Membre de Québec solidaire, elle est élue députée de Sherbrooke à l'Assemblée nationale le en défaisant le député sortant Luc Fortin. Le , elle est réélue pour un deuxième mandat. Elle assume, du au , la fonction de porte-parole féminine par intérim de Québec solidaire.
Biographie
Études
Après avoir obtenu un certificat en sociologie à l’Université Laval en 2010, Christine Labrie obtient un baccalauréat en histoire à l’Université de Sherbrooke. À l'automne 2013, elle y entame une maîtrise en histoire, avec cheminement en informatique appliquée à l’histoire, et soutient un mémoire titré Manières d’être femme sans être mère : une enquête d'histoire orale sur le rapport au genre des Québécoises sans enfant avant la révolution sexuelle. Elle s'intéresse particulièrement aux questions d'histoire des femmes et du droit des femmes, enseigne à l'Université dont elle est diplômée et a débuté un doctorat en histoire des femmes à l'Université d’Ottawa[1],[2]. Elle siège au conseil d’administration de la Société d’histoire de Sherbrooke.
Engagement politique
Son engagement politique commence à l'université où elle milite dans le mouvement étudiant est attirée par des causes sociales[3].
Elle se lance en politique à l'occasion des élections municipales de 2017. Candidate à Sherbrooke dans le district de Quatre-Saisons pour le parti « Sherbrooke citoyen », elle axe sa campagne sur les questions de la mobilité et des services publics[4], mais est battue par Vincent Boutin par seulement 57 voix.
En , Christine Labrie est investie candidate de Québec solidaire dans la circonscription de Sherbrooke, où le parti estime pouvoir faire une percée. C'est dans la ville de Sherbrooke que se tient le premier grand meeting du parti hors de Montréal, qui réunit plus de 600 personnes[5]. En , elle est nommée porte-parole de Québec solidaire en matière d’éducation postsecondaire pour la campagne électorale du parti[6]. Le , elle est élue députée de Sherbrooke, devançant le député et ministre libéral sortant Luc Fortin avec une confortable avance de 3 450 voix, alors qu'une lutte serrée était attendue[7],[8].
Le , lors de la division des tâches parlementaires par le caucus solidaire, Christine Labrie se voit confier la responsabilité en matière d’éducation, de famille et de condition féminine qui inclut également le domaine des Sports et Loisir[14].
Christine Labrie succède à Gabriel Nadeau-Dubois comme leader parlementaire en . Elle explique que « les leaders sont les élus qui, dans chaque parti, organisent au quotidien la vie parlementaire et négocient le cheminement des projets de loi »[15]. Ces fonctions s'ajoutent à ses précédentes responsabilités[16].
Fonds d'investissement citoyen de Sherbrooke
Chaque année, Christine Labrie organise le Fonds d'investissement citoyen, une initiative permettant à la population sherbrookoise de voter pour les projets communautaires à financer en priorité. Parmi les projets sélectionnés de manière récurrente par la population, on note le financement donné au Journal de rue de l'Estrie, un périodique qui combat la pauvreté et l'exclusion sociale[17].
Vie privée
Christine Labrie est mère de trois enfants[16]. Elle annonce être en couple avec Alexandre Leduc après avoir annoncé sa rupture avec son conjoint précédent. Partisane du transport en commun et des transports actifs, elle ne possède pas de permis de conduire[18].