D’origine franco-péruvienne, Flora Tristan, de son vrai nom complet Flora Célestine Thérèse Henriette Tristán y Moscoso, est la fille de Mariano Tristán y Moscoso, un aristocrate péruvien, et d'Anne-Pierre Laisnay[3], issue de la petite bourgeoisie parisienne, émigrée en Espagne pendant la Révolution française[4]. Mariano et Anne-Pierre sont mariés en Espagne par un prêtre réfractaire, mais Mariano, de retour en France, ne prend jamais le temps de régulariser son mariage. Il meurt peu après leur retour à Paris en 1807, un coup du sort qui affecte l'existence de Flora. Elle note, dans Pérégrinations d’une paria : « Mon enfance heureuse s’acheva, à quatre ans et demi, à la mort de mon Père ». En effet, en l'absence de mariage civil, sa mère ne peut pas faire valoir ses droits sur leur fastueux domicile commun de Vaugirard, dont elle est expulsée et qui est saisi par l'État[5].
Fille orpheline de père, Flora Tristan, à l'imagination épanouie, s'en invente un autre. Elle prétend descendre de l'empereur Moctezuma II, ou être le fruit d'une aventure qu'aurait eue sa mère avec Simón Bolívar, qui était fréquemment accueilli à Vaugirard. Elle n'hésite ainsi pas à fabriquer et publier de fausses lettres de l'homme politique pour accréditer sa version. Il semble que Bolivar, qui n'eut par ailleurs jamais d'enfant, quitte Bilbao, lieu de son aventure supposée avec Anne-Pierre, plus de neuf mois avant la naissance de Flora, ce qui rend cette paternité improbable[6],[7],[8].
Mariage
Flora Tristan et sa mère se débattent alors avec de lourdes difficultés financières qui précipitent le mariage de la jeune fille, à 17 ans, avec un graveur en taille-douce, André Chazal, frère d'Antoine Chazal, chez qui elle est ouvrièrecoloriste. Si Flora Tristan est très éprise de lui au début de leur relation, l'idylle tourne rapidement court. Cet homme est surtout jaloux, considéré comme médiocre et très violent. Elle parvient néanmoins à s’évader d’une vie quotidienne où la femme est considérée comme une mineure incapable, par la lecture de Rousseau, Lamartine et surtout de Madame de Staël. En 1822 a lieu la naissance de son premier enfant, Alexandre (mort à l'âge de huit ans). En 1824, naît Ernest (1824-1879), le second enfant du couple. Cependant, Flora Tristan est victime de violences conjugales[9], humiliée et séquestrée. Elle réussit à fuir en 1825, bien qu’enceinte de la dernière de ses trois enfants (Aline, 1825-1867, future mère du peintre Paul Gauguin)[10]. Elle obtient la séparation de biens en 1828[5] et, malgré des menaces et des voies de fait de plus en plus graves, elle ne reprend plus jamais la vie commune, vivant sous des noms d'emprunt pour échapper à son époux[5].
Voyages
Pendant dix ans, elle voyage et travaille à se faire l'éducation qu'elle n'a pas reçue étant enfant. Cette période de sa vie est assez peu documentée, Flora se vit comme une déclassée ayant brûlé les traces de son passé dont elle a honte. Elle confie ses enfants à sa mère, et devient dame de compagnie auprès d’Anglaises quelques années durant[5]. Elle tire de son expérience en Angleterre des observations qu'elle publie, en 1840, dans Promenades dans Londres[11].
