La culture de la Sierra Leone est l'ensemble des pratiques culturelles observables de ses 8 400 000 habitants environ en 2024 (pour 2 180 000 en 1963).
Elle présente quelques similitudes avec celle de ses voisins immédiats, la Guinée et le Liberia, autres petits États côtiers avec un arrière-pays montagneux et un climat tropical humide. La Sierra Leone est aussi marquée par les traites négrières, son passé colonial au sein de l'Afrique occidentale britannique et, plus récemment, par la guerre civile qui y a sévi entre 1991 et 2002. Dans l'intervalle (2012), le pays a retrouvé le chemin de la démocratie et de l'alternance politique[1], même si son indice de développement humain (IDH) reste parmi les plus faibles (180e rang sur 187 en 2011[2]).
Parmi les 6 millions d'habitants environ que compte le pays, les Mendé, établis dans le sud, sont les plus nombreux (35 %), suivis par les Temné du nord-ouest (32 %)[3]. Les autres populations sont les Limba (8 %), les Kono (5 %), les Bullom et les Sherbro, ainsi que les Koranko (3,5 %). Les Krio (moins de 2 %) sont concentrés dans la capitale Freetown. Quant aux Peuls, ils sont dispersés dans le pays[3].
L'anglais est la langue officielle, alors que le krio est la langue véhiculaire[3].
En 2016, le classement mondial sur la liberté de la presse établi chaque année par Reporters sans frontières situe la Sierra Leone au 92e rang sur 180 pays[6]. La presse est pluraliste et indépendante, sous réserve de ne pas mettre en cause le Président. Les radios communautaires sont très écoutées[7].
Les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel relèvent (pour partie) du patrimoine culturel immatériel de l'humanité. On parle alors de trésor humain vivant.
Mais une grande partie des techniques artisanales ont régressé, ou disparu, dès le début de la colonisation, et plus encore avec la globalisation, sans qu'elles aient été suffisamment recensées et documentées.
Arthur Abraham, La Politique culturelle en Sierra Leone, Unesco, Paris, 1979, 81 p. (ISBN92-3-201601-X)
(en) Mike Butscher, Esme James et al., Den Ol Bod Ose : creole architecture in Sierra Leone, British Council, Londres, 2005, 24 p. (ISBN978-0-86355-546-6) (catalogue d'exposition au Horniman Museum)
Sylvie Kandé, Terres, urbanisme et architecture créoles en Sierra Leone : XVIIIe – XIXe siècles, L'Harmattan, Paris, 1999, 336 p. (ISBN2-7384-7168-4)
(en) Venice et Alastair Lamb, Sierra Leone weaving, Roxford books, Hertingfordbury, 1984, 160 p. (ISBN0-907129-02-1)
(en) Murray Last et Paul Richards (dir.), Sierra Leone, 1787-1987 : two centuries of intellectual life, Manchester University Press, Manchester, 1987 (ISBN0-7190-2791-8) (édition spéciale de la revue Africa, the journal of the International African Institute, vol. 57, no 4)
(en) Merran McCulloch, Peoples of Sierra Leone, International African Institute, Londres, 1964, 102 p.
(de) Bernhard Sievers, Musik in Sierra Leone : Tradition, Wandel und Identitätsverlust einer Musikkultur in Westafrika, Lit, Münster, 1992, 245 p. (ISBN3-89473-130-3)
Discographie
Jean Jenkins (collecteur), Sierra Leone : musiques traditionnelles, Radio-France, Paris ; Harmonia Mundi, Arles, 1992, (CD, 50 min 09 s, + brochure, 17 p.)
Filmographie
Limba : le poids des maux, film documentaire de Patrice Landes, L'Harmattan, ADAV, 2008, 54 min (DVD)