Centre international d'études pour la conservation et la restauration des biens culturels

Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels
Carte de l'organisation
Carte des États membres de l'ICCROM.

Devise : « Conserver la culture, promouvoir la diversité »

Situation
Région Mondiale
Création 1956
Siège Via di San Michele 13,
Rome, Italie
Langue Français, Anglais
Organisation
Effectifs 136 États membres
Dirigeant Webber Ndoro

Site web www.iccrom.org

Le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) est une organisation intergouvernementale qui se consacre à la préservation du patrimoine culturel dans le monde entier, à travers des programmes de formation, d’information, de recherche, de coopération, et de sensibilisation. Sa mission consiste à améliorer le domaine de la conservation-restauration, et à sensibiliser le public envers l’importance et la fragilité du patrimoine culturel.

La création du Centre découle d’une proposition soumise lors de la Conférence générale de l’UNESCO à New Delhi, en 1956. Trois ans plus tard, le Centre s’établit à Rome, en Italie, où son siège se trouve encore aujourd’hui.

L’ICCROM répond aux besoins de ses États membres, lesquels, en janvier 2016, sont au nombre de 136[1].

Mission

La mission de l’ICCROM a été définie par une série de statuts qui ont été brièvement définis peu avant sa fondation (et révisés le 25 novembre 2009)[2].

Article 1, But et fonctions

Le « Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels », ci-après dénommé ICCROM, contribue à la conservation et à la restauration des biens culturels au plan mondial, en créant, développant, promouvant et facilitant les conditions de cette conservation et de cette restauration. L’ICCROM exerce, notamment, les fonctions suivantes :

  1. rassembler, étudier et diffuser l’information en ce qui concerne les questions scientifiques, techniques et éthiques ayant trait à la conservation et à la restauration des biens culturels ;
  2. coordonner, stimuler ou provoquer la recherche dans ce domaine au moyen, notamment, de missions confiées à des organismes ou à des experts, de rencontres internationales, de publications et de l’échange de spécialistes ;
  3. donner des consultations et des recommandations sur des questions d’ordre général ou sur des points particuliers ayant trait à la conservation et à la restauration des biens culturels ;
  4. promouvoir, concevoir et dispenser la formation dans le domaine de la conservation et de la restauration des biens culturels, ainsi qu’élever les normes et la pratique du travail de conservation et de restauration ;
  5. encourager les initiatives tendant à créer une meilleure compréhension de la conservation et de la restauration des biens culturels.

Domaines d’activités

L’ICCROM contribue à la conservation du patrimoine culturel à travers cinq grands domaines d’activité : formation, information, recherche, coopération et sensibilisation.

Formation

L’ICCROM contribue à la formation en conservation en développant de nouveaux outils et du matériel pédagogiques, et en organisant des activités de formation professionnelle dans le monde entier. Depuis 1966, les cours de l’ICCROM ont vu la participation de plus de 6 900 professionnels. Les domaines concernés incluent la conservation des sites archéologiques, la documentation et les inventaires architecturaux, la conservation du patrimoine bâti, la prise de décision en conservation, la gestion du patrimoine, la conservation préventive dans les musées et la gestion des risques liés aux collections. D’autres cours se focalisent sur des matériaux spécifiques tels que la pierre, le bois, les collections de sons et d’images, sans oublier la conservation du patrimoine de zones régionales spécifiques comme la région arabe ou l’Asie du Sud-Est[3].

Information

L’ICCROM possède l’une des plus importantes bibliothèques spécialisées en conservation au monde, avec plus de 115 000 entrées dans son catalogue donnant accès à des livres, des rapports, et des organes de presse spécialisée en plus de 60 langues. L’ICCROM renferme également une collection de plus de 200 000 images. D’autre part, son site internet offre des informations exhaustives sur les manifestations et opportunités de formation à l’international dans le domaine de la conservation-restauration[3].

Recherche

L’ICCROM organise et coordonne des réunions pour la conception d’approches et de méthodologies communes, et pour la promotion de la définition d’une éthique, de critères, et de normes techniques concernant la pratique de la conservation-restauration reconnues au niveau international. Le Laboratoire de l’ICCROM tient le double rôle de ressource et de référence pour les experts en conservation[3].

