La région de Mopti est la cinquième région administrativemalienne, et ce, depuis le 7 juin 1960. Située au centre du pays, elle s’étend sur 26 550 km2 et son chef-lieu est la ville de Mopti. En 2023, lors de l'établissement de nouvelles régions, elle passe d'une superficie de 79 017 km2 à son aire actuelle, au profit des régions de Douentza et de Bandiagara.
La région est peuplée de trois ethnies principales : les Peuls (principalement éleveurs), les Dogons (principalement agriculteurs) et les Bozos (principalement pêcheurs)[6]. À ces populations s'ajoutent les Songhaï, les Bambaras, les Touaregs et les Maures.
La population a augmenté de 38 % depuis 1998, soit un taux d'accroissement moyen annuel de 3,0 % entre 1998 et 2009. Le cercle de Douentza a connu la plus forte augmentation de la population (+59 %) suivi par ceux de Mopti et Bandiagara (+40 %).
La région de Mopti étant bien irriguée, par le fleuve Niger et la rivière Bani), l’agriculture est prospère. La pêche est un secteur important. Mopti est un carrefour commercial entre le nord et le sud du Mali et les pays limitrophes. Le tourisme est bien développé dans cette région, notamment les villes de Djenné et de Mopti et le pays Dogon.
En partant de Mopti, des pirogues peuvent amener les touristes en un très agréable voyage sur le fleuve Niger. Le long des berges défilent de multiples activités et l'on découvre des villages spécialisés dans une fonction économique bien distincte ; comme le village des pêcheurs[7].
Le village des pêcheurs
Le village des pêcheurs est un village de la région qui se trouve à environ une demi-heure de pirogue à moteur de Mopti. En dehors des heures de pêche qui se pratique avec un filet à maille fine, les longues barques sont rangées sur une des berges du village alors que la rive opposée héberge le chantier de réparation navale.
Les petits poissons sont étalés (vivants et entiers) sur le sol, afin qu'ils sèchent au soleil. Une fois séchés, les poissons sont étalés au milieu d'une couche de paille qui doit se consumer très lentement afin d’obtenir un bon fumage et éviter la cuisson. Il existe deux techniques de fumage : celle à la paille seule et celle avec de la paille mélangée avec de la bouse de vache qui, paraît-il, donne un fumet particulier très apprécié des Maliens, qui considèrent cela comme une friandise et que l’on trouve sur les différents marchés de la région.
Barques de pêche
Séchage du poisson
Fumage du poisson
Le forgeron
Sur l'autre rive du fleuve se trouve le chantier naval où de nombreux bateaux sont en réparation. À l’écart, assis à même le sol, le forgeron fabrique les clous nécessaires à la réparation des barques. Tiré d’un petit triangle découpé dans une pièce de carrosserie d’automobile et chauffé au rouge, le forgeron, en cinq coups de marteau précis, transforme ce morceau de tôle en un clou fin, pointu et solide. Le feu de forge est maintenu à l’aide d’un soufflet « fait maison » actionné par un enfant.
En mars 2023, la Loi 2023-006 subdivise le pays en 19 régions et un district, la région de Mopti perd la partie orientale de son territoire, Douentza (cercle de Douentza) et Bandiagara (cercles de Bandiagara, Bankass et de Koro) sont érigées en régions[8]. La région de Mopti conserve les 3 cercles de Mopti, Djenné et Ténenkou.
Culture
La région est un creuset composé de différentes ethnies qui vivent en harmonie les unes avec les autres. Plusieurs langues sont parlées dans la région : le bozo, le dogon, le peul, le tamasheq, le maure, le sonrhaï, et le bambara en plus du français et de l'arabe.
Le conseil général d'Ille-et-Vilaine et la région de Mopti entretiennent des relations de partenariat depuis le .
La région Centre (France) et la région de Mopti ont signé un accord un accord de coopération décentralisée le . Dans le cadre de cette coopération, le projet « Loire-Niger », pour une coopération de « fleuve à fleuve » est mis en place.
Histoire récente
La région subit depuis 2012 la guerre du Mali; avec une certaine activité de différents groupes, dont le Front de libération du Macina, un groupe salafiste djihadiste[12]. Mais depuis 2016-2017, les milices dogons « Da Na Ambassagou » y participent dans la zone du plateau Dogon.
↑Adam Thiam, « Centre du Mali : enjeux et dangers d'une crise négligée », Rapport du Centre pour le dialogue humanitaire, (lire en ligne)
↑Forêts classés de Youwarou, Bia, Enghuem, Fara-fara, Diondo, Ouméri, Sébi. République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
↑République du Mali, Ministère de l’Environnement, Direction nationale de la conservation de la nature, Rapport annuel d’activités 2007, Bamako, janvier 2008, annexe 1
↑Résultats provisoires du Recensement général de la population et de l'habitat 2009
↑A. Togo et API, « Sidi Alassane Touré promu au grade de général de division : Un soldat du renseignement reconnu à travers le monde », Le Reporter, (lire en ligne)