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71,09 J mol−1 K−1 (20 °C, liquide) 35,85J·mol-1·K-1 (25 °C, gaz)
équation[5] :
Capacité thermique du liquide en J·kmol-1·K-1 et température en kelvins, de 259,83 à 298,85 K.
Valeurs calculées :
71,025 J·mol-1·K-1 à 25 °C.
T (K)
T (°C)
Cp
Cp
259,83
−13,32
70 290
2 601
262
−11,15
70 302
2 601
263
−10,15
70 309
2 602
265
−8,15
70 324
2 602
266
−7,15
70 332
2 602
267
−6,15
70 342
2 603
268
−5,15
70 352
2 603
270
−3,15
70 375
2 604
271
−2,15
70 387
2 604
272
−1,15
70 401
2 605
274
0,85
70 430
2 606
275
1,85
70 445
2 607
276
2,85
70 462
2 607
278
4,85
70 497
2 608
279
5,85
70 516
2 609
T (K)
T (°C)
Cp
Cp
280
6,85
70 535
2 610
281
7,85
70 555
2 611
283
9,85
70 598
2 612
284
10,85
70 621
2 613
285
11,85
70 644
2 614
287
13,85
70 694
2 616
288
14,85
70 719
2 617
289
15,85
70 746
2 618
291
17,85
70 801
2 620
292
18,85
70 830
2 621
293
19,85
70 860
2 622
294
20,85
70 890
2 623
296
22,85
70 953
2 625
297
23,85
70 986
2 627
298,85
25,7
71 050
2 629
équation[7] :
Capacité thermique du gaz en J mol−1 K−1 et température en kelvins, de 100 à 1 500 K.
Valeurs calculées :
35,915 J·mol-1·K-1 à 25 °C.
H224 : Liquide et vapeurs extrêmement inflammables H330 : Mortel par inhalation H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
Danger
H300, H310, H330 et H410
H300 : Mortel en cas d'ingestion H310 : Mortel par contact cutané H330 : Mortel par inhalation H410 : Très toxique pour les organismes aquatiques, entraîne des effets à long terme
B2 : Liquide inflammable point d'éclair = −18 °C coupelle fermée (méthode non rapportée) D1A : Matière très toxique ayant des effets immédiats graves Transport des marchandises dangereuses : classe 6.1 groupe I F : Matière dangereusement réactive sujet à une réaction violente de polymérisation
Divulgation à 1,0 % selon la liste de divulgation des ingrédients
Numéro ONU : 1051 : CYANURE D’HYDROGÈNE STABILISÉ, avec moins de 3 pour cent d’eau Classe : 6.1 Code de classification : TF1 : Matières toxiques inflammables : Liquides ; Étiquettes : 6.1 : Matières toxiques 3 : Liquides inflammables Emballage : Groupe d'emballage I : matières très dangereuses ;
Code Kemler : 663 : matière très toxique et inflammable (point d'éclair égal ou inférieur à 60 °C) Numéro ONU : 1613 : ACIDE CYANHYDRIQUE EN SOLUTION AQUEUSE contenant au plus 20 pour cent de cyanure d’hydrogène ; ou CYANURE D’HYDROGÈNE EN SOLUTION AQUEUSE contenant au plus 20 pour cent de cyanure d’hydrogène Classe : 6.1 Code de classification : TF1 : Matières toxiques inflammables : Liquides ; Étiquettes : 6.1 : Matières toxiques 3 : Liquides inflammables Emballage : Groupe d'emballage I : matières très dangereuses ;
Numéro ONU : 1614 : CYANURE D’HYDROGÈNE STABILISÉ, avec moins de 3 pour cent d’eau et absorbé dans un matériau inerte poreux Classe : 6.1 Code de classification : TF1 : Matières toxiques inflammables : Liquides ; Étiquettes : 6.1 : Matières toxiques 3 : Liquides inflammables Emballage : Groupe d'emballage I : matières très dangereuses ;
Code Kemler : 663 : matière très toxique et inflammable (point d'éclair égal ou inférieur à 60 °C) Numéro ONU : 3294 : CYANURE D’HYDROGÈNE EN SOLUTION ALCOOLIQUE contenant au plus 45 pour cent de cyanure d’hydrogène Classe : 6.1 Code de classification : TF1 : Matières toxiques inflammables : Liquides ; Étiquettes : 6.1 : Matières toxiques 3 : Liquides inflammables Emballage : Groupe d'emballage I : matières très dangereuses ;
Il s'agit d'un produit extrêmement toxique et qui peut être mortel, car il cause une anoxie du fait de l’analogie structurale de l’ion CN− avec la molécule d’O2 et de son affinité pour la molécule d’hémoglobine qui transporte l’oxygène dans le sang. Dans la nature, il est souvent associé au benzaldéhyde qui dégage une odeur d’amande amère caractéristique, à laquelle certaines personnes ne sont pas sensibles.
