La Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA)[4] (en anglaisAfrican-led International Support Mission to Mali, abrégé en AFISMA) est une mission militaire conduite par la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) pour porter assistance à l'un de ses membres, le Mali, dont le Nord du pays est en proie à une rébellion islamiste depuis le déclenchement du conflit malien de 2012-2013. Cette mission est autorisée par la Résolution 2085 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du qui « autorise le déploiement sous conduite africaine d’une Mission internationale de soutien au Mali pour une période initiale d'une année »[5].
La Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine devait initialement être mise en place vers septembre 2013 mais une offensive inattendue des rebelles jihadistes qui entraîne l'engagement immédiat de la France précipite son déploiement par la Cédéao, le contingent annoncé passe de 3 300 à 5 700 le [8], soit entre 7 700 et 8 000 militaires africains en comptant les forces tchadiennes et hors Afrique de l’Ouest. Le commandant de la MISMA est le général nigérianShehu Abdulkadir(en).
Le budget annuel évoqué a été une première fois évalué à la mi- entre 180 et 375 millions d'euros, puis le à 460 millions de dollars américain soit 342 millions d'euros. La plupart des pays participants à cette force n'ont pas les moyens financiers de pourvoir aux besoins. Une conférence des donateurs aurait lieu le à Addis-Abeba sous l'égide de l'Union africaine qui promet 45 millions de dollars[9] ainsi qu'une réunion ministérielle du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali, le à Bruxelles, pour notamment évoquer ce financement[10].
Effectifs
Les forces africaines, en cours de déploiement à partir du , et dont l'effectif a été officiellement porté le à 7 700 militaires alors que 1 900 sont arrivés au Mali à cette date, se composent comme suit :
Troupes promises par les états de l'Afrique de l'Ouest (au )
Le , la situation militaire se dégrade rapidement pour l'armée malienne. Les insurgés lui prennent la ville de Konna. Ils se dirigent vers Mopti, dernier verrou avant la capitale, Bamako. Le président malien par intérim, Dioncounda Traoré, appelle alors le président français, François Hollande, et lui demande une aide immédiate. Le président français décide dès le dans l'après-midi d'engager l'armée française : c'est le début de l'opération Serval. De l'aide logistique venant de plusieurs nations arrivent au fil des jours pour appuyer cette mission et le déploiement de la mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine.