Le ban de la commune s'étire du sud-ouest au nord-est sur une surface de 1195 hectares. Prennent successivement place dans cet espace, des zones boisées (Lavaux, Ménillot, Chanois) du plateau lorrain des côtes de Meuse (zonage OA, OB du cadastre - alt entre 370 et 400m), puis un vallon collectant les eaux primitives du faux Rupt et du petit Ingressin[2], ainsi que le Met-Fontaine, puis le bourg primitif adossé à un flanc de coteau (alt. env 255 m) et enfin une plaine continue (zonages A et Z du cadastre - alt. env. 245 m) jusqu’à la vallée de l'Ingressin qui forme la limite nord du territoire.
D'après les données Corine land Cover, la commune d'une surface de 1203 ha, comportait en 2011 près de 60 % de forêts, 38 % de zones agricoles et 2% de zones urbanisées[3].
L'Ingressin, d'une longueur de 13 km, prend sa source dans la commune de Foug et se jette dans la Moselle à Toul, après avoir traversé quatre communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 867 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Nancy-Ochey », sur la commune d'Ochey à 13 km à vol d'oiseau[9], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 810,4 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −19,1 °C, atteinte le [Note 2],[10],[11].
Au , Choloy-Ménillot est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (61,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (38,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,3 %), terres arables (19,4 %), prairies (11,9 %), zones urbanisées (3,3 %), cultures permanentes (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,5 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
CHEULAIUM, CAULEIUM, CAULIACUS, VICUS CAULIUM, CHOLLOT et CHAULOY sont les graphies citées par Henri LEPAGE[19].
Le toponyme Choloy apparaît en 859 sous la forme Caulido, de caulis, chou, avec le suffixe collectif -etum[20], et signifie donc plantation de choux ;
Une étymologie populaire rattache souvent le toponyme Mesnil ou Ménil au terme moulin : c'est en réalité l'un des nombreux mots désignant un village au Haut Moyen Âge (cf. Du Cange sous mansionile[21] et l'article Mesnil). Lorsque le terme n’est pas précédé d’un anthroponyme, il s’agit d’une fondation des Xe siècle- XIIe siècles. En l’occurrence, le toponyme Ménillot n'apparaît qu'en 1069 sous la forme Mansionile juxta Cauliacum[20] (Ménil-lès-Choloy), par opposition au Mansionile juxta Scropula (Ménil-lès-Écrouves) qu'est Grandménil, de l'autre côté de l'Ingressin : de même, le suffixe diminutif -ot fait de Ménillot un petit Ménil par opposition au Grandménil d'Écrouves.
Le Val de Passey (Val de Pacé) forme un écart en forêt depuis toujours réuni au village. Le vallon y accueille le ruisseau de Met-Fontaine qui prend sa source dans la commune voisine de Domgermain.
Histoire
La carte archéologique de la Gaule[22] signale la découverte en 1981 d'un peigne en bronze indice d'une première occupation de la Tène Finale.
Le répertoire archéologique Beaupré[23] mentionne la découverte de tuiles à rebords, briques, monnaies romaines, en grand nombre au lieu-dit « Champally », indice de premières occupations gallo-romaines ?, ainsi que le chemin dit "De Brabant" (de Foug à Domgermain ?) traversant la commune.
La carte archéologique de la Gaule[22] signale également la mise au jour en 1983 d'une portion de la voie romaine Orléans –Vaucouleurs - Toul à l'occasion de la construction de l'autoroute A31[24].Les fouilles programmées ont mis en évidence des occupations de type exploitations agricoles de la fin de l'ère romaine.
Un écrit de l'abbaye de Poussay mentionne une partie des terres situées sur le territoire de Choloy (partem terrae de Cauleio) en 1051 et il en également parlé dans une lettre de Pibon, évêque de Toul, en faveur de l'église Saint-Gengoult en 1105.