Sa famille maternelle s'étant rangée du côté d'André Chazal, Flora confie sa fille Aline à une institution et se rend au Pérou en 1833, espérant se faire reconnaître par sa famille paternelle. Elle se présente comme célibataire. Mais à Arequipa, son oncle Pío de Tristán y Moscoso, noble péruvien qui l'accueille, lui dénie l'héritage complet de son père vu sa condition de « bâtarde ». En tant que fille naturelle, il lui accorde toutefois une part du cinquième[5], et accepte de lui verser une pension pendant quelques années. Celle qui se considère comme « paria » décide alors de rentrer en France après un court séjour à Lima, la capitale du pays. C'est un semi-échec, mais ce voyage initiatique lui permet d'écrire son premier livre : Pérégrinations d'une paria[12], où, avec un regard de Parisienne laïque et républicaine, elle détaille ses observations sur la vie sociale et politique, le pouvoir de l'Église catholique et les exclusions de toutes sortes, y compris l’esclavage dans les plantations sucrières[5]. Le livre est mal reçu à Lima et son oncle Pío supprime la pension qu'il lui versait[12]. Les fonds déjà reçus, qu'elle gère avec succès jusqu'à la fin de sa vie, lui permettent toutefois de vivre désormais à l'abri des soucis financiers[5].
Elle rentre en France en 1835, et fréquente les cercles littéraires et socialistes parisiens, dont les réunions de La Gazette des femmes. Elle rédige, sous la signature de « Mme F. T. », Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères, un projet utopiste décrivant les principes d'une association destinée à venir au secours des femmes seules, et propose ses services à Charles Fourier[5].
Séparation et tentative d’assassinat
Ayant retrouvé la trace de Flora, André Chazal enlève une première fois leur fille Aline. Flora Tristan et ce dernier se déchirent pendant des années pour la garde des enfants. Chazal obtient la garde de leur fils Ernest, décision qui n'est pas mise à exécution, celui-ci restant domicilié chez sa grand-mère, tandis qu'Aline est mise en pension, avec un droit de visite aux deux parents. En 1836, Chazal enlève de nouveau sa fille, qui réussit à s'enfuir et retourne chez sa mère. Le conflit se poursuit dans un fort climat de violences, Flora porte plainte en juin 1837 pour inceste du père d'après les dires de l'enfant de 12 ans et de son frère Ernest de 13 ans[1]. Après quelques mois de prison, Chazal bénéficie d'un non-lieu[13]. Le 14 mars 1838, elle obtient la séparation de corps d'avec son mari devant le tribunal correctionnel de Paris, le divorce étant interdit depuis 1816. Ce drame pousse Flora à se battre pour le restant de sa vie pour le droit des femmes, notamment celui de divorcer. À l'issue du jugement où il l'accuse de se prostituer, André Chazal, ruiné, aigri, la menace de mort, et jure de se venger[13]. Le 10 septembre 1838, il lui perfore le poumon gauche d’un coup de pistolet. Défendu par le jeune avocat Jules Favre[1], il est condamné à vingt ans de travaux forcés, commués en une peine de prison. Remise sur pied, bien qu'une balle reste logée près de son cœur[14], et libre enfin, Flora reprend son véritable nom de Tristan.
Retour en Angleterre
En 1839, elle retourne pour la troisième fois en Angleterre. Elle met à l'œuvre une enquête sociale et complète ses observations précédentes pour publier en 1840Promenades dans Londres, où elle fait l'éloge de Mary Wollstonecraft[15]. Elle y décrit l'Angleterre industrielle comme un modèle qui ne tardera pas à se propager dans le reste de l'Europe, et « met en garde contre un modèle de développement où l’homme était sacrifié à la tyrannie du profit[5].»
Elle s’investit également dans la mission d’organiser les classes laborieuses.
Elle n'achève néanmoins jamais son voyage. Elle meurt de la fièvre typhoïde le à Bordeaux, au domicile d'Élisa et Charles Lemonnier[21], « Aristocrate déchue, Femme socialiste et Ouvrière féministe », comme elle aimait à se désigner[22]. Sa mort prématurée à l'âge de 41 ans, peut être considérée comme la conséquence directe de sa blessure reçue lors de la tentative d'assassinat dont elle a été victime de la part de son mari. Sa blessure ayant causé une insuffisance respiratoire et augmenté le risque de contracter des maladies, sa mort serait ainsi un féminicide[14].