Coopération

Toutes les activités de l’ICCROM voient la participation de partenaires institutionnels et professionnels. La coopération prend la forme de conseil technique, de visites de collaboration, d’éducation et de formation[3].

Sensibilisation

L’ICCROM dispense du matériel pédagogique et organise ateliers et autres activités destinées à accroître la sensibilisation du public et à obtenir son soutien en matière de conservation[3].

Historique

La fin de la Seconde Guerre mondiale s’est accompagnée de la nécessité de restaurer les monuments et autres formes de patrimoine culturel qui avaient été endommagés ou détruits. Au cours de la même période, d’autres pays laissaient derrière eux le colonialisme et souhaitaient vivement s’industrialiser, retrouver et redéfinir leur identité culturelle, et former du personnel dans le but de préserver leur patrimoine.

Au niveau international, l’on notait un manque de formation cohérente et d’organismes faisant autorité pour guider les pays dans la reconstruction et la protection de leur patrimoine. C’est dans ce contexte, au cours de la sixième session de la Conférence générale de l’UNESCO (1951), que le gouvernement suisse a présenté une résolution proposant la création d'un centre international chargé d'encourager l'étude et la connaissance des méthodes de conservation à l'échelle internationale. Celle-ci a été adoptée et a donné lieu à la constitution d’un comité d’experts chargé de déterminer les rôles et fonctions de cette institution. Dans la brochure commémorative publiée pour célébrer les dix ans du Centre (« The First Decade 1959-1969 », pages 12–13), Hiroshi Daifuku, responsable de la section pour le développement du patrimoine culturel (UNESCO), explique[4] :

« M. Georges Henri Rivière (alors directeur de l’ICOM) fut nommé président d’une branche du Comité international pour les monuments de l’UNESCO afin de créer le Centre. Les membres de ce Comité, lors de l’examen des fonctions proposées (le 25 septembre 1953), ont estimé que cet organisme pourrait notamment :

  1. traiter des problèmes majeurs liés à la conservation, tels que l’éclairage ;
  2. faire appel à un large éventail de spécialistes provenant de différents pays ;
  3. fournir des informations aux pays souffrant d’un manque de laboratoires ;
  4. traiter des problèmes liés à la préservation des monuments;
  5. coordonner la recherche et disposer d’une autorité morale plus marquée ;
  6. pour finir, empêcher les conservateurs mal formés d’entreprendre la restauration d’œuvres d’art importantes. » »

Ces fonctions devaient servir de modèle pour les statuts du Centre.

En 1956, la résolution fut adoptée au cours de la neuvième session de la Conférence générale de l’UNESCO qui s’est tenue à New Delhi. L’année suivant, le gouvernement de la République italienne et l’UNESCO signèrent un accord afin d’établir ce Centre à Rome[4].

L’adhésion des cinq États Membres en 1958 permit l’entrée en vigueur des statuts, faisant du Centre une entité juridique. Une collaboration s’établit avec d’autres institutions européennes de conservation, à savoir l’Institut central de restauration en Italie (l’ICR, aujourd’hui l’ISCR) et l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA), en Belgique. Un conseil provisoire nommé par l’UNESCO fut désigné dans le but de diriger le Centre et, en 1959, il ouvrit ses portes à Rome avec pour directeur, Harold J. Plenderleith, conservateur de renom du British Museum. L’historien de l’art belge Paul Philippot fut nommé directeur adjoint, et la première assemblée générale eut lieu en 1960, au cours de laquelle les premiers membres réguliers du Conseil furent élus.

