, le pape lui demande de présider à Pignerol le chapitre de l'ordre des Feuillants. Puis il est invité à Turin par la duchesse de Mantoue, Marguerite de Savoie (1589-1655), fille de Charles-Emmanuel Ier. Cependant, sa santé se fait de plus en plus fragile. Lorsque le duc de Savoie lui demande à nouveau de l'accompagner pour une mission diplomatique à Paris, il rédige son testament et fait ses adieux aux religieux d'Annecy. En route, il visite les différents ordres de la Visitation et, à Lyon, il revoit pour la dernière fois Jeanne de Chantal, le 12 décembre 1622.
Il meurt en odeur de sainteté le 28 décembre 1622 dans la maison du jardinier du couvent de la Visitation de Bellecour à Lyon. Contre le souhait des Lyonnais, son corps est transporté à Annecy, mais son cœur est resté à cette maison, où il est exposé dans son reliquaire d'or le jour de sa fête[32].
François de Sales, proche de Vincent de Paul, disait n'avoir qu'un seul regret : ne pas avoir pu rencontrer le curé lorrain Pierre Fourier. Les trois fondateurs d'ordres féminins seront canonisés.
Héritage
Spiritualité
L'esprit de François de Sales et l'esprit salésien
Maurice d'Agaune est le saint patron de la Savoie, Bernard de Menthon celui des Alpes. François de Sales, quant à lui, est le patron du diocèse d'Annecy, ainsi que des journalistes et des écrivains. Son enseignement porte sur la piété dans la vie quotidienne. Par la rénovation spirituelle qu'il provoque à l'époque des guerres de religion et par la richesse de sa personnalité, François de Sales est l'une des figures majeures de la renaissance catholique au début du XVIIe siècle.
Dans le cadre du grand courant mystique de l'époque, nul mieux que lui n'a su concilier l'humanisme et la pensée chrétienne. François de Sales se montre attentif au perfectionnement du clergé autant qu'à l'enseignement des laïcs de toutes conditions, proposant de nouvelles formes de piété ouvertes à tous. À cet égard, il annonce Pascal et les moralistes du Grand Siècle. Cette ouverture à l'éducation le pousse à appeler au collège Chapuisien d'Annecy le père Giovanni Antonio Baranzano(en), qui enseigne les théories nouvelles de Copernic et Galilée, que Rome ne tarde pas à en condamner l'enseignement en tant que certitude.
François de Sales se démarque tout particulièrement de ses contemporains par son attitude non violente à l'égard du protestantisme. Voici ce qu'il disait au chapitre de la cathédrale :
« C'est par la charité qu'il faut ébranler les murs de Genève, par la charité qu'il faut l'envahir, par la charité qu'il faut la recouvrer [...]. Je ne vous propose ni le fer, ni cette poudre dont l'odeur et la saveur rappellent la fournaise infernale [...]. C'est par nous-mêmes que nous devons repousser l'ennemi [...], par l'exemple et la sainteté de notre vie [...]. Il faut renverser les murs de Genève[Note 3] par des prières ardentes et livrer l'assaut par la charité fraternelle. »
Les armes théologiques de François de Sales ne furent ni les foudres de l'excommunication, ni la conversion par la force, mais la persuasion de l'amour. C'est d'ailleurs l'une de ses devises : « Rien par force, tout par amour ». C’est d'ailleurs « la théorie de l’amour qui est au centre de toute l’oeuvre de saint François de Sales[33] ». Il incarna de façon exemplaire, au cours d'une existence souvent harassante, les plus hautes vertus évangéliques, au point d'être appelé le Docteur de l'amour.
François de Sales est l'un des premiers grands auteurs spirituels de langue française. Cette figure marquante de la Réforme catholique, dans la lignée de Charles Borromée qu'il prit pour modèle, a su allier d'une façon originale l'action et la contemplation. Ses célèbres traités spirituels, destinés au grand public, proposaient de mettre en œuvre l'esprit de vie et de liberté qui, selon l'auteur, inspire la vie dévote.
