Le coup Manoury est une combinaison de base du jeu de dames que l'on doit à Manoury[1], joueur et grand vulgarisateur du jeu au XVIIIe siècle.
Principe du coup Manoury
Principe du coup Manoury
39-34 (30x48) 31-26 (48x31) 26x17 (11x22) 36x9 B+
(30x48) 31-26 (48x31) 26x17 (11x22) 36x9 B+
31-26 (48x31) 26x17 (11x22) 36x9 B+
(48x31) 26x17 (11x22) 36x9 B+
26x17 (11x22) 36x9 B+
(11x22) 36x9 B+
36x9
Gain des Blancs
C'est d'abord un « coup de l’assommoir »[2], avec lequel il est parfois assimilé[3],[4], mécanisme surprenant dans lequel une rafle va se constituer d'abord par le premier chaînon avant que le deuxième ne soit mis en place. Ceci le distingue clairement du coup de l'escalier, autre piège de dame à la bande.
La particularité du coup Manoury est que le mouvement déclencheur fait en même temps l'attaque d'une pièce et l'ouverture d'une trappe[5]. Cette trappe amène le premier chaînon de la rafle finale. Suit la capture de la pièce attaquée, puis la prise de l'adversaire qui amène le deuxième chaînon de la rafle ; enfin la rafle termine le coup.
C'est la liberté de choisir entre prendre un pion ou prendre une dame qui rend possible ce mécanisme.
À l'image du coup historique, la pièce victime de la trappe est une dame[6],[7], c'est pourquoi le coup Manoury est souvent précédé d'un envoi à dame, mais le coup reste identifiable avec l'utilisation d'un pion[8].
M. Manoury, Le Jeu de dames à la polonoise, ou Traité historique de ce jeu, sa marche, ses règles, leur explication […], chez l'auteur, Quai de l'Ecole, Paris, , 272, 28.
Luc Guinard, Les Dames: le jeu des combinaisons, éd. du Rocher, 1984 (rééd. 1995), 264 p. (ISBN9782268019857).
René Polydor, Pour mieux jouer aux Dames, Bornemann, 1991, 5ème édit., 78 p. (ISBN2851822292).
Claude Fougeret (en collaboration avec Pierre Lucot, Germain Avid, Jean Gamen, Johann Friedrich Moser), Incroyable... mais vrai - les blancs jouent... et gagnent : Répertoire des coups au jeu de dames, Claude Fougeret, , 20 p..