Son dernier ouvrage est « complété d'après ses notes » et publié en 1846, après sa mort, par son ami Alphonse-Louis Constant, le futur occultiste Eliphas Levi, sous le titre L'émancipation de la femme ou Le testament de la paria[23].
Quelques années après sa mort, une souscription est lancée par des ouvriers dans le but de faire ériger un monument à sa mémoire et en celle de « l'union ouvrière ». Ce monument se trouve au cimetière de la Chartreuse de Bordeaux. Eugène Sue fut parmi les premiers souscripteurs alors que George Sand refusa sèchement la demande de participation[24].
En avril 2018, l'université Bordeaux Montaigne annonce qu'un des deux principaux bâtiments de l'université portera le nom de Flora Tristan dans le cadre d'une rénovation de sa signalétique[26].
La principale organisation pour la promotion féministe du Pérou se nomme Centro de la Mujer Peruana Flora Tristán et revendique « 25 años trabajando por los derechos de las mujeres » (25 ans de travail pour le droit des femmes).
« Ma mère est française : pendant l’émigration elle épousa en Espagne un Péruvien ; des obstacles s’opposant à leur union, ils se marièrent clandestinement, et ce fut un prêtre français émigré qui fit la cérémonie du mariage dans la maison qu’occupait ma mère. J’avais quatre ans lorsque je perdis mon père à Paris. Nous revînmes à Paris, où ma mère m’obligea d’épouser un homme que je ne pouvais ni aimer ni même estimer. À cette union je dois tous mes maux[42],[43]. »
Sur l’esclavage :
« Chez le consul [dans les îles du Cap-Vert] m’attendait le spectacle d’une de ces scènes repoussantes d’atrocité, et si fréquentes dans les pays où subsiste encore ce monstrueux outrage à l’humanité, l’esclavage.
Ce jeune consul, représentant d’une république, cet élégant Américain […] ne paraissait plus qu’un maître barbare. Nous le trouvâmes dans la salle basse, frappant de coups de bâton un grand nègre étendu à ses pieds, et dont le visage était tout en sang. […] Le consul chargea M. David de nous expliquer pourquoi il battait son esclave : le nègre était voleur, menteur, etc., etc. ; comme si le plus énorme des vols n’était pas celui dont l’esclave est victime ! […] Comme si l’esclave devait rien à son maître et n’était pas, au contraire, en droit de tout entreprendre contre lui ![44] »
Sur les femmes :
« Cependant, les femmes de Lima gouvernent les hommes, parce qu’elles leur sont bien supérieures en intelligence et en force morale. La phase de civilisation dans laquelle se trouve ce peuple est encore bien éloignée de celle où nous sommes arrivés en Europe. Il n’existe au Pérou aucune institution pour l’éducation de l’un ou l’autre sexe ; l’intelligence ne s’y développe que par les forces natives : ainsi la prééminence des femmes de Lima sur l’autre sexe, quelque inférieures, sous le rapport moral, que soient ces femmes aux Européennes, doit être attribuée à la supériorité d’intelligence que Dieu leur a départie[45]. »
« L’homme le plus opprimé peut opprimer un être, qui est sa femme. Elle est le prolétaire du prolétaire même[46] »
Sur la religion :
« Le soir, on voit dans les rues les habitants aller faire des stations dans toutes les églises. [...]. Les plus zélés se jettent à genoux, embrassent la terre ; […] dans chaque maison, ce sont des extravagances toutes plus insensées qu’une dévotion superstitieuse suggère à ces têtes exaltées. Ce n’est jamais dans leur conscience qu’ils cherchent leur devoir, mais dans le merveilleux de leurs croyances. Le moyen de ne pas se croire exempté des vertus sociales, lorsqu’on fait de pareils tours de force… tels sont les résultats auxquels arrivent les religions qui isolent leur foi de la charité[47]. »