Histoire
Le cyanure d'hydrogène fut initialement isolé d'un pigment bleu (le bleu de Prusse), connu depuis 1704, mais dont on ignorait la structure. On sait aujourd'hui que c'est un polymère de coordination, avec une structure complexe et une formule empirique de ferrocyanure de fer hydraté.
En 1752, le chimiste français Pierre Macquer montra que le bleu de Prusse pouvait être converti en oxyde de fer et un composé volatil, et que la combinaison de ces deux produits redonnait le bleu de Prusse. Le nouveau composé était précisément le cyanure d'hydrogène. Après Macquer, le chimiste suédois Carl Wilhelm Scheele synthétisa le cyanure d'hydrogène en 1782, et le nomma Blausäure (lit. « acide de bleu »), ayant reconnu son acidité. En anglais, il fut davantage connu sous le nom de prussic acid.
En 1787, le chimiste français Claude Louis Berthollet montra que le cyanure d'hydrogène ne contenait pas d'oxygène, ce qui fut essentiel pour la théorie des acides, Lavoisier ayant postulé que tous les acides contenaient de l'oxygène (le nom de l'oxygène provient du grec qui signifie « qui engendre l'acidité », tout comme pour l'allemand Sauerstoff). En 1811, Joseph Louis Gay-Lussac parvint à liquéfier le cyanure d'hydrogène pur, puis, en 1815, il en établit la formule chimique.
Sources naturelles
Extrêmement toxique, l'acide cyanhydrique est produit naturellement par certains végétaux, et peut être trouvé notamment dans les amandes amères, les noyaux de pêche (et plus généralement les noyaux des fruits du genre Prunus), de nèfles, les feuilles de cerisier (Prunus avium) et de laurier-cerise (Prunus laurocerasus), le sorgho (jeune plante et graines non mûres), le sureau hièble et le manioc. Il intervient aussi dans l’arôme des cerises (comme le benzaldéhyde).
Il est présent dans les cyanhydrines comme les mandélonitriles, et peut en être extrait par voie chimique. Certains millepattes dégagent du cyanure d'hydrogène comme mécanisme de défense. Il est contenu dans les gaz d'échappement des véhicules à combustion interne, dans la fumée de tabac, dans les fumées chirurgicales et dans la fumée de combustion de certaines matières plastiques contenant de l'azote — typiquement, le polyacrylonitrile et les copolymères associés, ABS et SAN, mais aussi le polyuréthane.
Préparation et synthèse
Le cyanure d'hydrogène est produit en grande quantité par deux procédés :
La réaction a lieu dans un lit fluidisé avec des particules de coke[réf. souhaitée] à une température supérieure à 1 300 °C. Aucun catalyseur n'est nécessaire.
Au laboratoire, de petites quantités d'HCN sont produites par action d'acide sur un cyanure alcalin.
H+ + NaCN → HCN + Na+
Cette réaction est la source d'empoisonnements accidentels.
Propriétés
Propriétés physiques
Le cyanure d'hydrogène se présente, à l'état pur, sous la forme d'un liquide incolore très volatil, ou d'un gaz incolore exhalant une odeur caractéristique d'amande amère. Il bout à 26 °C.
Il est miscible en toutes proportions avec l'eau et l'éthanol, soluble dans l'oxyde de diéthyle (éther).
Le cyanure d'hydrogène gazeux dans l'air est explosif à partir d'une concentration de 56 000 ppm (5,6 %).
Propriétés chimiques
Le cyanure d'hydrogène pur est stable.
Moins pur, comme il est commercialisé, et s'il n'est pas stabilisé, il polymérise en donnant un dépôt brun. Ce processus, exothermique et autocatalytique, s'accélère en présence d'eau et de produits à réaction alcaline, et peut ainsi conduire à une réaction explosive. Le stabilisant le plus fréquent est l'acide phosphorique, employé dans des proportions de 50 à 100 ppm.
Le cyanure d'hydrogène est faiblement acide et produit des ions cyanure CN− en solution aqueuse. Les sels de l'acide cyanhydrique sont appelés « cyanures ».
L'acide cyanhydrique se serait formé grâce à la dissociation de l'azote moléculaire présent dans l'atmosphère. Les rayons ultraviolets pourraient réaliser cette réaction, à condition d'être suffisamment énergétiques (longueur d'onde inférieure à 100 nm), ce qui exclut toute réaction dans les couches les plus basses de l'atmosphère où les ultraviolets les plus énergétiques sont absorbés. La voie préférentielle pour synthétiser l'acide cyanhydrique à partir de l'azote semble être les éclairs, qui libèrent une énergie considérable sur leurs parcours, propre à casser de nombreuses molécules. Une fois la molécule de diazote brisée, un atome d'azote peut réagir avec une molécule de méthane (CH4) pour donner de l'acide cyanhydrique et de l'hydrogène.