Chronologie

Principaux événements liés au développement du Centre[5] :

  • 1956 – Décision au cours de la Conférence générale de l’UNESCO de mettre en place un organisme de conservation.
  • 1957 – Signature d’un accord entre l’UNESCO et l’Italie afin d’établir le Centre à Rome. L’Autriche devient le premier État membre.
  • 1958 – Adhésion de cinq États membres, faisant du Centre une entité juridique.
  • 1959 – Centre de Rome opérationnel avec M. Plenderleith en tant que premier directeur.
  • 1960 – Première Assemblée générale.
  • 1961 – Ouverture de la bibliothèque qui devient une source majeure de littérature consacrée à la conservation.
  • 1964 – Implication du Centre dans la rédaction de la Charte de Venise, et dans le sauvetage des monuments de la vallée du Nil, notamment des temples d’Abu Simbel.
  • 1965 – Premier cours consacré à la conservation architecturale (ARC).
  • 1966 – Coordination par l’ICCROM de la première intervention internationale à la suite des inondations de Florence et Venise.
  • 1968 – Premier cours consacré à la conservation des peintures murales (MPC).
  • 1971 – Nomination de Paul Philippot au poste de directeur du Centre et modification du nom : « Centre de Rome » remplacé par « Centre international pour la conservation ».
  • 1972 – Reconnaissance du Centre par l’UNESCO comme un organe consultatif de la Convention du patrimoine mondial.
  • 1973 – Premier cours consacré aux sciences de la conservation (SPC).
  • 1975 – Premier cours consacré à la conservation préventive dans les musées.
  • 1976 – Premier cours consacré à la conservation de la pierre à Venise. Des travaux de restauration sont menés à la suite du séisme au Frioul, en Italie.
  • 1977 – Nomination de Bernard M. Feilden au poste de directeur, et changement de l’appellation du Centre pour: ICCROM.
  • 1981 – Nomination de Cevat Erder, archéologue turc, au poste de directeur.
  • 1982 – Lancement du Programme d’assistance technique, fournissant initialement des équipements et fournitures mineurs, du matériel didactique, de la documentation consacrée à la conservation, des abonnements annuels à des périodiques et des photocopies aux institutions publiques ainsi qu’aux organismes à but non lucratif.
  • 1985 – Lancement de programmes régionaux avec le programme PREMA (PREvention des Musées Africains), un encouragement à long terme visant à former des professionnels de l’Afrique subsaharienne à la conservation préventive.
  • 1986 – Prix Aga Khan d’architecture décerné à l’ICCROM pour la conservation de la Mosquée al-Aqsa, à Jérusalem.
  • 1988 – Nomination d’Andrzej Tomaszewski, architecte polonais, au poste de directeur. Premier cours consacré à la conservation du bois, à Trondheim, en Norvège.
  • 1991 – Lancement de la campagne Media Save Art en vue de sensibiliser les enfants scolarisés à la fragilité du patrimoine culturel.
  • 1992 – Nomination de Marc Laenen, directeur de musée et historien de l’art belge, au poste de directeur général.
  • 1993 – Lancement du programme NAMEC pour les formations à la conservation dans les pays du Maghreb. Les fonctions statutaires de l’ICCROM sont révisées afin d’ajouter celle de plaidoyer.
  • 1994 – Mise en ligne du site Web de l’ICCROM. Lancement du programme PREMO pour la conservation dans le Pacifique. Rédaction du Document de Nara sur l'authenticité, au Japon.
  • 1995 – Lancement du projet Conservation urbaine et territoriale intégrée (ITUC).
  • 1996 – Premier cours PAT (cours panaméricain portant sur la conservation et la gestion du patrimoine architectural et archéologique terrestre) sur le site archéologique Chan Chan, à Trujillo, au Pérou.
  • 1997 – Inauguration du laboratoire Dr Harold J. Plenderleith à l’ICCROM.