En 1661, il est déclaré bienheureux. En 1665, il est canonisé et déclaré saint. Sa fête, d'abord fixé au 29 janvier, est ensuite déplacée au 24[34].
En 1854, Jean Bosco choisit pour saint patron François de Sales pour l'ordre religieux qu'il fonde à Turin et dont la vocation est d'éduquer les enfants sans ressources. Ses membres s'appellent les Salésiens.
En 1877, François de Sales est élevé à la dignité de Docteur de l'Église à deux reprises par le pape Pie IX : par décret du cardinal-préfet de la Sacrée Congrégation des Rites le 19 juillet, puis par le bref « Dives in misericordia Deus » du pape Pie IX le 16 novembre[35],[36].
Le pape Paul VI, dont le père était journaliste, affirme, à l'occasion du 300e anniversaire de la publication de sa lettre Sabaudiae Gemma :
« Vous connaissez certainement ce saint. C'est l'une des plus grandes figures de l'Église et de l'Histoire. Il est le protecteur des journalistes et des publicistes parce qu'il rédigea lui-même une première publication périodique. Nous pouvons qualifier d'« œcuménique » ce saint qui écrivit les controverses afin de raisonner clairement et aimablement avec les calvinistes de son temps. Il fut un maître de spiritualité qui enseigna la perfection chrétienne pour tous les états de vie. Il fut sous ces aspects un précurseur du IIe concile œcuménique du Vatican. Ses grands idéaux sont toujours d'actualité. »
Depuis 1969, il est commémoré le 24 janvier dans le rite romain, il était auparavant mentionné dans le calendrier liturgique le 29 janvier, et secondairement le 28 décembre pour sa naissance au ciel (dies natalis).
Dévotion
Très vite ses reliques sont transférées à Annecy, et l'on signale des guérisons miraculeuses[A 16]. Quant au cœur reliquaire, il serait à l'Église paroissiale de Massangis[39].
De 1911 au 14 juin 1912, les reliques de François de Sales et de Jeanne de Chantal reposent dans le chœur des religieuses puis trouvent d’abord place dans la crypte de l'église future suffisamment préparée. Enfin, à partir de 1949, elles sont conservées à l’intérieur de la basilique dans deux sarcophages de bronze doré de style art déco, exposés à la vénération des fidèles jusqu’en 1968[40].
Une chasuble de Saint-François-de-Sales, brodée par les religieuses de la Visitation[41] est également exposée dans les salons du premier étage du palais de justice de Chambéry.
Dans le cadre de ses fonctions ecclésiastiques, François de Sales entreprend d'écrire des lettres personnelles aux gens qu'il ne peut atteindre. Il innove également en faisant appel à l'imprimerie pour éditer périodiquement des textes qui sont ensuite placardés en public et distribués dans les habitations. Ces périodiques sont considérés aujourd'hui comme les premiers journaux catholiques au monde[42].
Dans la sacristie de l'église Notre-Dame des Malades, située dans le vieux Vichy, il est indiqué au pied de sa statue, qui fait face à celle du curé d'Ars, qu'il est certes le patron des écrivains et des journalistes, mais également des sourds. En effet, il s'est occupé pendant 17 ans, jusqu'à sa mort, d'un sourd, Martin, qu'il a lui-même enseigné et catéchisé.
En 1935, le clocher de Sainte-Marie d’en-Haut à Grenoble, qui menace de s'effondrer, est démonté. Il comportait une imposante statue de la Vierge et supportait, sur ses flancs, les sculptures des saints protecteurs de Grenoble : saint Bruno, saint Hugues, saint Ferjus et saint François de Sales. Trois de ces quatre sculptures ont disparu, seule celle de François de Sales a été retrouvée en 2007 rue Thiers, dans le jardin de la clinique des Bains[43].
Portrait de François de Sales.
Statue de l'église Saint-Germain de Paris, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, Dordogne, France.
Statue dans l'église Saint-Hippolyte de Vivoin, Sarthe.