Le tétramère diaminomaléonitrile(en) se forme par polymérisation du cyanure d'hydrogène. Par une réaction photochimique, il se transforme en son isomère 4-amino-imidazole-5-carbonitrile, qui permet ensuite la synthèse de nombreux hétérocycles[14],[15]. De ce fait, il est considéré comme un composé candidat possible dans l'origine de la chimie prébiotique.
Utilisations
Le cyanure d'hydrogène est utilisé pour la fabrication :
il est l'élément principal du Zyklon B, utilisé par les Allemands comme insecticide et surtout comme outil d'extermination de masse dans les "chambres à gaz" durant la seconde guerre mondiale.
Sécurité
Voir la section Étiquetage selon les directives CE, à la fin de cet article.
Risques d'incendie
Le cyanure d'hydrogène, dont le point d'éclair est de −17,8 °C (coupelle fermée), est extrêmement inflammable. Il peut former des mélanges explosifs avec l'air et ses limites d'explosivité sont de 5,6 et 41 % en volume.
Établissements recevant du public (ERP)
En France, l'arrêté du 4 novembre 1975 modifié impose que la masse des matériaux inflammables utilisés dans les aménagements intérieurs des établissements recevant du public n'entraîne pas une quantité d'azote pouvant être libérée sous forme d'acide cyanhydrique supérieure à cinq grammes par mètre cube du volume du local considéré.
L'intoxication aiguë peut survenir par ingestion, par inhalation, ou par contact avec la peau. Une concentration de 300 ppm dans l'air tue un homme en quelques minutes. Sa toxicité est due à l'ion cyanure. Le cyanure d'hydrogène est utilisé aux États-Unis comme méthode d'exécution de la peine de mort et a été utilisé par le régime nazi (sous le nom de Zyklon B) dans les camps d'extermination comme outil « d'extermination de masse ». Le même produit est toujours fabriqué actuellement en République tchèque, sous le nom « Uragan D2 », et utilisé comme pesticide.
Le seuil de perception olfactive est inférieur à 1 ppm chez les sujets attentifs, sains et non habitués ; cependant, de nombreuses personnes, pour des raisons génétiques, ne perçoivent pas ou peu l'odeur du cyanure d'hydrogène.
Des taux de concentration atmosphériques supérieurs à 50 ppm respirés pendant plus d'une demi-heure représentent un risque important, alors que des taux de 200 à 400 ppm ou plus sont considérés comme pouvant entraîner la mort après une exposition de quelques minutes. À titre indicatif, la dose létale 50 pour le rat est de 484 ppm pour une exposition de cinq minutes.
Source
Institut national de recherche et de sécurité, Cyanure d'hydrogène et solutions aqueuses [PDF], fiche toxicologique no 4, 1997, Paris, 5 p.
Dans la littérature
Dans Thérèse Raquin d'Émile Zola (1867), c'est avec de l'acide cyanhydrique que Thérèse et Laurent se suicident.
Dans Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde (1890), on suspecte que c'est le poison qui a donné la mort à Sybil Vane.
Dans Meurtre au champagne d'Agatha Christie (1945), la victime est empoisonnée à l'acide cyanhydrique.
Dans Embargo (1976), Gérard de Villiers imagine que des terroristes tuent leurs victimes à l'aide d'acide cyanhydrique.
Au cinéma
La solution aqueuse de cyanure d'hydrogène apparaît sous son nom d'acide prussique lors d'un dialogue entre Bernard Blier et Annie Girardot dans le film Elle cause plus... elle flingue (1972) de Michel Audiard, évoquant un ancien dîner en tête à tête entre ces deux personnages et qui avait mal fini.
Utilisé sous le nom d'acide prussique dans le film En secret (2014) par les amants Laurent et Thérèse Raquin pour mettre fin à leurs jours.
Utilisé dans le film Skyfall sorti en 2012 lors d’un dialogue entre M et l’ex-agent Da Silva du MI6.
Le service King's Man essaie d'assassiner Raspoutine avec un gâteau à l'amande (The King's Man). Raspoutine découvre le poison à cause de la similitude connue entre l'amande et le cyanure d'hydrogène.
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press/Taylor & Francis, , 89e éd., 2736 p. (ISBN9781420066791, présentation en ligne), p. 9-50.
↑ ab et c(en) Robert H. Perry et Donald W. Green, Perry's Chemical Engineers' Handbook, États-Unis, McGraw-Hill, , 7e éd., 2400 p. (ISBN0-07-049841-5), p. 2-50.
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press, , 83e éd., 2664 p. (ISBN0849304830, présentation en ligne), p. 5-89.
↑(en) David R. Lide, CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press/Taylor & Francis, , 89e éd., 2736 p. (ISBN9781420066791, présentation en ligne), p. 10-205.
↑« Cyanure d'hydrogène » dans la base de données de produits chimiques Reptox de la CSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.