1 337 salariés EDF et 700 prestataires permanents travaillent dans la centrale nucléaire du Blayais[10].
La centrale fournit 65 % des besoins en électricité de la région. En 2022, ses quatre réacteurs ont produit 22,2 TWh d'électricité soit 4,7 % de la production nucléaire française[11].
Les quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Blayais sont issus du palier CP1 (contrat-programme 1). Ils peuvent fournir une puissance thermique brute de 2 785 MW, convertie en 951 MW électriques en sortie d'alternateur (puissance électrique brute). En raison de l'autoconsommation de chaque tranche (notamment pour alimenter les auxiliaires, les pompes primaires, etc.), la puissance nominale délivrée sur le réseau est de 910 mégawatts par tranche (puissance électrique nette).
Ils ont été construits par Framatome et sont exploités par EDF.
Depuis mai 2013, les quatre réacteurs de la centrale peuvent utiliser le combustible MOX[12].
Les caractéristiques détaillées de chaque réacteur sont les suivantes :
Dès 1998, le bilan annuel de la sûreté de la centrale du Blayais notifiait la nécessité d'une surélévation de 50 cm des digues, mais EDF différa ce rehaussement de sa digue de protection. Le , EDF est sommée de produire un planning des travaux de sécurité par une lettre la rappelant à l'ordre[13].
Le , les vents violents produits par la tempête Martin provoquèrent une brusque montée des eaux de l'estuaire et l'inondation d'une partie de la centrale. Une surtension sur le réseau électrique va d'abord provoquer l'arrêt d'urgence des réacteurs 2 et 4. Plus tard, des débris charriés par la Gironde en crue viennent obstruer une pompe de refroidissement du réacteur 1, qui se met lui aussi en arrêt d'urgence. Le quatrième réacteur (no 3) était arrêté dans le cadre d'opérations de maintenance normale.
L'évènement a été classé comme un « incident » de niveau 2 sur l'échelle INES[14].
À la suite de la tempête de 1999, la centrale nucléaire du Blayais a mis en œuvre trois mesures concrètes pour se prémunir d'un nouveau risque d'inondation : la rehausse et le renforcement de ses digues de protection, des travaux pour rendre étanches ses sous-sols et une procédure préventive d'alerte météo.
L'Institut de protection et de sûreté nucléaire (IPSN) – devenu l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) – a publié le 17 janvier 2000 un rapport[15] qui montre que la plate-forme de l'îlot nucléaire est calée en dessous de la cote majorée de sécurité (CMS) pour la centrale du Blayais, mais aussi pour les sites de Belleville, Chinon, Dampierre, Gravelines, et Saint-Laurent. Puisque les plates-formes sur lesquelles ont été remblayées ces centrales n’ont pas été érigées suffisamment haut, après la publication de ce rapport, des mesures ont été annoncées par un rapport parlementaire[16] pour améliorer les protections interne et externe des centrales. Depuis 2000, EDF a investi plus de 100 millions d'euros dans différents travaux afin de remédier à ce problème (notamment en 2004 à Gravelines, en 2005 à Dampierre et à Saint Laurent, à Belleville en 2005 et 2006).
Autres incidents
Chaque année, EDF déclare des incidents de niveau 1 sur l'échelle INES, survenu à la centrale du Blayais[17].
Opposition à la centrale
Depuis 1999, l'association Tchernoblaye[18] agit en Gironde pour réclamer la fermeture de la centrale nucléaire du Blayais.[source insuffisante]
Futur de la centrale
En janvier 2020, dans le cadre de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), l'électricien EDF propose au gouvernement français d’étudier la mise à l’arrêt potentielle de deux réacteurs de la centrale du Blayais[19].
En 2024, la centrale du Blayais fait partie des sites étudiés par EDF pour l'installation de 2 réacteurs EPR 2. Cette candidature est soutenue par une large partie des élus locaux[21],[22].