Vitrail néogothique dans l'église Saint-Martin de Florac : saint François de Sales en prière.
« Je vous demande avec instance, ô Père, que votre volonté soir faite en moi et en tous, parce que je suis sûr que votre volonté est que nous soyons tous des saints. Soyez saints, car je suis saint : et : Ce que je veux, c'est votre sanctification (cf. Lv 19, 2). Ô source de toute sainteté, faites-nous saints, car telle est votre volonté. Quel est donc l'homme si aveugle d'intelligence qu'il ne désire être saint ? Père saint, je ne cherche, je ne désire autre chose, mes richesses, mes biens, mes trésors seront d'être saint. Que votre volonté soit donc faite en moi, afin que je sois saint. Père saint, que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel (Mt 6, 10).
Votre volonté est que je sois ferme dans la foi, humble dans la conversation, modeste dans mes paroles, juste dans mes actions, miséricordieux avec les nécessiteux, bien réglé dans mes mœurs ; que je ne fasse injure à personne, que je supporte tous les hommes, qu'avec tous je garde la paix, que je vous aime comme Père. Que votre volonté soit faite. Père, c'est cela que je veux, que je demande, que je désire de tout mon cœur, que votre volonté sainte soit faite en moi. Que l'accomplissement de votre volonté soit le plaisir, le contentement, la joie de mon âme en tout lieu et en tout temps. »
— Saint François de Sales.« Sur ces paroles : que votre volonté soit faite », Commentaire sur le Notre Père, XXVI, 386, cité dans Jean-Luc Moens, L'imitation de Jésus Christ missionnaire, Paris, éd. de l'Emmanuel, 2007, p. 50[50].
« Souvent l'ennemi tâche de nous faire entreprendre et commencer plusieurs desseins, afin, qu'accablés de trop de besogne, nous n'achevions rien et laissions tout imparfait. Quelquefois mêmement, il nous suggère la volonté d'entreprendre, de commencer quelque excellente besogne, laquelle il prévoit que nous n'accomplirions pas, pour nous détourner d'en poursuivre une moins excellente que nous eussions aisément achevée ; car il ne se soucie point qu'on fasse force desseins et commencements, pourvu qu'on n'achève rien. Mieux vaut la possession d'un petit trésor trouvé que la prétention d'un plus grand qu'il faut aller chercher. Ainsi donc, qu'un chacun ayant trouvé la très sainte volonté de Dieu, en sa vocation demeure saintement et amoureusement en celle-ci, y pratiquant les exercices convenables, selon l'ordre de la discrétion, et avec le zèle de la perfection. »
— Saint François de Sales. Traité de l'amour de Dieu, 8, 11, dans œuvres de saint François de Sales, Paris, Ed. de Béthune, 1836, p. 315-316.
Notes et références
Notes
↑La date de son départ à Paris (entre 1578 ou 1582) a été l'objet de conjectures ; toutefois, d'après André Ravier, tout porte à croire que la date de 1578 soit la plus réaliste.
↑Cette angoisse a trouvé différentes explications par ses biographes, outre l'interprétation spirituelle, certains ont mis en cause le surmenage de François, d'autres ont mis en avant sa nature anxieuse, ou l'ambiance très passionnée du milieu étudiant où il baignait.
↑Par « Genève », il faut comprendre bien sûr le siège épiscopal, occupé d'ailleurs par François de Sales lui-même, mais également le monde protestant dans son ensemble, Genève étant sa figure de proue.
Références
Principales sources utilisées
Maurice Henry-Coüannier, Saint François de Sales et ses amitiés, Paris, Monastère de la visitation, (réimpr. 1954, 1979), 390 p.
↑Viviane Mellinghoff-Bourgerie, Frieder Mellinghoff, François de Sales -, Memini, , p. 158.
