Le « coup Raichenbach » fait référence à une partie jouée en août 1936[2] lors du match mondial entre le Franco-Polonais Maurice Raichenbach et le Néerlandais Jan Hendrik Vos[3].
Déjà joué en 1907[4], ce coup est important en partie classique lorsque l'adversaire occupe la case 25, et permet souvent de déborder l'aile gauche adverse, appelée aussi sa « grande aile ».
Cette combinaison nécessite le trèfle 35, 40, 45 et les deux pions 28 et 33[5].
Le principe est de promener le pion 24 avec l'offre 33-29, puis de réaliser un coup droit avec le pion adverse 25[6]. Voir animation.
Parfois, comme dans la partie historique, la combinaison se termine par un second coup droit[7].
Raichenbach ou trombone
Le « coup Raichenbach » désigne par ailleurs, pour certains auteurs, une application particulière du coup du trombone[8],[9],[10] ; variante qui envoie en lunette fermée à l'aide d’un coup de rappel, puis déclenche la rafle à partir de la diagonale voisine.
Pour d'autres auteurs, c'est tout ce mécanisme qui est davantage connu sous le nom de « coup du trombone »[11],[12]. La partie historique fut jouée en janvier 1939 face à Telling[13].
↑Stoep 2002, p. 154. « COUP RAICHENBACH (Zetje van Raichenbach) Twee door de Franse wereldkampioen Maurice Raichenbach uitgevoerde zetjes kregen een literaire vermelding. » N.D.L.R. Traduction : « Deux combinaisons exécutées par le champion du monde français Maurice Raichenbach ont obtenues une inscription littéraire. »
↑Coutelan-Cantalupo 1947, p. 92. « Raichenbach (Août 1936) Un autre bel exemple de coup double nous est fourni par ce coup exécuté en jouant par RAICHENBACH »
↑Guinard 1984, p. 153 et 161. « LE COUP RAICHENBACH Exercice n°155 », « Raichenbach-Vos; championnat du monde, 1936 »
↑Stoep 2002, p. 155. « was dit zetje bekend. Het verscheen reeds op het bord op 28 april 1907 tijdens de wedstrijd Wormerveer-VAD. » N.D.L.R. Traduction : « cette combinaison était connue. Elle figurait déjà sur le damier le 28 avril 1907 lors du match Wormerveer-VAD. »
↑Lanfrey. « Le coup Raichenbach : […] Variété de chassé-croisé, il se caractérise par la présence du trèfle 35, 40, 45 et des 2 pions à 28, 33. »
↑Guinard 1984, p. 134. « LE COUP RAICHENBACH […] 1. 33-29 ! 24x22 […] 2. 35-30 ! 24x34. Le premier chaînon qui manquait à l'exécution de la rafle est maintenant en place. »
↑Fougeret 1974, diagramme 19a et 19b. « revenez-y DEUX + UN mécanisme du trombone […] coup Raichenbach » N.D.L.R. Position : Noirs : 12 18 21 22 23 24 27 Blancs : 32 34 37 38 42 43 48 Solution : 28, 37, 29, 8
↑Doubovy 2019, diagramme III, p. 181. « Le coup du trombone On fait aller une pièce adverse de deux cases et revenir d'une case. Coup Raichenbach (Composition pratique) » N.D.L.R. Position : Noirs : 12 13 14 21 22 23 24 27 Blancs : 33 34 37 38 43 44 48 Solution : « 328, 37, 29, 10+ »
↑Lanfrey-Rajaut, diagramme 6, p. 24-25. « LE COUP DU TROMBONE », « 28-23 38-32 30-24 43x3 Coup RAICHENBACH. »
↑Macaux 1984, p. 74. « Pour conclure le thème du coup de Rappel, voici une variante plus connue sous le nom du Trombone et illustrée de fort belle façon par le regretté Jean Gamen d'Alès. Solution : 1. 28-23 (19x37) 2. 38-32 (37x28) 3. 29-24 (20x38) 4. 43x1 dame… »
↑Polydor 1991, p. 43-44. « Le trombone (encore du Gamen). C'est une navette dissymétrique. 28-33 (19x37). Le noir, qui a fait deux sauts en avant, en refait un en arrière : 38-32 (37x28) 29-24 (20x38) 43x5, D et + »
(nl) Gerrit de Winkel, Dammen van A tot Z, Bennekom, , 116 p. (ISBN90-9003888-4).
Claude Fougeret (en collaboration avec Pierre Lucot, Germain Avid, Jean Gamen, Johann Friedrich Moser), Incroyable… mais vrai - les blancs jouent… et gagnent : Répertoire des coups au jeu de dames, Claude Fougeret, , 20 p..
