Frank Pé naît le à Ixelles, une communebruxelloise[1],[2],[3]. Enfant, il lit Tintin et Spirou. Il est issu d'une famille petite-bourgeoise conventionnelle[1]. Il voue une passion aux animaux qui ne la quittera plus[4], d'ailleurs ses premiers dessins sont déjà des représentations d'animaux. Son animal-totem est l'éléphant.
Cette passion lui vient lorsqu'un cirque itinérant installe un camion avec un chameau devant la maison familiale. Depuis lors, le jeune garçon visite des zoos, des cirques et d'autres lieux qui abritent des animaux, chaque fois qu'il le peut. Adolescent, son intérêt incline vers les soins portés aux animaux exotiques, il apprend ainsi à construire les meilleurs terrariums pour eux et en étudie leur comportement. Au fil du temps, Frank élève une cinquantaine de reptiles, dont douze crocodiles, jusqu'à ce qu'il sente que les animaux ne sont pas destinés à être collectionnés. À la suite de quoi, il ne conserve que ses deux iguanes[4].
Enfant, il développe également un intérêt pour le dessin. À l'origine, il se sent inspiré par les dessinateurs de bande dessinée André Franquin, Moebius et Dany[4]. Plus tard dans sa carrière, il s'inspire surtout d'autres formes d'art. Les peintures d'Egon Schiele ou de Klimt[1] et les croquis d'animaux de Wilhelm Eigener, par exemple, ou la filmographie d'Andreï Tarkovski et les créations Art nouveau de Victor Horta[4]. Son enracinement artistique se situe au tournant entre le XIXe et le XXe siècle[1]. Adolescent, Frank est déjà captivé par l'expression et la sensualité des sculptures de Rodin. À l'âge de 14 ans, il réalise sa première case de bande dessinée dont le sujet est déjà un zoo[1]. La lecture du livre Comment on devient créateur de bandes dessinées de Philippe Vandooren le subjugue[1]. Il est encouragé par sa mère à dessiner[1]. Ses premières expériences dans le monde de l'art sont cependant insatisfaisantes[4]. Fraîchement sorti du lycée, il trouve un emploi au studio d'animationBelvision, où il est engagé par José Dutillieu, et travaille comme intervalliste sur le film Les Voyages de Gulliver de Peter Hunt[5],[1], mais il ne se sent pas à l'aise dans un tel environnement de bureau et il part au bout d'un mois environ[4].
La bande de Zazou
Frank poursuit des études artistiques à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles, où il noue des amitiés durables avec les futurs auteurs de bande dessinée Bernard Hislaire et André Geerts[4]. En 1973, il entame une première collaboration avec le journal de Spirou[6] sous la forme d'une carte blanche[7] qui coïncide avec son entrée dans l'établissement Saint-gillois où il se passionne pour l'œuvre de Mucha[1]. Sa deuxième carte blanche date de 1974[1]. Cette formation de trois années ne lui donne pas non plus satisfaction. Le programme des cours est axé sur la liberté de création et pêche en anatomie, en composition ou en techniques[4]. En compagnie de Bom, Bosse, Lagas, Counhaye, Watch et Godi, il réalise un fanzineZazou qui aura une vie plus qu'éphémère puisqu'un seul numéro sera publié[1]. Il termine ses études en 1977 et exerce de petits boulots tout en continuant à vivre chez ses parents[1]. C'est à cette époque qu'il est présenté à Jean-Marie Brouyère qui lui-même le fait rencontrer le rédacteur en chef de Spirou : Thierry Martens alias Terence. Avec ce dernier, il va créer le personnage de Vincent Murat qui vit des aventures exotiques et écologiques. L'épisode Comme un animal en cage est publié dans la collection « Dupuis Aventures » qu'il inaugure en 1985, soit un an après sa prépublication dans Spirou[1]. Le graphisme est dans les premières planches encore emprunt du style de Brouyère, le récit réalisé sur une période de six ans voit un changement de style[1].