« [Ma tante] Joaquina fait un grand étalage de religion : elle observe toutes les pratiques superstitieuses du catholicisme avec une ponctualité bien fatigante. […]. Elle cajole les pauvres par de douces paroles, mais ne soulage pas leur misère comme son immense fortune lui permettrait si bien de le faire. La religion n’est pas chez elle cette affection de l’âme qui se manifeste par l’amour de ses semblables : la sienne ne la pousse à aucun dévouement, à aucun sacrifice. Pour elle, c’est un instrument au service de ses passions, un moyen d’étouffer le remords[48]. »
Sur la liberté :
« [Après un séjour de plusieurs jours dans un couvent] enfin, nous passâmes le seuil de cette énorme porte en chêne, verrouillée et bardée de fer comme celle d’une citadelle ; à peine la portière l’eut-elle refermée, que nous nous mîmes toutes à courir dans la longue et large rue de santa-Rosa, en criant : ‘Dieu ! quel bonheur d’être en liberté !’ […] Liberté, oh ! chère liberté, il n’est pour ta perte aucune compensation : la sécurité même n’en est pas une ; rien au monde ne saurait te remplacer[49]. »
Sur la guerre :
« Ah ! cousin, lui dis-je, le cœur navré, je n’avais pas besoin de vous voir dans cet état pour abhorrer la guerre ; d’après tout ce j’ai vu depuis hier, je ne pense pas qu’il puisse exister de châtiments trop cruels pour ceux qui la font naître[50]. »
À son propos
« Traitée de paria par le monde entier, Flora Tristan accepte ce nom et s’en fait un titre... Se sentant investie d’une mission quasi-divine, elle se nommait elle-même (un peu par dérision) « la Messiah (le Messie) des Femmes » » ; Éléonore Blanc, 1845[51].
« Il n’est peut-être pas de destinée féminine qui, au firmament de l’esprit, laisse un sillage aussi long et aussi lumineux » ; André Breton, Le Surréalisme même, no 3, 1957, p. 4[52]
Son petit-fils, Paul Gauguin, a écrit à son sujet : « Il est probable qu’elle ne sut pas faire la cuisine. Un bas-bleu socialiste, anarchiste. […] Elle était intime amie avec MmeDesbordes-Valmore. Je sais aussi qu'elle employa toute sa fortune à la cause ouvrière, voyageant sans cesse. »[53]
Bibliographie
Œuvres de Flora Tristan
1835, Nécessité de faire un bon accueil aux femmes étrangères.
1840, Promenades dans Londres, disponible sur Gallica
1843, L’Union ouvrièrelire en ligne sur Gallica ; réédition Éditions des Femmes, suivie de lettres de Flora Tristan ; éd. préparée par Daniel Armogathe et Jacques Grandjonc
Le Tour de France : état actuel de la classe ouvrière sous l'aspect moral, intellectuel, matériel, notes de Jules L. Puech, préface de Michel Collinet, publié à titre posthume à Paris en 1973, éditions Tête de feuilles [lire en ligne] ; nelle éd., Paris, La Découverte, 1980, 2 vol.
L’Émancipation de la Femme ou Le Testament de la Paria, publié à titre posthume, disponible sur gallica.fr[3].
Jean-Louis Debré et Valérie Bochenek, Ces femmes qui ont réveillé la France, Paris, Arthème Fayard, , 374 p. (ISBN978-2-213-67180-2)
Michelle Perrot, Des femmes rebelles - Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand, Elyzad poche, 2014.
Jean Sagnes, Ils voulaient changer le monde - Chateauneuf-Randon, François Arago, Flora Tristan, Jules Amigues, Marcellin Albert, Paul Vigné d'Octon, Cheng Tcheng, Chau Seng, Maurice Morelly, Éditions du Mont, collection l'Être du Languedoc, 2016, (ISBN978-2-915652-84-0)
Brigitte Krulic, Flora Tristan, Paris, Gallimard, 2022, 384 p.
