Plus récemment, elle restait active à la télévision en jouant dans de nombreux téléfilms et en ayant des rôles réguliers dans les séries Grey's Anatomy (2006-2007) et FBI : Duo très spécial (2009-2014).
Biographie
Née à New York dans le Bronx, en 1935. Elle débute dans le mannequinat à l'âge de 15 ans. Elle se fait remarquer grâce à sa participation à un jeu télévisé, en 1954[1].
Carrière
Cinéma, théâtre et télévision : La révélation
Diahann Carroll commence sa carrière dans les années 1950, au cinéma, notamment grâce au réalisateur Otto Preminger[2]. En effet, le cinéaste la dirige dans les productions remarquées Carmen Jones (1954) et Porgy and Bess (1959).
En 1962, elle devient la première femme noire à remporter un Tony Awards grâce à son interprétation dans No Strings, une pièce qui mettait en scène une romance interraciale entre un mannequin et un écrivain[1].
Ses débuts en 1968 dans Julia, la première série télévisée américaine montrant une femme noire dans le rôle d'une infirmièreveuve (le mari étant décédé au Vietnam[1]) qui élève, seule, son jeune fils, marquent un tournant dans sa carrière et dans le collectif. En effet, les actrices afro-américaines étaient souvent reléguées à des rôles secondaires ou des rôles stéréotypés de domestiques[2],[3].
Évitant soigneusement d'aborder les thématiques sociales ou raciales, très sensibles à l'époque aux États-Unis, le show était autant suivi par les téléspectateurs blancs que noirs[4].
« Je ne croyais vraiment pas que cette série allait marcher (...). Nous avons présenté au pays une femme noire de la classe moyenne élevée, élevant seule son enfant, dont l'histoire ne tourne pas autour de la souffrance dans le ghetto[5]. »
Tout au long de sa carrière, Diahann Carroll a été récipiendaire de nombreuses nominations et récompenses. Elle a reçu une proposition à l'Oscar de la meilleure actrice pour le film Claudine de 1974, dans lequel elle donne la réplique à James Earl Jones et Lawrence Hilton-Jacobs, sous la direction de John Berry. Elle y incarne une mère isolée qui s'occupe de ses six enfants à Harlem[1]. Ce qui fait d'elle la quatrième actrice noire à prétendre à cette récompense[5], qui sera finalement remporté par Halle Berry, en 2002.
Dans les années 1980, c'est le rôle d'une diva métisse dans le feuilleton Dynastie qui accroît nettement sa célébrité[2] au niveau international[8]. En effet, c'est en 1984, qu'elle rejoint le feuilleton Dynastie comme la diva de jet-set métisse Dominique Deveraux, demi-sœur de Blake Carrington, joué par John Forsythe. Son rôle de premier plan dans Dynastie l'a également réunie avec son camarade d'école Billy Dee Williams, qui a brièvement joué son mari à l'écran, Brady Lloyd. Elle intègre la distribution régulière à partir de la quatrième saison, après avoir insisté auprès du célèbre producteur hollywoodien Aaron Spelling[4]. Pour ce rôle taillé sur mesure, pour lequel elle doit faire face à Joan Collins, l'actrice déclarera :
« Je veux être riche et impitoyable. Je veux être la première garce noire à la télé[9]. »
Diahann Carroll est restée dans la série jusqu'en 1987, faisant plusieurs apparitions simultanément sur son spin-off de courte durée, The Colbys.
En 1991, Carroll a joué le rôle d'Eleanor Potter, l'épouse de Jimmy Potter, interprété par Chuck Patterson, dans The Five Heartbeats, un film dramatique musical dans lequel Jimmy dirige un groupe vocal. Dans ce rôle, Diahann Carroll était une épouse protectrice et soucieuse aux côtés de l'acteur et musicien Robert Townsend, Michael Wright et d'autres.
En 1996, Diahann Carroll a joué le rôle de Norma Desmond, star du cinéma muet, dans la production canadienne de la version musicale du film classique par Andrew Lloyd Webber, Sunset Boulevard.
En 2001, Diahann Carroll a fait ses débuts dans l’animation et le doublage avec La Légende de Tarzan, dans lequel elle a interprété Queen La, une sorcière maléfique et souveraine de la ville antique d’Opar.
Un cancer du sein a été diagnostiqué à Diahann Carroll en 1997. Elle a déclaré que le diagnostic l'avait « assommée » parce qu'il n'y avait pas d'antécédents familiaux de cancer du sein et qu'elle avait toujours mené une vie saine. Elle a subi neuf semaines de radiothérapie et était en rémission depuis. Elle a fréquemment parlé de la nécessité d'un dépistage précoce et de la prévention de la maladie.
Mariée à quatre reprises, elle a une fille, Suzanne, née en 1960. La comédienne a aussi défrayé la chronique en ayant une liaison avec l'acteur Sidney Poitier alors que celui-ci était encore marié[1].
Théâtre - Broadway
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1954-1955 : House of Flowers : Ottilie alias Violet