René Manzor commence sa carrière par la réalisation de quelques courts métrages, dont Synapses[3] qui remporte le Grand prix au Festival international du jeune cinéma de Hyères. En 1986, il sort son premier long métrage, Le Passage[4], un film fantastique dans lequel Alain Delon (également producteur) affronte la mort pour sauver son fils de ses griffes. La bande originale est signée par son frère Jean-Félix Lalanne, alors que son autre frère Francis interprète la chanson On se retrouvera, qui sera un gros succès au Top 50 en 1987[5]. Delon a parié sur cette fable fantastique qui mêle dessin animé et prises de vues réelles. Le film est un succès et totalise près de deux millions d’entrées[6],[7].
Après avoir participé à deux épisodes de la série télévisée Sueurs froides, il met en scène son deuxième long métrage, 3615 code Père Noël (1990)[8],[5]. Il fera l’ouverture du Festival international du film fantastique d'Avoriaz. Sorti en catimini début janvier, ce thriller horrifique est si atypique qu’il est rejeté par les distributeurs français, avant de devenir culte [9].
Présenté au festival de Cannes en mai 1989 pour trouver un distributeur, le film est repéré par un certain John Hugues. Le maître du teen movie en retient l’idée, celle d’un enfant seul dans une grande maison qui pose des pièges contre une menace extérieure. Maman, j'ai raté l'avion !, plagiat de 3615 code Père Noël[10] sort en novembre 1990 et connaît alors un succès planétaire[9].
Son expérience sur les séries américaines pousse la chaîne TF1 à lui confier la refonte de ses séries, notamment Alice Nevers, le juge est une femme dont il change le ton et l’esthétique (la mise en scène, la photographie, la musique). Il opère un vrai travail de modernisation. Il sera le show runner de cette série sur plusieurs saisons, co-écrivant et réalisant 17 épisodes[13]
En , il publie son premier roman, Les âmes rivales[14], que saluera Le Figaro littéraire : « René Manzor prouve en signant ce récit qu'il est de la trempe des plus grands auteurs de thrillers anglo-saxons »[15].
En 2018, 3615 code Père Noël connaît sa première sortie nord-américaine au Fantastic Fest d'Austin au Texas, après une restauration numérique par Le Chat qui fume. Le succès auprès du public américain est tel que Tim League(en) décide de sortir le film sur le territoire américain en version originale sous-titrée dans les quarante salles de son réseau d’exploitation, Alamo Drafthouse Cinema(en). Trente ans après avoir été tourné, 3615 code Père Noël devient un christmas classic aux États-Unis et Tim League le programme tous les noëls, face à son remake (sauvage) Maman, j'ai raté l'avion !.
Au moment de l’arrêt des tournages durant à la pandémie de Covid, les États-Unis font à nouveau appel à René Manzor pour une masterclass d’écriture. Dans Fiction Writing Secrets, il révèle sa méthode pour raconter une histoire quel que soit le médium (film, roman). Suit en 2021 une version française de cette masterclass : Secrets de raconteurs d’histoires[16].
Filmographie
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