↑Le chanoine Eustache Chappuis, ancien conseiller du duc Charles III et ancien ambassadeur de l'empereur Charles Quint auprès du roi Henry VIII d'Angleterre, fonde le Collège Chappuisien à Annecy en 1549. Pour cet adepte de la Contre-Réforme, cette nouvelle école est destinée à concurrencer la Réforme protestante toute proche, à Genève, dont l'influence est grandissante en pays de Savoie, en forgeant des esprits capables de résister aux argumentations des pasteurs protestants.
↑André Ravier, Présence de saint François de Sales à Annecy, J. Le Doaré, 1970, p. 1588.
↑Albin Bastard-Rosset et Michel Lefort, Les riches heures de l'abbaye d'Entremont, Association pour la sauvegarde du Patrimoine d'Entremont (réimpr. 1994) (1re éd. 1983), 36 p., p. 16.
Louis Lavelle, Quatre Saints, Puyméras, Éditions localement transcendantes, (1re éd. 1951) (ISBN978-2-3836-6012-5), « Saint François de Sales ou l’unité de la volonté et de l’amour ».
Michel Tournade, Saint François de Sales. Aventurier et diplomate, Salvator, 2017 (ISBN978-2-706-71561-7).
Jean Foisselon, Gérard Picaud, Aux sources de la Visitation, François de Sales et Jeanne de Chantal, Somogy Editions d'Art, Musée de la Visitation, 2016 (ISBN978-2-7572-1056-7)
David Laurent, François de Sales et Jeanne de Chantal. Correspondance, Desclée de Brouwer, 2016 (ISBN978-2-220-07807-6).
Josette Curtil, Images de Saint François de Sales ; Mémoire et patrimoine de Savoie, Presses Universitaires de Rennes, 2014.
Académie salésienne, Saint François de Sales, portraits croisés, 2010.
Gilles Jeanguenin, Saint François de Sales, son combat contre le démon, Éditions de l'Emmanuel, 2009.
Hélène Michon, Saint François de Sales, une nouvelle mystique, collection « Patrimoines », Cerf, 2010.
Gilles Jeanguenin, Guérir les blessures de l'âme avec saint François de Sales, Éditions de l'Emmanuel, 2010.
Gilles Jeanguenin, Foi, Espérance, charité, Les vertus théologales selon saint François, Éditions de l'Emmanuel, 2011.
Gilles Jeanguenin, Les Vertus dépoussiérées par Saint François de Sales, Éditions de l'Emmanuel, 2012.
Gilles Jeanguenin, Humour et sainteté chez François de Sales, Éditions Salvator, 2013.
(it) Antonio Fappani, Opera San Francesco di Sales, Enciclopedia bresciana, 2007.
Bernard Sésé, Petite vie de François de Sales, Desclée de Brouwer, 2005 (ISBN2-22005-600-7).
Claude Morel, Prier 15 jours avec François de Sales, Nouvelle Cité, 2003 (ISBN2-85313-406-7).
Hyacinthe Vulliez, Saint François de Sales, l'amour au cœur, Éd. Le Vieil Annecy, 2002.
Joseph Tissot, L'art d'utiliser ses fautes : d'après saint François de Sales, Le Laurier, 2002 (ISBN2-86945-237-3).
Angelier François, Saint François de Sales ou monsieur des abeilles, Pygmalion, 1997 (ISBN2-85704-512-3).
André Ravier, Un sage et un saint, François de Sales, Nouvelle Cité, 1995 (ISBN2-85313-095-9).
André Ravier, Prier à Annecy avec François de Sales, Desclée de Brouwer, 1993 (ISBN2-22003-435-6).
Hélène Bordes, Jacques Hennequin, L'unidivers salésien: Saint François de Sales hier et aujourd'hui, Honoré Champion, 1993 (ISBN2-85203-355-0).
André Dodin, François de Sales, Vincent de Paul, les deux amis, Œil, 1990 (ISBN2-86839-012-9).
Geneviève Pochat, François de Sales et la pauvreté, Sos, 1988 (ISBN2-71850-987-2).
Maurice Henry-Coüannier, Saint François de Sales et ses amitiés, Ed. Monastère de la Visitation de Paris, 1921, rééd. 1979.
