Le Conseil d'État est une autorité collégiale[1] composée de cinq membres[2]. Avant le , il comptait sept membres[3].
Le président porte le titre de Landammann[4]. Il est élu le même jour que les membres du Conseil d'État[5]. Selon la NZZ, en raison de la longue tradition cantonale de Landsgemeinde, abandonnée seulement le [6], le Landammann n'est pas uniquement perçu comme le chef du gouvernement par la population, mais comme une référence morale et un médiateur[7].
Chaque conseiller d'État est à la tête d'un département (en allemand : Departement). Les départements sont au nombre de cinq depuis le [8],[3] :
Département des finances (DepartementFinanzen)
Département de la formation et de la culture (Departement Bildung und Kultur)
Département de la santé et des affaires sociales (Departement Gesundheit und Soziales)
Département des constructions et de l'économie (Departement Bau und Volkswirtschaft)
Département de l'intérieur et de la sécurité (Departement Inneres und Sicherheit)
Auparavant, les sept départements étaient les suivants[3] :
Département des finances (DepartementFinanzen)
Département de la formation (Departement Bildung)
Département de la santé (Departement Gesundheit)
Département des constructions et de l'environnement (Departement Bau und Umwelt)
Département de l'économie et de l'agriculture (Departement Volks- und Landwirtschaft)
Département de la sécurité et de la justice (Departement Sicherheit und Justiz)
Département de l'intérieur et de la culture (Departement Inneres und Kultur)
Élection
Les membres du Conseil d'État sont élus au scrutin majoritaire à deux tours[9] pour une période de quatre ans[10]. Leur entrée en fonctions est fixée au [11].
Depuis le , ils ne peuvent être réélus qu'à trois reprises[12] ; auparavant, depuis 2010, ils étaient soumis à une limite d'âge de 65 ans[13],[14].
Depuis 2015, le Landammann est élu pour deux ans[15]. Il était précédemment élu pour quatre ans en vertu de la modification de 1998 de la constitution de 1995, pour un an renouvelable deux fois en vertu de la constitution de 1995[16] et pour trois ans en vertu de celle de 1908[17],[18].
En 1994, cinq ans après l'introduction du droit de vote des femmes dans le canton, deux femmes sont élues au gouvernement : la PRD Marianne Kleiner et la sans parti Alice Scherrer. Le gouvernement d'Appenzell Rhodes-Extérieures devient ainsi le premier de Suisse orientale à compter des femmes[18].
Jusqu'en 1997, année de l'abrogation de la Landsgemeinde, les membres du Conseil d'État sont réélus chaque année et c'est la Landsgemeinde qui leur attribue les départements. La première élection du gouvernement à bulletins secrets a lieu le et permet pour la première fois à l'Union démocratique du centre (UDC) d'accéder au gouvernement. L'année suivante, la PRD Marianne Kleiner devient la première femme à exercer la fonction de Landammann[18].
En 2003, le Parti socialiste perd son siège au gouvernement au profit de l'UDC, qui en gagne un deuxième grâce à l'élection de Köbi Frei. Le PS ne parvient à récupérer son siège qu'en 2006 lors d'une élection complémentaire, au détriment du PRD.
À partir de 2011, le Landammann est élu pour deux ans. Cette même année, Hans Diem devient le premier représentant de l'UDC à exercer cette fonction[20].
Le , le canton se dote d'une nouvelle constitution, qui réduit le nombre de conseillers d'État de sept à cinq membres. La nouvelle règle de composition du gouvernement est en vigueur depuis le [3].