La culture du Sénégal, en Afrique de l'Ouest, désigne d'abord les pratiques culturelles de ses 18 032 473 d'habitants au début des années 2020.
Des villages les plus isolés aux lieux branchés de Dakar la capitale, la culture sénégalaise se caractérise notamment par son goût pour les sports traditionnels, la musique, la danse, le vêtement, le travail créatif et ingénieux de tout matériau à portée de main, les moments de convivialité liés aux repas et les fêtes, sans oublier – de l'arbre à palabres aux téléphones mobiles –, un attrait indéniable pour l'échange et la communication orale.
Les langues officielles du Sénégal sont le français, utilisé par l'État, l'administration, l'enseignement, les médias, le monde des affaires est le wolof. Cependant, les sénégalais s'expriment aussi dans près de 40 autres idiomes selon les régions, voire selon les villages. Sur l’ensemble des vingt-et-une langues nationales codifiées, seuls le wolof, le peul, le sérère et le mandinka sont parlés par plus d’un million de locuteurs. L'arabe est aussi présent dans le pays, où 94 % des Sénégalais sont musulmans.
Langue
Le Sénégal, faisant partie des pays d'Afrique colonisés par la France, utilise le français comme langue officielle. C'est la langue utilisée dans l'administration, les affaires et l'enseignement. En dehors de ces dernières, elle est souvent utilisée par certaines familles dans les villes (comme Dakar) pour permettre à leurs enfants de se familiariser avec la langue, afin de mieux entamer le cursus scolaire. Par contre, dans certains des villes et villages reculés, le français est moins utilisé. Le wolof est le dialecte le plus utilisé (80 % des sénégalais comprennent le wolof)[1].
Les groupes ethniques les plus représentés au Sénégal sont les Wolofs, les Peuls, les Sérères et les Diolas, principalement en Casamance dans le sud du pays, auxquels s'ajoutent les Malinkés du sud-est et les Soninkés, très présents dans la haute vallée du fleuve Sénégal[2], ainsi que les populations mancagnes[3]. Héritage de la colonisation française (Empire colonial français), le français est la langue officielle. Plusieurs langues locales ont le statut de langues nationales.
Comme par tout ailleurs, la famille reste le principal facteur qui lie les sénégalais. C'est grâce à cette famille que les citoyens sénégalais vivent en parfaite harmonie malgré toutes les difficultés que ce soient économiques, sanitaires que rencontre le pays [10].
Dans une famille sénégalaise traditionnelle, plusieurs générations vivent sous le même toit : le chef de famille (pour désigner le père), est dans la plupart des cas polygame, et donc ses femmes et leurs enfants mais aussi parfois les tantes, les cousines, les oncles et souvent les grands-parents lorsque ceux-ci sont très vieux. Tous les membres de la famille obéissent et exécutent ses ordres (les réglés établies par le père), ou par le grand-père. Aucun enfant ne peut prendre une décision sans en discuter avec le père, celle-là (la décision) ne sera exécutable que si le père donne son approbation. De plus, il faut noter qu'un très grand respect est porté aux Anciens et aux personnes plus âgées que soi[11].
Au Sénégal, les traditions sociales sont d’abord caractérisées par l’esprit collectif et la Teranga, cette hospitalité est reconnue partout dans le monde. La Teranga désigne cet accueil de l’Autre extrêmement chaleureux qui fait qu’on se sent intégré instantanément.[Interprétation personnelle ?]
Traditionnellement, le respect de la parole et de la fonction sociale qui revient à chacun permet aux hommes et femmes de vivre en harmonie[12].
En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe le Sénégal au 65e rang sur 180 pays[13]. Malgré un paysage médiatique pluraliste, certains sujets – telle la corruption – restent tabous[14].
La Compagnie les gueules tapées, pionnier de compagnie privée[20]
Alioune Oumy Diop : Le théâtre traditionnel au Sénégal, 1990
Sylvie Ndomé Ngilla fait un diagnostic positif pour tout le théâtre africain francophone dans son ouvrage Nouvelles dramaturgies africaines francophones du chaos (2014)[21].