André Ravier & Roger Devos, Saint François de Sales - Œuvres, Gallimard, coll. Bibliothèque de la Pléiade, 1969.
Étienne-Jean Lajeunie, Saint François de Sales : l'homme, la pensée, l'action, Ed. Guy Victor, 2 tomes, 1966.
Étienne-Jean Lajeunie, Saint François de Sales et l’esprit salésien, Paris, Seuil, 1962, collection Maîtres spirituels.
MgrFrancis Trochu, Saint François de Sales, Ed. Emmanuel Vitte, 2 tomes, 1942.
Julien Monseigneur, Saint François de Sales, Flammarion, 1934 (ASINB0000DONXF).
Vincent Francis, Saint François de Sales, directeur d'âmes, Beauchesne, 1923 (ASINB0000DU8S4).
Articles en ligne
Armand Jagu, « L'utilisation du stoïcisme par saint François de Sales », Revue des Sciences Religieuses, t. 38, no 1, , p. 42-59 (lire en ligne)
Jean-Pierre Wagner, « Saint François de Sales prédicateur de la croix », Revue des Sciences Religieuses, t. 72, no 2, , p. 176-197. (lire en ligne)
Jean-Pierre Wagner, « Saint François de Sales, analyste et narrateur de la convenance entre Dieu et l'homme », Revue des Sciences Religieuses, t. 75, no 2, , p. 233-255. (lire en ligne)
André Ravier, « Humilité et générosité d'après Saint François de Sales », Revue des Sciences Religieuses, t. 68, no 1, , p. 39-46. (lire en ligne)
Jacques Hennequin, « Images et spiritualité chez saint François de Sales », Revue d'histoire de l'Église de France, t. 75, no 194 : Les débuts de la réforme catholique dans les pays de langue française (1560-1620), , p. 151-157. (lire en ligne)
Émissions de télévision
« La Foi prise au mot - François de Sales, Jeanne de Chantal », Régis Burnet reçoit Marie-Claire Bussat-Enevoldsen et Hélène Michon, KTO-TV, 2010 (visionner en ligne).
La version du 12 janvier 2008 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.
Artikel ini tidak memiliki referensi atau sumber tepercaya sehingga isinya tidak bisa dipastikan. Tolong bantu perbaiki artikel ini dengan menambahkan referensi yang layak. Tulisan tanpa sumber dapat dipertanyakan dan dihapus sewaktu-waktu.Cari sumber: Abraham Goldberg – berita · surat kabar · buku · cendekiawan · JSTOR Abraham Goldberg (1981) Abraham Adriaan Jacob Goldberg (11 April 1922 – 14 Desember 2005) adalah politikus Belanda dar...
American heiress, socialite, and philanthropist Sunny von BülowBornMartha Sharp Crawford(1932-09-01)September 1, 1932Manassas, Virginia, U.S.DiedDecember 6, 2008(2008-12-06) (aged 76)Manhattan, New York City, New York, U.S.OccupationSocialiteSpouses Prince Alfred von Auersperg (m. 1957; div. 1965) Claus von Bülow (m. 1966; div. 1987) Children3, including Cosima von Bülow PavoncelliP...
Sunderlal BahugunaLahir(1927-01-09)9 Januari 1927Maroda, Tehri Garhwal, Uttarakhand[1]Meninggal21 Mei 2021(2021-05-21) (umur 94)[2]Rishikesh, Uttarakhand[2]PekerjaanAktivisGandhianenvironmentalisSuami/istriVimla BahugunaAnak3 Sunderlal Bahuguna (9 Januari 1927 – 21 Mei 2021)[3] adalah seorang enviromentalis, pemimpin gerakan Chipko dan pengikut filsafat non-kekerasan dan Satyagraha buatan Mahatma Gandhi berdarah Garhwali. Gagasan gerakan C...