  • 1998 – Lancement du programme AFRICA 2009 : formations sur la conservation du patrimoine immobilier en Afrique subsaharienne. Signature d’un accord entre l’ICCROM et l’Université nationale du Bénin, créant l’EPA (École du Patrimoine Africain).
  • 1999 – Premier cours sur la Conservation de l’Urushi (laques japonaises).
  • 2000 – Adoption de la Charte de Riga, à Riga, en Lettonie, les 23 et 24 octobre 2000, au cours de la Conférence régionale sur l’authenticité et la reconstruction historique en relation avec le patrimoine culturel, initiée par l’ICCROM
  • 2000 – Nomination de Nicholas Stanley-Price, professeur en conservation et archéologue britannique, au poste de directeur général. Lancement du programme pour le développement des musées en Afrique (PMDA, portant désormais le nom de CHDA) à Mombasa, au Kenya.
  • 2002 – Mise en œuvre d’un programme universitaire et d’un stage. Premier cours sur le partage des décisions en conservation.
  • 2003 – Début d’une biennale ICCROM à Rome, la première ayant eu pour thème Le patrimoine religieux vivant. Premier cours sur l’archivage architectural, les inventaires et les systèmes d’information en conservation (ARIS) (ARIS).
  • 2004 – Lancement des programmes ATHAR (conservation des sites patrimoniaux dans la région Arabe) et CollAsia 2010 (conservation des collections patrimoniales en Asie du Sud-Est).
  • 2005 – Premier cours sur la réduction des risques pour les collections, à Rome.
  • 2006 – Nomination de Mounir Bouchenaki, Assistant du directeur général pour la Culture auprès de l’UNESCO et archéologue algérien, au poste de directeur général. Célébration du 50e anniversaire de la résolution de la Conférence générale établissant la création du Centre.
  • 2007 – Premier cours sur la sauvegarde des collections de sons et d’images (SOIMA), à Rio de Janeiro, au Brésil. Premier cours sur la conservation du patrimoine bâti (CBH), à Rome, constituant une évolution du cours ARC.
  • 2008 – Lancement du programme LATAM pour la conservation en Amérique latine et dans les Caraïbes.
  • 2009 – Fin du programme AFRICA 2009. Célébration des 50 ans d’activité de l’ICCROM.
  • 2010 – Fin du Programme CollAsia 2010. CollAsia a fourni un renforcement des capacités pour la conservation du patrimoine mobilier et enseigné l’importance d’intégrer les patrimoines collectifs et immatériels dans le processus de conservation. Première édition du cours sur l’aide d’urgence au patrimoine culturel (FAC) à Rome. Ce cours multipartenaires est également donné en Haïti, à la suite du tremblement de terre de 2010, et plusieurs éditions ont eu lieu depuis à travers le monde.
  • 2011 – Nomination de Stefano De Caro, archéologue italien, au poste de directeur général de l’ICCROM. Lancement de la plateforme RE-ORG, en collaboration avec l’UNESCO, fournissant outils et conseils pour la réorganisation des réserves dans les musées de petite taille.
  • 2012 – Lancement d’un nouveau programme pour la gestion des risques de catastrophes (DRM).
  • 2013 - Forum ICCROM sur les sciences de la conservation, octobre 2013 : réunion des professionnels de la conservation du monde entier pour débattre de la pertinence des sciences de la conservation à l’ordre du jour international.
  • 2014 – Inauguration du Centre régional de conservation ICCROM-ATHAR à Sharjah, aux ÉAU.
  • 2015 – Ajout par l’ICCROM du patrimoine culturel à l’ordre du jour de la troisième Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe (CMRRC), à Sendai, au Japon. Cours FAC dispensé au Népal afin de soutenir la récupération du patrimoine après le tremblement de terre dans cette région.
  • 2016 – À la suite du tremblement de terre du Myanmar l’ICCROM a apporté son soutien en organisant des activités de renforcement des capacités sur le site de Bagan.

