Ce sont des complexes de la forme (η6-C6H6)ML3 où M = Cr(I), Mo, W, Mn(I) et Re(I), et L = CO typiquement. Les complexes en tabouret de piano à (η6-C6H6) sont des espèces stables à 18 électrons ayant des applications chimiques et matérielles variées. Les premières études sur le (benzène)chrome tricarbonyle(η6-C6H6)Cr(CO)3 ont été menées par Natta, Ercoli et Calderazzo[3] et Fischer et Öfele[4],[5] tandis que sa structure a été déterminée par Corradini et Allegra à la fin des années 1950[6]. Les données par cristallographie aux rayons X indiquent que le plan du cyclebenzénique est pratiquement parallèle au plan défini par les atomes d'oxygène des ligands carbonyle.
Complexes du chrome et du manganèse(I) à ligand benzénique
Les complexes de type benzène métal tricarbonyle (η6-C6H6)M(CO)3, où M = Cr ou Mn(I), sont généralement produits en chauffant le carbonyle de métal approprié avec du benzène C6H6. Il est également possible de procéder par carbonylation de composés sandwich bis(arène) (η6-C6H6)2M avec le carbonyle de métal M(CO)n correspondant : cette méthode peut s'avérer plus appropriée pour les arènes ayant des substituants sensibles à la chaleur[7].
Les complexes de (benzène)chrome tricarbonyle présentent des substitutions nucléophiles aromatiquesciné et télé[12], c'est-à-dire une substitution adjacente à l'atome de carbone du groupe partant dans le premier cas, et au-delà de la position adjacente dans le second. Les procédés de ce type font intervenir le (benzène)chrome tricarbonyle avec un réactif alkyllithium avec traitement subséquent par un acide pour l'addition d'un nucléophile au cycle benzénique en position ortho (ciné), méta ou para (télé) du carbone ipso.
Le n-butyllithium permet la lithiation du ligand benzénique en raison de l'acidité accrue de ce dernier. L'organolithien qui en résulte peut à son tour intervenir comme nucléophile dans diverses réactions, comme avec le chlorure de triméthylsilyle (CH3)3SiCl :
Le (benzène)chrome tricarbonyle est un catalyseur utile pour l'hydrogénation des 1,3-diènes ; il n'hydrogène pas les doubles liaisons isolées. Divers autres ligands ont été utilisés hormis le benzène[13]. Il est possible d'employer des ligands peu coordinants pour faciliter l'échange des ligands et donc la vitesse de substitution des complexes (η6-C6H6)M(CO)3[7]. De tels complexes ont été incorporés à des matériaux poreux à surface spécifique élevée[14].
Le (η6-C6H6)RuCl2 peut facilement échanger un ligand par clivage des pontschlorure, ce qui fait de ce complexe un précurseur polyvalent de dérivés en tabouret de piano du Ru(II)[16].
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