Enzo Giraldo (Arzergrande, 29 marzo 1928[1] – Castell'Alfero, 7 marzo 1945) è stato un partigiano italiano, medaglia d'oro al valor militare alla memoria. Indice 1 Biografia 2 Onorificenze 3 Note 4 Collegamenti esterni Biografia Arzergrande, monumento ai caduti della prima guerra mondiale con targa per ricordare Enzo Giraldo Cartuccia La medaglia d'oro a valor militare è stata conferita ad Enzo Giraldo (nome di battaglia Cartuccia[1]) vent'anni dopo la sua morte in combatt...
Ford 1941Ford Super Deluxe Business Coupe 1941InformasiProdusenFordMasa produksi1941-1942, 1946-1948Model untuk tahun1941–1942, 1946-1948Perakitanpabrik utamaDearborn, MI, AScabang perakitanTwin Cities, MN, ASSomerville, MA, ASRichmond, CA, ASNorfolk, VA, ASMemphis, TN, ASLouisville, KY, ASLong Beach, CA, ASKansas City, MO, ASEdgewater, NJ, ASDallas, TX, ASChicago, IL, ASChester, PA, ASBuffalo, NY, ASAtlanta, GA, ASArgentinaAustralia[1]Bodi & rangkaKelasFord ukuran penuhBen...
Rudderow-class destroyer escort History United States NameUSS Thomas F. Nickel NamesakeThomas F. Nickel BuilderBethlehem Hingham Shipyard Laid down15 December 1943 Launched22 January 1944 Commissioned9 June 1944 Decommissioned31 May 1946 In service8 July 1948 Out of service22 September 1950 Recommissioned22 September 1950 Decommissioned26 February 1958 Stricken1 December 1972 Honors andawards1 battle star (World War II) FateSold for scrap, 9 June 1973 General characteristics Class and typeRud...
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus. Cet article peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées (décembre 2022). Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails. Cet article est une ébauche concernant la Hongrie, l’histoire et le communisme. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandation...
Logo .nl .nl adalah top-level domain kode negara Internet untuk Belanda. .nl merupakan ccTLD terpopuler keempat setelah .de, .uk dan .eu. Lihat pula Top Level DomainlbsRanah tingkat teratas kode negara (ccTLD)ISO 3166-1 A .ac .ad .ae .af .ag .ai .al .am .ao .aq .ar .as .at .au .aw .ax .az B .ba .bb .bd .be .bf .bg .bh .bi .bj .bm .bn .bo .br .bs .bt .bw .by .bz C .ca .cc .cd .cf .cg .ch .ci .ck .cl .cm .cn .co .cr .cu .cv .cw .cx .cy .cz D...
اضغط هنا للاطلاع على كيفية قراءة التصنيف غاف أسود حالة الحفظ نوع ناقص البيانات[1] المرتبة التصنيفية نوع التصنيف العلمي فوق النطاق حيويات مملكة عليا حقيقيات النوى مملكة نباتات عويلم نباتات ملتوية عويلم نباتات جنينية شعبة نباتات وعائي�...
Liechtensteiner-Cup 1956-1957 Competizione Liechtensteiner-Cup Sport Calcio Edizione 12ª Organizzatore LFV Luogo Liechtenstein Risultati Vincitore Vaduz(6º titolo) Secondo FC Schaan Cronologia della competizione 1955-1956 1957-1958 Manuale La Liechtensteiner-Cup 1956-1957 è stata la 12ª edizione della coppa nazionale del Liechtenstein conclusa con la vittoria finale del Vaduz, al suo sesto titolo. Della competizione è noto solo il risultato della finale. Finale Vaduz Vaduz4 &...
Not to be confused with Gladiators 7. 1964 filmGladiators SevenDirected byAlberto De MartinoScreenplay by Sandro Continenza Alberto De Martino Vincenzo Mannino[1] Produced byJoseph Fryd[1]Starring Tony Russel Massimo Serato Nando Gazzolo Livio Lorenzon CinematographyPier Ludovico Pavoni[1]Edited byOtello Colangeli[1]Music byFranco Mannino[1]ProductioncompanySanson Film[1]Distributed byMetro-Goldwyn-Mayer[2]Release date 28 December...