Structure de l’organisation

La gouvernance de l’ICCROM se compose d’une Assemblée générale, d’un Conseil et d’un Secrétariat[6].

Assemblée générale

L’ICCROM est gouverné par une Assemblée générale composée des représentants de tous ses États membres.

L’Assemblée générale détermine l’orientation et la ligne de conduite générale de l’ICCROM ; elle en approuve le programme d’activités et le budget biennal, élit les membres du Conseil et nomme le Directeur général. Elle a pour autres fonctions d’approuver les rapports sur les activités du Conseil et du Secrétariat, de déterminer les contributions des États membres, d’adopter le règlement financier de l’ICCROM et d’approuver les changements aux Statuts.

Conseil

Les membres du Conseil sont choisis parmi les experts les plus qualifiés dans le domaine de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel. Il est tenu compte également de la volonté de parvenir à une représentation équitable des principales régions culturelles du monde, et à une couverture correcte des différents domaines de spécialisation pertinents pour le travail de l’ICCROM. Le Conseil se réunit chaque année dans les locaux de l’ICCROM à Rome.

Secrétariat

Le Secrétariat de l’ICCROM est formé par le Directeur général et son personnel.

Le Directeur général est responsable de l’exécution du programme d’activités approuvé. Le personnel se répartit en divers secteurs : le patrimoine immobilier (monuments, sites archéologiques, villes historiques, etc.), le patrimoine mobilier (tels que les collections de musées), la connaissance et la communication (Bibliothèque et Archive, publications, site web), le laboratoire didactique, ainsi que la Finance et l’Administration.

États membres

Directeurs généraux

Notes et références

  1. « Qu’est-ce que l’ICCROM? | ICCROM », sur www.iccrom.org (consulté le )
  2. Statuts de l’ICCROM
  3. a b c d et e Information sur l’ICCROM (brochure, 2008)
  4. a et b Daifuku, Hiroshi (1969), "The Rome Centre: Ten Years After" (PDF), The First Decade 1959-1969, Rome (en anglais)
  5. ICCROM (octobre 2009), "Édition spéciale pour le 50e anniversaire de l’ICCROM’’ (PDF), Chronique de l’ICCROM 35 
  6. « Notre travail | ICCROM », sur www.iccrom.org (consulté le )

Liens externes

  • Site officiel en anglais et en italien
  • EPA – École du Patrimoine Africain, également disponible en anglais
  • Re-ORG – Outils pour la réorganisation des réserves des musées et des systèmes de documentation, également disponible en espagnol
  • ICCROM-ATHAR- Centre régional de conservation à Sharjah, Émirats arabes unis, également disponible en arabe

Read other articles:

Đặng Ngọc TuyếnChức vụCục trưởng Cục An ninh chính trị nội bộ, Bộ Công an Việt NamNhiệm kỳ1 tháng 6 năm 2020 – 1 tháng 7 năm 2022Tiền nhiệmTrung tướng Nguyễn Khắc KhanhKế nhiệmThiếu tướng Vũ Hồng Văn Phó Cục trưởng Cục An ninh chính trị nội bộ, Bộ Công an Việt NamNhiệm kỳ2018 – 1 tháng 6 năm 2020Cục trưởng Trung tướng Nguyễn Khắc Khanh Cục trưởng Cục An ni...

European Space Agency launch system VegaVega's VV05 before liftoff with Sentinel-2AFunctionSmall-lift launch vehicleManufacturerAvioCountry of originItaly,European Space Agency[a]Cost per launchUS$37 million [1]SizeHeight30 m (98 ft)Diameter3 m (9.8 ft)Mass137,000 kg (302,000 lb)Stages4Capacity Payload to polar orbit (700 km, i 90°)Mass1,430 kg (3,150 lb)Payload to elliptic orbit (1500 × 200 km,i 5.4°)Mass1,963 kg (4,328 lb)Payload ...

Arvid CarlssonCarlsson pada tahun 2011Lahir(1923-01-25)25 Januari 1923Uppsala, SwediaMeninggal29 Juni 2018(2018-06-29) (umur 95)Göteborg, SwediaKebangsaanSwediaAlmamaterUniversitas LundDikenal atasDopaminPenghargaanPenghargaan Wolf dalam bidang kedokteran (1979)Penghargaan Jepang (1994)[1]Penghargaan Internasional Feltrinelli (1999)Nobel Fisiologi atau Kedokteran (2000)Karier ilmiahInstitusiUniversitas Gothenburg Arvid Carlsson (25 Januari 1923 – 29 Juni 2018) ia...

جزء من سلسلة مقالات حولالكتاب المقدس الشريعة والأسفارالشريعة والأسفار التناخ التوراة أسفار الأنبياء أسفار الكتابات الأسفار القانونية العهد القديم العهد الجديد (الإنجيل) الأسفار القانونية الثانية أنتيلغومينا الإصحاحات والآيات [الإنجليزية] أبوكريفا اليهودية [الإنجليزي�...