Broussaille
En 1978, il crée dans Spirou son personnage de Broussaille[8]. Il s'agit d'un jeune homme, amoureux de la nature, qui présentera des fiches nature dans le journal sous l'appellation Les Papiers de Broussaille, avant de devenir un vrai héros de bande dessinée en 1984 grâce à un scénario de Bom[9]. La série qui marie écologie, vie quotidienne et fantastique vaut à ses auteurs de recevoir deux prix : le prix avenir décerné par la Chambre belge des experts en bande dessinée pour Les Sculpteurs de lumière en 1984 et le prix des alpages du Festival de BD à Sierre pour Les Baleines publiques en 1985, et comme le souligne Louis Cance dans L'Année de la bande dessinée 1985-1986, ce fait est exceptionnel pour une série non encore publiée[10]. En 2002, Frank modernise cinq Papiers de Broussaille pour le supplément jeunesse du célèbre quotidien belge Le Soir. La série se voit rééditée sous forme d'intégrale[11],[12] en deux volumes de 2016 à 2017.
En sus de cette série, il crée L'Élan, une série de stripshumoristiques — destinée à animer les bas de page — qui se voit collecter en album sous le titre L'Élan n'aura jamais d'album aux éditions Dupuis en 1984[13]. La série paraît régulièrement dans l'hebdomadaire de 1981 à 1987 et compte 287 gags, elle fera encore une apparition en 2007 puis en 2011[14],[15]. Le B.D. Club de Genève éditera un deuxième opus en 1992.
Zoo
Avec Philippe Bonifay, Frank crée une série réaliste en trois tomes, parus dans la collection « Aire libre » de Dupuis : Zoo[16]. Cette série commencée en 1994 s'achève en 2008 et pour laquelle, il change de technique et s'essaie à la couleur directe[13]. La conclusion de ce triptyque amène Nicolas Anspach, rédacteur en chef du siteActuaBD, et ultérieurement éditeur de la maison d'édition qui porte son nom, à écrire[17] : « La publication de la conclusion du triptyque Zoo (Dupuis) fut l’un des moments fort de l’année 2007. Frank et Bonifay ont réussi à émouvoir leurs lecteurs avec une histoire où quatre personnages traversent des moments poétiques et savoureux dans un zoo, avant de s’enfoncer peu à peu dans l’inquiétude et la douleur... »
Frank Pé nourrit le projet de création d'un zoo présentant des espaces créatifs pour les artistes et des zones abritant des animaux. Le dessinateur recherche des partenaires financiers lui permettant de mener l'entreprise à bonne fin. À cause de la crise financière des subprimes, Frank Pé est obligé de s'en détourner provisoirement en 2008[18]. C'est finalement en recourant au financement participatif sur la plateforme Ulule que le projet L'Animalium - Parc et art animalier est financé par 270 contributeurs pour un montant total de 44 337 € en date du
[19]. En 2023, L'Animalium n'a pas encore vu le jour.
Frank va entreprendre de donner sa vision de Little Nemo de Winsor McCay, deux opus sont publiés chez Toth et l'intégrale est éditée aux éditions Dupuis[21].
Avec Zidrou
Pour rendre hommage à son maître Franquin et dont le souvenir de la lecture d'un épisode de Spirou et Fantasio reste profondément ancré dans sa mémoire, Frank va entreprendre un récit dans la série Le Spirou de… sur un scénario de Zidrou : La Lumière de Bornéo[22],[23],[24]. On retrouve le personnage de Spirou, — un peu vieilli il porte des lunettes — mais toujours assez dynamique. Le récit, — qui imbrique trois histoires —, a un ton positif. L'album est chaudement reçu par Philippe Tomblaine du site BDzoom[22]. Le duo d'auteurs se voit récompenser du prix Atomium de Bruxelles pour leur album en 2017[25]. Sans être emballé, le chroniqueur de BoDoï n'est pas emballé non plus[26]. Quant à Patrick Albray alias Patrick Pinchart, ancien rédacteur en chef de Spirou et fondateur du site ActuaBD, il écrit dans son article paru sur ce site[27] : « La Lumière de Bornéo marie, l’espace d’un album, deux créateurs en pleine maîtrise de leur talent. Un Zidrou qui éclate véritablement depuis quelques années avec des scénarios forts, émouvants, voire dérangeants, complétant la palette humoristique qui lui a valu le succès en bande dessinée et au cinéma (Ducobu, Tamara). Et un Frank dont on ne peut qu’admirer la cohérence d’une œuvre rare, mais tellement unique et tellement personnelle, totalement dévouée à la nature. Son triptyque Zoo figure parmi les véritables bijoux de la collection « Aire libre », et l’on redécouvrira avec plaisir sa première série Broussaille [...] »
Avec son complice Zidrou, il entame un diptyqueLa Bête[28],[29],[30],[31],[32],[21], une version toute personnelle du personnage du Marsupilami aux éditions Dupuis, auxquelles il reste fidèle, en 2020. Cet album lui vaut le prix Albert-Uderzo du meilleur dessin en qu'il partage, ex æquo, entre deux auteurs édités par Dupuis : TaDuc pour Le Réveil du tigre. Chacun reçoit 5 000 euros[33]. Il publie également Une vie en dessins aux éditions Champaka. Cet artbook réunit 250 dessins avec une majorité d'illustrations inédites en couleurs accompagnés d'un texte de Daniel Couvreur, le chef du service culture du journal Le Soir en 2020[21]. En 2023, il livre le deuxième volet de La Bête[34],[35],[36].