烏克蘭總理Прем'єр-міністр України烏克蘭國徽現任杰尼斯·什米加尔自2020年3月4日任命者烏克蘭總統任期總統任命首任維托爾德·福金设立1991年11月后继职位無网站www.kmu.gov.ua/control/en/(英文) 乌克兰 乌克兰政府与政治系列条目 宪法 政府 总统 弗拉基米尔·泽连斯基 總統辦公室 国家安全与国防事务委员会 总统代表(英语:Representatives of the President of Ukraine) 总...
Untuk belut sebagai makanan, lihat belut (makanan). Belut Belut sawah Monopterus albus Klasifikasi ilmiah Kerajaan: Animalia Filum: Chordata Kelas: Actinopterygii Ordo: Synbranchiformes Subordo: Synbranchoidei Famili: Synbranchidae Genera Macrotrema Monopterus Ophisternon Synbranchus Belut adalah sekelompok ikan berbentuk mirip ular yang termasuk dalam suku Synbranchidae. Suku ini terdiri dari empat genera dengan total 20 jenis. Jenis-jenisnya banyak yang belum diperikan dengan lengkap sehing...
هذه المقالة عن مكتب التحقيقات الفيدرالي في المحقق كونان. لمكتب التحقيقات الفيدرالية الأمريكية F.B.I، طالع مكتب التحقيقات الفيدرالي. مكتب التحقيقات الفيدرالي المسلسل المحقق كونان الملف الشخصي الظهور الأول الأنمي: الحلقة 286-288 جودي ستارلينغ: الحلقة 226-227 جيمس بلاك: الحلق...
Letak Gordexola di Vizcaya Gordexola merupakan nama kota di Spanyol. Kota ini terletak di wilayah otonomi Pais Vasco. Pada tahun 2005, kota ini memiliki jumlah penduduk sebanyak 1.583 jiwa. Kota ini terleak 20 km dari Bilbao. Artikel bertopik geografi atau tempat Spanyol ini adalah sebuah rintisan. Anda dapat membantu Wikipedia dengan mengembangkannya.lbs
Submarine of the United States For other ships with the same name, see USS Edison. USS Thomas A. Edison History United States NameUSS Thomas A. Edison NamesakeThomas Edison (1847–1931) Ordered1 July 1959 BuilderElectric Boat Division of the General Dynamics Corporation Laid down15 March 1960 Launched15 June 1961 Sponsored byMrs. Madeleine Edison Sloane Commissioned10 March 1962 Decommissioned1 December 1983 Stricken30 April 1986 Motto Potentia Tenebras Repellendi (Power to Repel the Darknes...
Military ship Destroyer José Luis Diez History Spain NameJosé Luis Díez NamesakeJosé Luis Díez y Pérez Muñoz BuilderSECN, Naval Dockyard, Cartagena, Spain Launched25 August 1928 Completed1929 Commissioned1929 Decommissioned1965 IdentificationJD Nickname(s)Pepe el del puerto FateScrapped in 1965 General characteristics Class and typeChurruca-class destroyer Displacement1,650 tons (normal); 2,067 tons (maximum) Length101 m (331 ft 4 in) Beam9.6 m (31 ft 6...
French revolutionary Marie-Jeanne Roland de la PlatièreMadame Roland in the Conciergerie, shortly before her executionBornMarie-Jeanne Phlipon(1754-03-17)17 March 1754Paris, Kingdom of FranceDied8 November 1793(1793-11-08) (aged 39)Place de la Révolution, Paris, French First RepublicOccupation(s)political activist, salonniere, writerSpouse Jean-Marie Roland de la Platière (m. 1780; died 1793)ChildrenEudora Roland de la PlatièreSigna...
Possible statistical behavior of particles in quantum statistical mechanics This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: Braid statistics – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (November 2021) (Learn how and when to remove this message) Statistical mechanics Thermodynamics Kinetic theory Particle s...