Großhesselohe Gemeinde Pullach im Isartal Koordinaten: 48° 4′ N, 11° 32′ O48.0716111.53535570Koordinaten: 48° 4′ 18″ N, 11° 32′ 7″ O Höhe: 570 m ü. NHN Einwohner: 1352 (1987)[1] Postleitzahl: 82049 Vorwahl: 089 zum Schlösschen umgebautes Gutshaus der ehemaligen Schwaige Hesselohezum Schlösschen umgebautes Gutshaus der ehemaligen Schwaige Hesselohe Großhesselohe ist ein Ortsteil der oberbayerisc...

Species of butterfly Erostratus swallowtail Plate accompanying Westwood's 1847 description Scientific classification Domain: Eukaryota Kingdom: Animalia Phylum: Arthropoda Class: Insecta Order: Lepidoptera Family: Papilionidae Genus: Papilio Species: P. erostratus Binomial name Papilio erostratusWestwood, 1847 Synonyms Papilio rhetus Gray, [1853] Papilio erostratus, the Erostratus swallowtail, is a species of Neotropical swallowtail butterfly from the genus Papilio that is found in Guate...

除特别注明外,本文所有时间均以东二区时间(UTC+2)为准。 有关此主题的更广泛信息,请参见:俄羅斯入侵烏克蘭時間軸。 俄羅斯入侵烏克蘭(戰役列表 · 城市控制權 · 詳細地圖 · 傷亡) | 2022年:2—3月 – 4月 – 5月 – 6月 – 7月 – 8月 – 9月 – 10月 – 11月 – 12月 – | 2023年:1月 – 2月 – 3月 – 4月 – 5月 – 6月 – 7月 – 8月 – 9月 – 10月 – 1...

Superpuchar Polski w piłce siatkowej mężczyzn 2018 2017 2019 Szczegóły Państwo  Polska Organizator Polska Liga Siatkówki (PLS) Edycja VI Liczba zespołów 2 Termin 24.10.2018 Liczba meczów 1 Liczba setów 3 Zwycięzca PGE Skra Bełchatów MVP Mariusz Wlazły Superpuchar Polski w piłce siatkowej mężczyzn 2018 – szósta edycja rozgrywek o Superpuchar Polski rozegrana 24 października 2018 roku w Ergo Arenie w Gdańsku, zorganizowana przez Polską Ligę Siatkówki (PLS) pod pat...

This article needs to be updated. Please help update this article to reflect recent events or newly available information. (February 2022) United States historic placeDowntown Providence Historic DistrictU.S. National Register of Historic PlacesU.S. Historic district Show map of ProvidenceShow map of Rhode IslandShow map of the United StatesLocationProvidence, Rhode IslandCoordinates41°49′N 71°25′W / 41.82°N 71.41°W / 41.82; -71.41Area90 acres (36 ha)Built...

أنوية خلايا فأرية (أزرق) تحتوي على جسيمات كاخال (أخضر) مرئية بدمج الواسم البروتيني p80/Coilin مع بروتين أخضر فلوري. جسيمات كاخال (بالإنجليزية: Cajal bodies)‏ وتسمى كذلك الجسيمات الملتفة: هي جسيمات كروية نووية قطرها بين 0.3 و1.0 ميكرومتر وتتواجد في أنوية الخلايا المتكاثرة مثل الخلايا الج�...

Indian singer (born 1937) This biography of a living person needs additional citations for verification. Please help by adding reliable sources. Contentious material about living persons that is unsourced or poorly sourced must be removed immediately from the article and its talk page, especially if potentially libelous.Find sources: Hridaynath Mangeshkar – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (May 2015) (Learn how and when to remove this templa...

Красуня на всю головуI Feel Pretty Жанр комедіяРежисер Еббі КонМарк СільверстайнПродюсер Мак-ДжиНіколас КартьєАлісса ФілліпсДомінік РустемЕмі ШумерМері ВіолаСценарист Еббі КонМарк СільверстайнУ головних ролях Мішель ВільямсЕмі ШумерРорі СковелТом ХопперЛорен ГаттонНао...