En outre, Frank Pé participe également à divers albums collectifs : Spécial Hergé ((À suivre) hors-série, 1983), Les Histoires merveilleuses de l'Oncle Paul (Vents d'Ouest, 1986), Spécial animaux - 7 chefs-d'œuvre drôles, émouvants et tendres (Dupuis, 1986), Pétition - À la recherche d'Oesterheld et de tant d'autres (Amnesty International, 1986), 20 Couvertures pour Spirou et Fantasio (éditions du Lion, 1987), Du Souchon dans l'air (Delcourt, 1988), Entre chats (Delcourt, 1989), Animaux a(d)mis (Alliance européenne, 1990), Bill a disparu ! (Vents d'Ouest, 1990), Images du scoutisme - 50 ans de calendrier FSC (FSC, 1991), Silence, on rêve (Casterman, 1991), 20 Vraies Fausses Pochettes de disque par 20 vrais dessinateurs de BD (Paléo Art et Spectacle, 1995), Aire libre - Une exposition imaginaire (Dupuis, 2000), L'Arbre des deux printemps (Le Lombard, 2000), Loisel, dans l'ombre de Peter Pan[Note 1],[37] (Vents d'Ouest, 2006), 62 Auteurs de Boulogne Dessiné (Les Amis de la B.D., 2010), La Galerie des Illustres (Dupuis, 2013), Little Nemo in Bédéland (Delcourt 2016) et La Galerie des Gaffes (Dupuis, 2017).
Lors de festivals de bande dessinée, l'artiste préfère, à la classique séance de dédicaces, la réalisation d'une performance avec la création de fresques gigantesques le mettant en relation directe avec le public[1],[38]. C'est devenu pour lui, son cheval de bataille et il les exécute à la couleur acrylique dans des dimensions entre cinq et vingt mètres de long sur un mètre cinquante de haut[1].
L'artiste participe aux expositions personnelles : Frank, créateur d'images et de bandes dessinées (Saint-Malo, 2002), Frank, Eve ou l’Eden (Rouge-Cloître, 2004), La Part animale, un regard sur l’art de Frank Pé (Reims, 2008), Bestiaires et Art Nouveau (Rouge-Cloître, 2011), Frank Pé ou Les Passions d’un Faune[39] (Centre belge de la bande dessinée, 2016), Spirou : Les Lumières de Bornéo (Galerie Champaka, 2018), Rétrospective Frank Pé (Libramont, 2021), La Bête (Galerie Champaka, 2022) et Par delà la Bête (Grand Curtius, 2022).
Autres activités
Frank Pé, à l'instar d'autres dessinateurs de bandes dessinées comme Hergé, collabore régulièrement avec les Scouts (Fédération belge du scoutisme catholique francophone) et ceux-ci lui doivent plusieurs calendriers (celui de 1991 et de nombreuses illustrations dans d'autres) ainsi que de nombreux documents pour les louveteaux[4]. Son amour des animaux l'amène aussi à réaliser des sculptures et quelques dessins pour des associations de protection de la nature (RNOB, Natagora)[1],[4],[40]. Il collabore au parc animalier Paradisio, où il conçoit notamment le monde indonésien[1].
