L'aire géographique est incluse en totalité dans la terminaison sud-ouest de la dépression permienne du nord des Maures et du Toulonnais. Elle s’identifie aux bassins moyens et inférieurs du Gapeau et du Réal-Martin, constituant une plaine vallonnée. Les figues doivent exclusivement être produites sur le territoire des communes suivantes du département du Var :
Les figues fraîches, de la variété bourjassotte noire sont en forme de goutte d’eau écrasée, de couleur violette à noire nervurée. Elles sont denses, fermes et souples. Le réceptacle est fin, vert pâle, la pulpe est charnue, couleur confiture de fraise à nombreuses graines fines et beiges. Le nez est élégant, peu intense à notes végétales et fruitées de pastèque, melon blanc, fraise et autres fruits rouges. La bouche est pleine à l’équilibre caractéristique acidulé et sucré, croquante puis fondante, aux arômes intenses végétaux, fruités et à notes florales. Elles présentent une teneur en sucre supérieure ou égale à 14 degrés atteint facilement grâce à la présence d’un climat méditerranéen chaud à l’hygrométrie moyenne.
Les agriculteurs récoltent leurs figues d’un diamètre généralement supérieur ou égal à 40 millimètres du 15 août au 15 novembre.
Label
La variété a été reconnue comme appellation d'origine contrôlée par décret du (Journal officiel du 30 juin 2006) sous la dénomination « Figue de Solliès ». À compter de la parution de ce décret, seules les figues reconnues en appellation peuvent faire référence à la mention géographique Solliès.
Depuis décembre 2011, au niveau européen, l'appellation « Figue de Solliès » est reconnue comme une appellation d'origine protégée[2] et depuis le 1er janvier 2012 les produits étiquetés « Figues de Solliès » doivent comporter la mention appellation d'origine protégée (AOP).
Production et commercialisation
La variété de figue Bourjassotte noire, plus communément appelée « figue violette », est quasiment exclusivement produite dans ce bassin de production. Le bassin de Solliès génère à lui seul environ 57 % de la production nationale de figues en 2016 avec plus de 1 800 tonnes, toutes variétés confondues.
Les arbres disposent d’un maximum de 25 mètres carrés, soit 5 mètres entre deux arbres et 5 mètres entre deux rangées), le mode de taille (obtention des vergers dit «piétons» avec des branches accessibles à la main pour faciliter la cueillette et taille de fructification. La récolte est exclusivement manuelle. Pour déterminer le stade optimal de récolte, les producteurs se réfèrent à un « code couleur » élaboré par le Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (Ctifl). Les figues éclatées ou fendues sont réservées à la transformation (confitures, purées, tartes…) et peuvent être congelées pour prolonger leur conservation avant transformation.
Il existe une coopérative (Copsol fruit)[3] qui regroupe plus des trois quarts des producteurs de figues, qu’ils soient indépendants ou adhérents[4].
Guy Gedda, La magie de la figue dans la cuisine provençale, éditions Edisud, 2004, (ISBN978-2744904813)
Notes et références
↑Arrêté du 11 septembre 2018 relatif à la modification du cahier des charges de l'appellation d'origine protégée « Figue de Solliès » JORF n°0217 du 20 septembre 2018 texte n° 26 NOR: AGRT1821490A