Olivier Gaudefroy, Flora Tristan : une insoumise sous le règne de Louis-Philippe, Paris, Syllepse, 2022, 128 p.
(en) Máire Cross, The feminism of Flora Tristan, Berg, Oxford, 1992 (ISBN0-85496-731-1)
(en) Máire Cross, In the Footsteps of Flora Tristan: A Political Biography, Liverpool University Press, 2020, 288 p.
(es) Ana De Miguel et Rosalía Romero, Flora Tristan: Feminismo y Socialismo. Antología, Madrid, La Catarata, coll. « Clásicos del Pensamiento Crítico », , 158 p. (ISBN978-84-8319-159-0).
(es) Conxa Llinàs Carmona, Flora Tristán, una filósofa social, Barcelone, Edicions de la Universitat de Barcelona, , 358 p. (ISBN978-84-9168-431-2).
Flora Tristan dans la fiction
Le Paradis – un peu plus loin de Mario Vargas Llosa : ce roman raconte en parallèle la vie de Flora Tristan et celle de Paul Gauguin, son petit-fils. Bien que ce soit une œuvre de fiction, il brosse un portrait assez fidèle de Flora Tristan.
Le Voyage à Lyon (Die Reise nach Lyon) - film de Claudia von Alemann, 1981. Le film suit l’arrivée et les déambulations à Lyon d'Elisabeth, une jeune femme allemande à l’âme discrète et musicienne, qui marche sur les pas de Flora Tristan.
Olivier Merle, Le destin tourmenté de Flora Tristan, Kang Yatsé éditions, 2018 : Biopic en bande dessinée. Cet album retrace la jeunesse et les années d'apprentissage de Flora avant son départ au Pérou. Elle voit naître les prémices de sa future vocation sociale et féministe.
Émissions de télé et de radio
Hovine Arelette (2024), Flora Tristan, en lutte ouvrière France Culture, émission Entendez-vous l'éco? Entretien avec Brigitte Krulik et Jean-Claude Caron.
↑Marc Bélissa, Rémi Dalisson, Yannick Bosc et Rémi Delaplace, Citoyenneté, République, démocratie en France : 1789-1899, Paris, Ellipse, , 381 p. (ISBN978-2-340-00048-3), "elle le quitte [son mari] pour cause de violences" p.260
↑Michelle Perrot, « 1. Flora Tristan, enquêtrice », dans Les femmes ou Les silences de l'histoire, Flammarion, coll. « Champs - Histoire », , 427–442 p. (ISBN978-2-08-145199-5, lire en ligne)
↑Brigitte Krulic, « Constituer l'unité humaine », dans Flora Tristan, Paris, Gallimard, (ISBN9782072820229), p. 239-258
↑Friedrich Engels, « Chapitre IV. « La Critique critique sous les traits du calme de la connaissance », ou la Critique critique personnifiée par M. Edgar », dans Karl Marx et Friedrich Engels, La Sainte Famille ou Critique de la critique critique contre Bruno Bauer et consorts, Paris, UQAC. Les classiques des sciences sociales, , 213 p. (lire en ligne), p. 25
↑Maximilien Rubel : « Flora Tristan et Karl Marx », La Nef n° 14, janvier 1946, cité sur Critique sociale[1]
↑Francis Ambrière, « Qui était Flora Tristan ? », Revue d'Histoire du XIXe siècle - 1848, vol. 4, no 1, , p. 28-29 (DOI10.3406/r1848.1988.2786, lire en ligne, consulté le )
↑Stéphane Sainson, Huguette Sainson, Orléans au temps de la Publicité et des Relations Publiques, Orléans, Autre Chose Autrement, , 361 p. (ISBN978-2487290006), p. 267.
↑Flora (1803-1844) Auteur du texte Tristan, Pérégrinations d’une paria (1833-1834). Tome 1 / par Mme Flora Tristan, (lire en ligne)