Combat de Farimaké

Combat de Farimaké

Informations générales
Date -
Lieu Farimaké
Issue Victoire française
Belligérants
Drapeau de la France France Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans
Forces en présence
Inconnues
hélicoptères Tigre[1]
hélicoptère Gazelle[1]
avions Mirage 2000[1]
Inconnues
Pertes
Aucune 35 morts[2]

Guerre du Mali

Batailles

Coordonnées 15° 28′ 12″ nord, 4° 36′ 44″ ouest
Géolocalisation sur la carte : Mali
(Voir situation sur carte : Mali)
Combat de Farimaké
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Combat de Farimaké
Géolocalisation sur la carte : Monde
(Voir situation sur carte : Monde)
Combat de Farimaké

Le combat de Farimaké a lieu les et , lors de la guerre du Mali.

Prélude

Le , Amadou Koufa, le chef de la katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans, apparaît dans une nouvelle vidéo aux côtes d'Iyad Ag Ghali et de Djamel Okacha, dans laquelle il appelle les Peuls à l'insurrection dans les sept pays d'Afrique où ils sont présents[3],[4],[5].

Fin novembre 2018, Amadou Koufa décide de rassembler ses lieutenants de nuit, dans l'ouest du Cercle de Youwarou, dans la région de Mopti, en profitant de la période du maouloud pour planifier les opérations à venir[6].

Déroulement

Dans la nuit du au , l'armée française lance une attaque dans la région de Mopti contre la Katiba Macina du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans[1],[7],[8],[9]. Selon des médias maliens, les combats ont lieu dans la zone de Kourou et Namana, deux grandes mares situées dans la commune de Farimaké, dans le Cercle de Youwarou, au nord-ouest de Mopti[10],[11].

L'opération est lancée après plusieurs mois de repérage et de préparation par les forces françaises et maliennes[12],[13]. L'armée malienne ne participe cependant pas au combat[6]. Les Français engagent des avions Mirage 2000, des hélicoptères Tigre et Gazelle, des drones Reaper, un ravitailleur C-135 et des hélicoptères de manœuvre[1],[7]. Vers 23 heures, les premières frappes aériennes sont effectuées par les Mirage contre trois positions djihadistes, distantes d'environ 20 kilomètres chacune et situées dans la zone de Foya près de Sourango[6],[10]. Les frappes aériennes sont suivies d'un assaut héliporté des forces spéciales[1],[8],[6].

Pertes

Le 23 novembre, l'armée française annonce qu'une trentaine de terroristes ont été mis hors de combat, dont « probablement » le chef de la katiba Macina, Amadou Koufa[1],[8],[9],[14]. Le même jour, Le Monde indique que d'après ses informations le bilan est plus précisément de 34 morts du côté des djihadistes[5].

Le 24 novembre, le ministère malien de la Défense confirme la mort de Koufa, ainsi que celle d'autres chefs — Djourétou, le chef de base et Bobala, le chef des opérations — et de dizaines de djihadistes[12],[13],[15]. Selon l'armée malienne, Koufa est grièvement blessé lors de l'attaque et succombe quelques heures plus tard dans la forêt de Wagadou, après avoir été transporté à une dizaine de kilomètres des lieux du combat[12],[13]. Soumeylou Boubèye Maïga, le Premier ministre malien, déclare cependant le 29 novembre que son corps n'est pas aux mains des autorités maliennes[16].

Certaines sources au sein du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans contestent la mort d'Amadou Koufa, pourtant celle-ci est confirmée le 28 novembre par la ministre française des Armées, Florence Parly, qui précise également que 35 djihadistes ont été tués lors des combats[2],[17].

Pour les forces françaises et maliennes, la mort d'Amadou Koufa représente un succès majeur[18].

Le 11 décembre cependant, Abdelmalek Droukdel, le chef d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), dément la mort d'Amadou Koufa et affirme qu'il n'est ni tué, ni blessé et qu'il n'était pas présent sur les lieux au moment de l'opération française[19],[20]. Il conteste également le bilan donné par le ministère français de la Défense et déclare que seulement « 16 moudjahidines » ont été tués dans les combats[19],[20].

Le , une vidéo réalisée par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans est diffusée et Amadou Koufa y apparaît en démentant l'annonce de sa mort[21].

Références

  1. a b c d e f et g « Barkhane : opération contre un groupe terroriste de la katiba Massina », Ministère des Armées,
  2. a et b Sophie Louet, « Parly confirme la mort d'Hamadoun Kouffa au Mali », Reuters,
  3. « Mali: trois chefs jihadistes ensemble dans une vidéo de propagande », RFI,
  4. « Décryptage : Al-Qaïda appelle les Peuls au jihad » [[vidéo]], France 24,
  5. a et b Charlotte Bozonnet et Nathalie Guibert, « Un important chef djihadiste « probablement » tué par l’armée française au Mali », Le Monde,
  6. a b c et d Olivier Dupuis, « Mali : comment Barkhane aurait eu raison du chef djihadiste Hamadoun Kouffa », Le Point,
  7. a et b Le Figaro avec AFP, « Mali : un raid de l'armée française met une trentaine de terroristes hors de combat »,
  8. a b et c « Mali: le chef jihadiste Hamadoun Kouffa «probablement» tué par l'armée française », RFI,
  9. a et b Sophie Louet et Elizabeth Pineau, Reuters, « Un chef djihadiste "probablement" tué par l'armée française au Mali », sur boursorama,
  10. a et b « Mali : l’armée française annonce avoir neutralisé « les principaux cadres » de la Katiba Macina », sur Sahélien.com,
  11. Kibaru, « Mopti : L’armée française annonce la mort probable de Amadou Koufa »,
  12. a b et c AFP, « La mort du chef jihadiste Koufa, un succès dans la lutte "anti-terroriste" au Mali », L'Express,
  13. a b et c « Mali: l’armée confirme la mort du chef jihadiste Hamadoun Kouffa », RFI,
  14. Célian Macé, « Figure du jihad malien, Hamadou Kouffa éliminé par «Barkhane» », Libération,
  15. Jeune Afrique avec AFP, « Le Mali confirme que le chef jihadiste Amadou Koufa a « probablement » été tué lors d’un raid mené avec la France »,
  16. Cyril Bensimon, « Mali : la mort d’Amadou Koufa, un coup dur pour les djihadistes au Sahel », Le Monde,
  17. « Mali: la ministre française des Armées confirme la mort du chef jihadiste Kouffa », RFI,
  18. Antoine Malo, « Mali : la force Barkhane vient-elle de remporter une victoire majeure? », Le JDD,
  19. a et b Jeune Afrique avec AFP, « Mali : Aqmi dément la mort d’Amadou Koufa, le chef jihadiste malien »,
  20. a et b « Mali: Aqmi dément la mort du chef jihadiste Hamadoun Kouffa », RFI,
  21. [vidéo] « EXCLUSIF - Mali : Amadou Koufa est toujours en vie, selon une vidéo obtenue par France 24 », France 24,