En 1993, il développe une nouvelle série de bande dessinée intitulée Matsu pour l'éditeur japonaisKōdansha, mais le projet échoue après seulement cinq pages publiées dans le magazineManga Morning[4].
En termes d'influences, Frank Pé avoue dans une interview accordée à Paul Satis dans Spirou en que ses principales influences en bande dessinée sont André Franquin, Moebius, René Hausman, René Follet, Sergio Toppi, R. M. Guéra et un artiste animalier inconnu Wilhelm Eigener. Il apprécie Corentin Rouge pour la qualité de son graphisme dans Sangoma[43].
avec la collaboration au scénario de Bom sur plusieurs histoires, Dupuis, dans Spirou, 1978-2003. Cinq albums parus chez Dupuis de 1987 à 2003.
Int. L'Intégrale 1 - 1978-1987[11], Dupuis, coll. « Patrimoine », Marcinelle, 7 octobre 2016 Scénario : Bom, Frank Pé - Dessin et couleurs : Frank Pé - (ISBN978-2-8001-6735-0),
Contient une introduction de 70 pages et une biographie des auteurs de 14 pages.
Int. L'Intégrale 2 - 1988-2002[12], Dupuis, coll. « Patrimoine », Marcinelle, 25 août 2017 Scénario : Bom, Frank Pé - Dessin : Frank Pé - Couleurs : Frank Pé, Topaze - (ISBN978-2-8001-7019-0),
Décors : Pascal Garray. Contient une introduction de 64 pages et une biographie des auteurs.
Hors série
HS1. La Source[46], Pyramides, Bruxelles, Scénario, dessin et couleurs : Frank - (ISBN2-930203-10-2)
HS2. Les Papiers de Broussaille, Le Cycliste, Bordeaux, Scénario : Frank - Dessin : [Frank - Couleurs : bichromie - (ISBN2-9507842-0-8)
Texte de Daniel Couvreur. Présentation de 250 dessins avec une majorité d'illustrations inédites en couleurs.
One shot
Frank Pé - Cartes d'Afrique et d'ailleurs[1], CBBD, La Poste belge, coll. « Philabédé », Bruxelles, 3 mai 2012 Scénario, dessin et couleurs : Frank Pé,
L'album comprend une biographie richement illustrée avec de nombreux dessins inédits écrite par Gilles Ratier, puis reprend l'histoire de 25 planchesSandrine des collines qui se passe au Burundi, ainsi que La Chapelle aux Chats, quelques planches de Les Carnets de Broussaille et la série de 5 Mystamp.
Collectifs
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Spécial Hergé[50] ! , Casterman, Tournai, avril 1983 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie,
Réédition en 2003, sous le titre L'Hommage de la bande dessinée (ISBN2-203-01713-9).
Les Histoires merveilleuses de l'Oncle Paul[51], Vents d'Ouest, Paris, mai 1986 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie - (ISBN2-8696-7012-5)
Spécial animaux - 7 chefs-d'œuvre drôles, émouvants et tendres, Dupuis coll. « Les Meilleurs Récits du journal de Spirou. », Marcinelle, août 1986 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - (ISBN2-8001-1395-2),
Participation : La Chapelle aux chats sur un scénario de Bom.
Pétition - À la recherche d'Oesterheld et de tant d'autres[52] ! , Amnesty International, Bruxelles, novembre 1986 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : noir et blanc
20 Couvertures pour Spirou et Fantasio[53], éditions du Lion, 1987 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé,
20 Vraies Fausses Pochettes de disque par 20 vrais dessinateurs de BD[58], Paléo Art et Spectacle, Tournai, juillet 1995 Scénario et couleurs : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé,
Édité pour le 20e anniversaire du Paléo Festival de Nyon, festival de musique. Tiré à 10 000 exemplaires numérotés.
Loisel, dans l'ombre de Peter Pan, Vents d'Ouest, Paris, novembre 2006 Scénario : Christelle Pissavy-Yvernault - Dessin : collectif dont Frank Pé - (ISBN2-7493-0319-2),
La Galerie des Illustres, Dupuis, Bruxelles, 5 avril 2013 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie - (ISBN978-2-8001-5711-5),
Entretiens menés par Jean-Pierre Fuéri.