Dom Calmet écrit dans ses histoires de la Lorraine et de ses hommes illustres[25] :
«La seigneurie de Choloy était un fief mouvant de la Châtellenie de Foug; les habitants jouissaient de plusieurs privilèges, franchises et exemptions de certaines tailles, que les ducs de Bar leur avaient accordés, et que le duc Antoine de Lorraine confirma en 1515. Le sieur Charles Doyot, procureur et syndic de la ville de Toul, ayant quelque contestation avec les habitants de Choloy, au sujet des biens qu'il y possédait, Léopold lui accorda, en 1715, le titre de seigneur de ce lieu, avec tous les droits honorifiques qui y étaient attachés, en considération de la réception honorable que lui avait faite la ville de Toul, lorsqu'il revenait de visiter le chevalier de st Georges (Jacques III, roi d'Ecosse), retiré à Bar-le-Duc.»
À l'instar de Gondreville, L'historien croit également que les rois de Francs de la première race ont eu à Choloy une maison royale pour y pratiquer la chasse
En 2021, le budget de la commune était constitué ainsi[29] :
total des produits de fonctionnement : 396 000 €, soit 539 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 281 000 €, soit 383 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 86 000 €, soit 117 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 389 000 €, soit 530 € par habitant ;
endettement : 352 000 €, soit 479 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 11,52 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 30,38 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,15 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2020 : médiane en 2020 du revenu disponible, par unité de consommation : 22 100 €[30].
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[32].
En 2021, la commune comptait 706 habitants[Note 4], en évolution de −2,75 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Henri Lepage[35] et E. Grosse[36] donnent quelques indications à caractère économique dans leurs ouvrages de 1836 et 1843 en accord sur la surface totale de la commune :
« Surf. territ.: 1 168 hect., 414 à 425 en terres lab., 64 en prés, 148 à 150 en bois, et 102 à 188 en vignes dont les produits sont passables... »
indiquant tous deux le caractère agricole et viticole de l'activité.
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[37]), la commune de Choloy-Ménillot était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 490 hectares (surface cultivable communale) en légère hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est fortement réduit de 437 à 216 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 7 (14 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 8 unité(s) de travail[Note 7]. (11 auparavant)
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Le monument aux morts.
L'église Saint-Jean-Baptiste de Choloy.
Le château de Cholloy.
Le parc du château.
Chemin de fer du Val de Passey : Les locomotives au dépôt.
Château de Choloy XIXe siècle néo-classique : château et dépendances, décor intérieur, jardin d'agrément ses éléments bâtis[38]. Le château et son jardin d'agrément sont inscrits sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [39].
Nécropole nationale 1926 Français ; 144 alliés (1914-1918) ; 9 Français (1939-1948)[40]
Blasonnement : d'azur au lion d'argent la queue passée en sautoir, armé, lampassé de gueules et couronné d'or, tenant une épée d'argent emmanchée d'or, à la bordure engrêlée du même[53].
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Michel Hérold, Françoise Gatouillat, Les vitraux de Lorraine et d'Alsace, Corpus vitrearum, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Paris, CNRS Editions Inventaire général, , 330 p. (ISBN2-271-05154-1)
Recensement des vitraux anciens de la France, Volume V, Choloy-Ménillot, pages 41 à 42
« Choloy et Val de Passey », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
« Ménillot », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
(fr) Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Orientation technico-économique de la commune : production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
↑Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
↑Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Jules (18-1921) Auteur du texte Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p. 45.
↑A LIEGER, « Nouvelles découvertes gallo-romaines à Choloy-Ménillot », Etudes touloises, , p. 3 (lire en ligne).
↑Augustin (1672-1757) Auteur du texte Calmet et Laurent Auteur du texte Pillart, Bibliothèque lorraine, ou Histoire des hommes illustres qui ont fleuri en Lorraine, dans les Trois Évêchés, dans l'archevêché de Trèves, dans le duché de Luxembourg, etc. Par le R.P. dom Calmet,..., (lire en ligne).
↑Henri Lepage, Le département de la Meurthe. Première partie : statistique historique et administrative, Nancy, Imprimerie PEIFFER, 1843, p. 118 (lire en ligne)