Submarine class of the United States Navy USS Benjamin Franklin Class overview NameBenjamin Franklin class Builders General Dynamics Electric Boat Newport News Shipbuilding Mare Island Naval Shipyard[2] Operators United States Navy Preceded byJames Madison class Succeeded byOhio class Built1963–1967[2] In commission1965–2002[1] Completed12 Retired12 General characteristics TypeNuclear-powered ballistic missile submarine DisplacementSurfaced: 7,325 lo...

Genus of flowering plants Simal redirects here. For the Azerbaijani village, see Şimal. Bombax Bombax ceiba flower Scientific classification Kingdom: Plantae Clade: Tracheophytes Clade: Angiosperms Clade: Eudicots Clade: Rosids Order: Malvales Family: Malvaceae Subfamily: Bombacoideae Genus: BombaxL.[1] Species See text Synonyms Eriodendron DC. Salmalia Schott & Endl.[1] Bombax is a genus of mainly tropical trees in the mallow family. They are native to western Africa, th...

Lee Miller Emile MorinBorn (1952-09-09) September 9, 1952 (age 71)Manchester, New HampshireNationalityAmericanOccupationMedical DoctorSpace careerNASA AstronautRankCaptain, USNTime in space10d 19h 42minSelection1996 NASA GroupMissionsSTS-110Mission insignia Scientific careerFieldsMicrobiologyThesisSynthetic deoxyoligonucleotides and prophage (ø80) induction (1981) Lee Miller Emile Morin (born September 9, 1952) is a United States Navy Captain and NASA astronaut. He flew on STS-110 ...

Indian film actor (born 1990) Hemanth MenonHemanth in 2021BornVineeth Suresh (1990-04-19) 19 April 1990 (age 33)Tirur, Kerala, IndiaAlma materCollege of Engineering VadakaraOccupationactorYears active2011–presentSpouseNilina NairParent(s)Suresh KumarUsha Vineeth Suresh (born 19 April 1990) popularly known as Hemanth Menon by his stage name, is an Indian actor who predominantly works in Malayalam and Tamil movies.[1][2] Career He made his debut in 2010 with the...

Alsace Manor Lugar designado por el censo Alsace ManorUbicación en el condado de Berks en Pensilvania Ubicación de Pensilvania en EE. UU.Coordenadas 40°23′59″N 75°51′38″O / 40.3997, -75.8606Entidad Lugar designado por el censo • País  Estados Unidos • Estado  Pensilvania • Condado BerksFundación 15 de julio de 2010Superficie   • Total 88,36 ha Altitud   • Media 264 m s. n. m.Población (2010) &...

Este artículo o sección tiene referencias, pero necesita más para complementar su verificabilidad.Este aviso fue puesto el 30 de julio de 2017. Ejemplo de un bastón blanco Bastón plegable El bastón blanco es una vara ligera y alargada que identifica a las personas ciegas[1]​ y con discapacidad visual, que les sirve de guía para desplazarse de manera autónoma por la vía pública.[2]​ Esta herramienta tiene tres características básicas: distintivo, protección e informaci...

2023 American filmEvil SpiritsVHS coverDirected byGary GraverWritten byMikel AngelProduced byBianca Manzo, Sam NorvellStarring Karen Black Arte Johnson Virginia Mayo Michael Berryman CinematographyGary GraverEdited byTerry J. ChiappeMusic byDuane SciacquaProductioncompanyGrand AmDistributed byGrand Am, Prism EntertainmentRelease date February 7, 2023 (2023-02-07) (United States) Running time95 minCountryUnited StatesLanguageEnglish Evil Spirits is a 1990 American horror fil...

Saigon massacreLocationSaigon, modern-day Ho Chi Minh CityDate1782TargetChineseDeaths4,000–20,000InjuredUnknownPerpetratorsThe Vietnamese Tây Sơn forces under Nguyễn Nhạc Part of a series on the History of Ho Chi Minh City Before 1955 1782 Saigon massacre (1782) Gia Định province Siege of Saigon (18 February 1859 – 25 February 1861) Battle of Ky Hoa (February 1861) Treaty of Saigon (1862) Treaty of Saigon (1874) Battle of Saigon (1955) Vietnam War 1960 South Vietnamese coup attem...