Little Nemo in Bédéland, Delcourt, Paris, 28 septembre 2016 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie - (ISBN978-2-8001-5711-5),
Participation : 5 pages d'entretien avec Frank Pé et Zep en début de volume.
La Galerie des Gaffes[60], Dupuis, Marcinelle, 20 octobre 2017 Scénario : Collectif - Dessin : Collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie - (ISBN978-2-8001-7068-8).
Catalogues d'exposition
La Fabrique Delcourt a dix ans[61], Delcourt, Paris, mars 1996 Scénario : collectif - Dessin : collectif dont Frank Pé - Couleurs : quadrichromie - (ISBN978-2-7572-0273-9),
Frank Pé réalise nombre[69] d'ex-libris, portfolios, marque-pages, cartes et cartons, dossiers de presse, des dépliants, des timbres, des coffrets ainsi que des affiches pour des festivals[70] ou expositions.
Expositions
Expositions individuelles
Frank, créateur d'images et de bandes dessinéesFrank Pé, « Florilège », sur Site officiel (consulté le ), salle d'exposition du CEPP, Paris, du au ;
2017 : prix Atomium de Bruxelles pour La Lumière de Bornéo avec Zidrou[25],[3] ;
2021 : prix Albert-Uderzo[33] du meilleur dessin pour La Bête et ex-aequo avec TaDuc pour Le Réveil du tigre, les lauréats perçoivent chacun 5 000 euros.
Postérité
Broussaille est la première fresque du Parcours BD de Bruxelles[44], créée à l'initiative de l’échevin de la Propreté Publique Michel Van Roye et de la Ville de Bruxelles, elle est inaugurée en juillet 1991[4]. Elle est située sur la façade latérale de la maison sise au 39 rue du Marché au Charbon à Bruxelles. Elle couvre une superficie de 45 m2 et la réalisation est due aux artistes Georgios Oreopoulos, David Vandegeerde, Jean-Yves Mangnay et Renaud Pieterhons de l'association Art mural[44]. Pour certains, le couple représenté est celui de deux hommes et Frank Pé apporte certaines touches de féminité au personnage de Catherine à l'occasion de la rénovation de la fresque en 1999[44].
Une seconde fresque consacrée à Broussaille : Les Baleines publiques, située dans la ruelle Dédale (qui donne sur la rue des Wallons) à Louvain-la-Neuve[4], est réalisée en 1993 par le « Kot BD » avec le concours de l'Administration des domaines de l'UCLouvain et du comité de gestion des kots-à-projets[94]. La fresque, dans laquelle « Broussaille se sent comme un poisson dans l’eau », est rénovée en 2004[95] mais sa partie droite (Le poisson-chat de la ligne 14) est très dégradée.
Selon Patrick Gaumer, qui caractérise le graphisme de Frank Pé dans le Dictionnaire mondial de la BD[13] : « Si son style s'appuie sur une certaine tradition, Frank multiplie les recherches visant à renouveler son inspiration graphique. »
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Frank Pé (Alexis Seny), « Interview de Frank Pé (2/2) : « Dans une reprise, soit on essaie de chanter comme les Beatles, soit on essaie de trouver sa propre interprétation » », Branchés Culture, (lire en ligne, consulté le )
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Frank Pé (interviewé par Jacques Schraûwen), « Une interview de Frank Pé : un artiste du neuvième art qui s'expose à Bruxelles jusqu'en février! », RTBF, (lire en ligne, consulté le ).
Frank Pé (interviewé par Régis Duqué), « Interviews : Frank Pé : « On doit se donner la permission de bousculer les codes pour obtenir un pouvoir d’expression. » », ActuaBD, (lire en ligne, consulté le ).
Émissions de télévision
Kaboom ! - Tome #27 – Frank Pé ou les passions d'un faune sur RTL-TVI, présentation : Thibaut Fontenoy - réalisation : Patrice Gautot - production : Bangarang (14 min 27 s), Voir en ligne.
25 ans après sur BX1, présentation : Pierre Beaudot, rédaction en chef : Jean-Jacques Deleeuw et Stéphanie Meyer (55 min 55 s), . [vidéo] « 25 ans après », sur YouTube
Pense-Bêtes - Portrait du dessinateur Frank Pé sur Télésambre, réalisation : Pascale Verbruggen (5 min 53 s), Voir en ligne.