Dorrit Hoffleit

Dorrit Hoffleit
Dorrit Hoffleit
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 100 ans)
New HavenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Formation
Radcliffe College (doctorat) (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Yale University Observatory (-)
Ballistic Research Laboratory (en)
Université Yale
Observatoire de l'université Harvard
Observatoire Maria Mitchell (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Influencée par
Distinctions
Archives conservées par
Département des manuscrits et des archives de la bibliothèque de l'université Yale (d)[1]
Bibliothèque Schlesinger[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales

Ellen Dorrit Hoffleit, née le et morte le [3], est une astronome et universitaire américaine, éditrice du Bright Star Catalogue de l'Observatoire de l'université Yale[4],[5]. Lauréate du prix George Van Biesbroeck, en 1988, pour sa brillante carrière dans le domaine de l'astronomie[6].

Famille et étude

Ellen Dorrit naît à Florence en Alabama, dans la ferme de ses parents Fred et Kate (Sanio) Hoffleit, deux immigrants allemands[7]. Très jeune, son intérêt se porte vers l'astronomie, sans doute, dès 1919, lorsqu'elle observe avec sa mère la pluie de météores des Perséides[8]. Elle étudie les mathématiques au Radcliffe College de Cambridge, où elle obtient son Bachelor of Arts en 1928. Hoffleit a également pris quelques cours d'astronomie à Radcliffe et obtient un poste d'assistante de recherche au Harvard College Observatory (HCO)[7]. En 1932, elle obtient son Master of Arts en astronomie à Radcliffe. Le directeur du HCO Harlow Shapley lui suggère de poursuivre par un Ph.D. qu'elle obtient en 1938[7]. Sa thèse On the Spectroscopic Determination of Absolute Magnitudes …[9] obtient le Caroline Wilby Prize récompensant le meilleur mémoire de tous les départements de Radcliffe[8].

Carrière

Hoffleit reste à Harvard, jusqu'en 1956, comme assistante de recherche puis comme astronome, travaillant sur des photographies et autres données astronomiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pendant quelques années à l'Aberdeen Proving Ground, un établissement de l'US Army où elle élabore des tables de calcul pour l'artillerie, puis elle reprend son poste à Harvard[7]. Hoffleit est ensuite engagée à l'Université Yale, en 1956, pour y prendre la relève d'Ida Barney, qui vient de partir en retraite[10]. Son travail porte alors sur divers catalogues d'étoiles, comme le Bright Star Catalogue, contenant des données détaillées sur leur position, magnitude et mouvement propre. En 1957, elle se voit offrir le poste de directrice du Maria Mitchell Observatory sur Nantucket Island. Hoffleit accepte et mène de front ses deux emplois, dirigeant l'observatoire pendant 21 ans[7],[11].

Hoffleit prend officiellement sa retraite de Yale en 1975, mais poursuit néanmoins ses travaux sur divers projets. Elle fait notamment des recherches sur l'histoire de l'astronomie, enchaînant des conférences et des articles sur le sujet qui aboutissent à son Astronomy at Yale 1701-1968, publié, en 1992, par « The Connecticut Academy of Arts and Sciences » de Yale. L’American Association of Variable Star Observers (AAVSO), qui regroupe astronomes professionnels et amateurs, publie, en 2002, Misfortunes as blessings in disguise : the story of my life, l'autobiographie de Dorrit Hoffleit[12]. Elle fut membre du conseil de l'AAVSO pendant vingt-trois ans et présidente de 1961 à 1963[3]. Dorrit Hoffleit célèbre son centième anniversaire le 14 mars 2007 et meurt peu de temps après, le 9 avril.

Honneurs et récompenses

Après une carrière académique bien remplie, Dorrit Hoffleit reçut une série d'hommages et de récompenses. Cela commence par deux doctorats honoris causa, le premier du Smith College, en 1984, et le second de la Central Connecticut State University en 1998.

Parmi les autres récompenses, on peut citer: le prix George Van Biesbroeck, en 1988, pour sa brillante carrière dans le domaine de l'astronomie[8], le « Wedgewood Medallion of the Coat of Arms of Yale University » qui lui est offert par le président de Yale en 1992[13], le Annenberg Foundation Award de l'American Astronomical Association, en 1993[7], le Glover Award du Dickinson College, en 1995[13] et le Maria Mitchell Women in Science Award, en 1997[12].

En 1987, l'astéroïde aréocroiseur 1931 VP, découvert par Karl Wilhelm Reinmuth le 8 novembre 1931, est nommé (3416) Dorrit en son honneur[14].

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/mssa.ms.1915 » (consulté le )
  2. « http://oasis.lib.harvard.edu/oasis/deliver/~sch00362 » (consulté le )
  3. a et b In Memoriam: Dorrit Hoffleit, American Association of Variable Star Observers, 2010
  4. Dorrit Hoffleit, 1907–2007, Sky & Telescope, (lire en ligne)
  5. Jeremy Pearce, E. Dorrit Hoffleit, Scientist, Dies at 100, The New York Times, (lire en ligne)
  6. George Van Biesbroeck Prize, American Astronomical Society.
  7. a b c d e et f Benjamin F. Shearer, Notable women in the physical sciences : a biographical dictionary, Westport, Greenwood Press, 1997, « E. Dorrit Hoffleit ».
  8. a b et c Thomas Hockey, The Biographical Encyclopedia of Astronomers, Springer Publishing, , 1348 p. (ISBN 978-0-387-31022-0, lire en ligne), « Doritt E. Hoffleit »
  9. On the Spectroscopic Determination of Absolute Magnitudes, With Application to the Southern Stars of Types Later than A, 1938, (OCLC 84574797)
  10. Jeremy Pearce, « Obituary: E. Dorrit Hoffleit, Scientist, Dies at 100 », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Gabriele Kass-Simon, Women of science : righting the record, Bloomington, Indiana Univ. Press, 1999, « Women Enter The Mainstream »
  12. a et b Dorrit Hoffleit, Misfortunes as blessings in disguise : the story of my life, Cambridge, American Association of Variable Star Observers, 2002.
  13. a et b Comments on Astrophysics, Gordon and Breach, 1995, Volume 18
  14. Lutz D. Schmadel, Dictionary of Minor Planet Names, New York, Springer, 2009.

Liens externes