(de) Manfred Prinz, Die kulturtragenden Institutionen Senegals : zwischen kolonialem Erbe und Unabhängigkeit, Sarrebruck, Fort Lauderdale, Breitenbach, 1992, 232 p. (ISBN3-88156-554-X)
(de) Jutta Rejholec, Zur Umstrukturierung kolonialer Kulturinstitutionen : Probleme und Perspektiven der Museen in Senegal, Brême, Übersee-Museum, 1984, 285 p. (d'après une thèse de 1980) (ISBN3-88299-041-4)
(en) Francesca Castaldi, Choreographies of African Identities: Negritude, Dance, And the National Ballet of Senegal, University of Illinois Press, 2006, 264 p. (ISBN0252030273)
(en) M. S. Mbengue, Cultural policy in Senegal, Paris, UNESCO, Collection Studies and documents on cultural policies, 1973, 61 p.
(en) Allen F. Roberts et Mary Nooter Roberts, A Saint in the City : Sufi arts of urban Senegal, Los Angeles, UCLA Fowler Museum of Cultural History, 2003, 284 p. (ISBN0930741935)
B. Appia-Dabit, « Notes sur quelques bijoux sénégalais », Bulletin de l'IFAN, Dakar, IFAN, 1943, tome. 5, p. 27-33
Friedrich Axt et El Hadj Moussa Babacar Sy, Anthologie des arts plastiques contemporains au Sénégal, Francfort-sur-le-Main, 1989, 278 p.
Tidiane N'Diaye, Mémoire D'Errance, Chap Résistance (Lat Dior, Alboury N'Diaye, El Hadji Omar, Cheikh Ahmadou Bamba) Ed A3 Paris 1998, 240 P. (ISBN2-84436-000-9)
Tidiane N'Diaye, L'Eclipse des Dieux, Chap "Servage et castes du Sénégal " Ed du Rocher-Le Serpent A Plumes, Paris 2006, 317 p. (ISBN978-2-268-05641-8)
Souleymane Bachir Diagne, « La leçon de musique. Réflexions sur une politique de la culture », in Momar Coumba Diop (dir.), Le Sénégal contemporain, Khartala, 2002, p. 243-260 (ISBN2845862369)
Cheikh Anta Diop, Nations nègres et culture, Paris, Université de Paris, 1955 (Thèse d'État)
Guédj Fall, L’histoire dans le théâtre sénégalais, Université de Dakar, 1978, 138 p. (Mémoire de Maîtrise)
A. Faye, Les artistes sénégalais face à leur profession : l'exemple des musiciens et comédiens, Dakar, CESTI, 1980, 64 p. (Mémoire de fin d'études)
Aminata Guèye, Protection et restauration des sites archéologiques et monuments historiques au Sénégal, Dakar, Université de Dakar, 1985, 140 p. (Mémoire de Maîtrise)
Abdou Sylla, Pratique et Théorie de la Création dans les Arts plastiques sénégalais contemporains, Paris, Thèse de doctorat d’État, Université de Paris I, 1993, 1010 p.
Abdou Sylla, Arts plastiques et État au Sénégal. Trente-cinq ans de mécénat au Sénégal, Dakar, IFAN-CAD, 1998, 167 p.
Abdou Sylla, L’Architecture sénégalaise contemporaine, Paris, L’Harmattan, 2000, 126 p.
Oumar Youm, Le conflit dans le théâtre historique Sénégalais. Variations et exploitation dramatique (1960-1980). Université de Dakar, 1986 (Mémoire de Maîtrise).
Filmographie
Films d'étudiants (Le prix du sang ; Inch'Allah. S'il plaît à Dieu ? ; Un peuple, un bus, une foi), vol. 2, réalisés par Anne Elisabeth Ngo Minka, Abbas Thior et Simplice Ganou, Doc net films, Lussas, ADAV, Paris, 2014, 1 h 36 min (DVD) (Master 2 réalisation documentaire de création, Université Gaston Berger, Saint-Louis du Sénégal)