Daniel Emilfork

Daniel Emilfork
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Daniel Emilfork[a]
Daniel Zapognikof[b]
Pseudonyme
Daniel Emilfork-BerensteinVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Denise Péron (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Daniel Emilfork (utilisant le pseudonyme Daniel Emilfork-Berenstein) est un comédien franco-chilien, né à Providencia (banlieue de Santiago du Chili) le et mort le à Paris 18e.

Il a été acteur de théâtre, cinéma et télévision. Son allure et son visage hors norme, ainsi que son accent d'origine « moldo-valaque », ont éventuellement pu marquer les spectateurs français à partir des années 1950.

Il a été l'époux de l'actrice Denise Péron (1925-1996) dont il a eu une fille, l'actrice et metteuse en scène Stéphanie Loïk.

Biographie

Jeunesse

Selon le site Allociné, il serait né Daniel Zapognikof[1] le à Providencia au Chili. Les documents officiels confirment le nom de naissance « Daniel Emilfork »[2],[3]. Ses parents, Emilfork[c] et Elena Berenstein, étaient des Juifs originaires d’Odessa, ville qu’ils avaient quittée à la suite d’un pogrom, et qui avaient émigré en Amérique du Sud[4]. Il arrive en France en 1949, sans parler le français, afin de suivre une formation d’acteur de théâtre, qu’il commence au cours de Tania Balachova[4].

Carrière

Le visage hors norme de Daniel Emilfork l’a conduit à jouer principalement des rôles de méchant au cinéma ou à la télévision (il est notamment connu du grand public pour son interprétation du Kanak dans la série Chéri-Bibi de Jean Pignol en 1974 ou de Krank dans La Cité des enfants perdus en 1995)[4], parallèlement à une carrière théâtrale très variée. Il a notamment marqué les esprits par son interprétation des Trois Sœurs de Tchekhov, dans une mise en scène de Sacha Pitoëff au théâtre de l'Œuvre, au cours des années 1950. Membre de la compagnie Balachova, on a pu le voir dans des pièces de Lorca, Shakespeare, Tchekhov ou Dostoïevski.

En 1983, Patrice Chéreau le nomme à la tête de l’école d’acteurs du théâtre des Amandiers de Nanterre[4].

À la radio, il a par ailleurs participé, tant comme lecteur que comme acteur dans des dramatiques, à de nombreuses émissions diffusées sur France Culture. Son phrasé caractéristique — ce qu’il appelait son accent moldo-valaque[4] — y faisait merveille, donnant à toutes ses interventions une touche d’étrangeté.

Vie privée

Daniel Emilfork a épousé le l'actrice Denise Péron[3], qu’il a rencontrée dans son cours de théâtre. Ils ont eu une fille, l’actrice et metteur en scène Stéphanie Loïk[4].

À partir des années 1980, il a aussi vécu une longue relation homosexuelle avec le comédien Frédéric Leidgens, qui a été son partenaire au théâtre[4].

Il meurt à l'âge de 82 ans le dans sa modeste chambre montmartroise[4] de la rue Saint-Éleuthère[3]. Il est incinéré au crématorium du cimetière du Père-Lachaise le [5].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Séries télévisées

Téléfilms

Théâtre

Comédien

Metteur en scène

Notes et références

Notes

  1. Selon les documents officiels : actes de naissance et décès.
  2. Selon le site Allociné[1].
  3. Le prénom de son père n’est pas mentionné sur son acte de décès : seuls figurent son nom de famille ainsi que le nom complet de sa mère. Aucune mention de ce type n’apparaît sur son acte de naissance.

Références

  1. a et b « Biographie résumée de Daniel Emilfork », sur AlloCiné.fr (consulté le ).
  2. « Fichier des personnes décédées - Daniel Emilfork », sur deces.matchid.io (consulté le ).
  3. a b et c « Acte de naissance de Daniel Emilfork (), avec mentions marginales de son mariage le avec Denise, Marie Péron et de son décès le à Paris, 18e. Et Acte de décès issu de la mairie de Paris, 18e » (cliquer sur l’un des deux documents affichés pour l’agrandir), sur cineartistes.com (consulté le ).
  4. a b c d e f g et h René Solis, « Portrait de Daniel Emilfork » [archive du ], sur liberation.fr, (consulté le ).
  5. Mathilde La Bardonnie, « Emilfork s'est réveillé mort », sur liberation.fr, (consulté le ).
  6. Visible en intégralité sur le site d'Arte

Annexes

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes