Censure d'Internet

Le degré de censure sur Internet varie selon les pays. Les démocraties appliquent généralement une censure modérée, permettant aux citoyens d’accéder à l’information et de participer aux débats publics, même si certaines restrictions sont justifiées. À l’inverse, les régimes totalitaires imposent de sévères restrictions à l’accès à Internet pour contrôler les discours et réprimer la dissidence. Ils utilisent la censure comme un outil pour restreindre la communication et empêcher les débats sur les questions politiques et sociales, en particulier lors d’événements critiques tels que des élections ou des manifestations.[non neutre]

La censure d'Internet, appelée aussi cybercensure, désigne les limitations de l'information disponible par l'intermédiaire de ce réseau, pratiquée en général au niveau des États, parfois à l'encontre des droits de l'homme.

En effet, bien que la Déclaration universelle des droits de l'homme fasse de l'accès à l'information un droit indéniable (article 19[1]), certains États ou entreprises semblent, comme pour d'autres médias, vouloir réguler Internet. Dans certains cas, l'État limite la propagande et autres publications qui n'ont pas un but informatif mais politique ou personnel ; par exemple, les infox (fake news), en nette croissance, et limités en France par la Loi contre la manipulation de l'information, ou les incitations à la haine raciale tombant sous le coup du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Dans d'autres cas, ce contrôle gouvernemental est en claire violation du droit à l'information et certaines associations, comme Reporters sans frontières, accusent ces États de censure. Entre 1999 et 2004, cette association s'est même fait l'écho d'une augmentation spectaculaire du filtrage d'Internet.

Techniques

Les technologies employées peuvent être le blocage IP par routeur ou la redirection DNS. Des gouvernements peuvent bloquer les contenus du Web qui leur déplaisent, tout en bénéficiant néanmoins de ce qu'ils considèrent comme les avantages d'Internet. En , le code d'erreur HTTP 451 est officialisé pour permettre aux sites web d'indiquer lorsque le contenu d'une page web a été censuré[2],[3]. Plusieurs États interdisent toutefois son utilisation, via une obligation de silence[4].

D'après RSF, des pays comme l'Ouzbékistan créent des miroirs modifiés. Ainsi, pour l'internaute, l'accès aux sites des dissidents politiques ne semble pas être bloqué. Les autorités ouzbèkes copieraient les sites controversés, puis les modifieraient afin de saper ou d'affaiblir les prises de positions interdites. Les internautes ouzbeks accédant à ces sites consultent alors des copies falsifiées. Ce type de manipulation sera peut-être décelée par un expert, mais elle est extrêmement difficile à détecter par l'internaute lambda[5],[6]. D'autres informations dans l'article Filtrage d'Internet.

Dans le monde

Contrôle des données Internet par pays[7]
  • Censure ou surveillance fortes
  • Censure ou surveillance partielles
  • Censure ou surveillance sélective

Dans le monde, la censure en ligne se fait de plus en plus fréquente[8], souvent à l'aide de techniques sophistiquées. Les motivations, buts, et effets de la censure d'Internet varient selon les pays. Les contenus contenant des images liées au nazisme ou à la négation de l'holocauste par exemple sont bloqués de différentes manières et à différents niveaux en France et en Allemagne[9]. La pédopornographie et les discours de haine sont bloqués dans la plupart des pays dans le monde[9].

En fait, de nombreux pays à travers le monde, dont certaines démocraties qui soutiennent fortement la liberté d'expression et la liberté de la presse, s'engagent à lutter contre certains contenus montrés sur Internet[9]. La censure d'Internet en Chine est parmi les plus restrictives au monde, le gouvernement bloquant l'accès à de nombreux sites[10] dont des sites de partage ou des réseaux sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube[11] ou des sites de discussion sur le dalaï-lama par exemple.

Rapports

Des informations détaillées de la censure d'Internet pays par pays sont fournies par des organisations telles que OpenNet Initiative, Reporters sans frontières, Freedom House, ou le Département d'État des États-Unis[12].

Reporters sans frontières

En 2006, Reporters sans frontières (RSF) publie une liste dite d'« ennemis d'Internet », « pour dénoncer ces pays qui contrôlent ce qui devrait être un espace de liberté »[13].

Ennemis d'Internet (au 12 mars 2012[14],[15],[16]) :

Pays sous surveillance[14] :

Prédateurs numériques de la liberté de la presse

En 2020. RSF publie une liste de vingt organisations ou administrations qui compromettent le travail des journalistes. Parmi elles, six États sont accusés de cybercensure : la Chine, l'Égypte, l'Inde, l'Iran, la Russie et le Venezuela[17].

OpenNet Initiative

Jusqu'en 2010, OpenNet Initiative a répertorié le filtrage Internet effectué par les gouvernements de plus d'une quarantaine de pays dans le monde[18]. Le degré de filtrage dans 26 pays en 2007, et dans 25 pays en 2009, a été classé en trois catégories : politique, sociale, et sécurité. Sur 41 pays classés, sept d'entre eux n'ont montré aucun signe de restriction dans aucune des trois catégories (l'Égypte, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Ukraine, le Royaume-Uni et les États-Unis) tandis qu'un, la Chine, effectuait des filtrages importants dans les trois catégories. Treize opéraient un filtrage important dans une ou plusieurs des catégories citées précédemment, et 34 étaient engagés dans le filtrage, à des niveaux différents, d'une ou plusieurs des catégories.

Principaux opérateurs de services Web

La plupart des principaux opérateurs de services Web se réservent le droit de supprimer ou pré-filtrer le contenu publié au travers de leurs services, parfois sans donner une liste spécifique des conditions à respecter. Les opérateurs donnent parfois une liste générale vague des raisons pouvant entraîner un blocage. Les expressions « à notre entière discrétion », « sans préavis », et « pour d'autres raisons » sont communément utilisées dans les termes des contrats d'utilisation des services. Les moteurs de recherche retirent souvent de leurs résultats des sites dont le contenu est jugé indésirable : pédophilie, racisme, œuvres protégées par le droit d'auteur… le filtrage différant d'un pays à l'autre. Ainsi, les sites allemand et français de Google, contrairement au site américain, excluent un certain nombre de pages diffusant des idées d'extrême droite[19]. Plusieurs moteurs allemands ont signé en février 2005 un « code de bonne conduite » proposé par l'association FSM (Freiwillige Selbstkontrolle Multimedia-Diensteanbieter), s'engageant ainsi à respecter une « liste noire » établie à partir de signalements faits par les internautes[20].

Monopole

Au cours du premier semestre 2014, Google a dépensé 9,5 millions de dollars pour faire du lobbying, soit plus que presque toute autre entreprise. Selon Marc Rotenberg (en), président du Electronic Privacy Information Center, Google finance un grand nombre de groupes de réflexion axés sur la politique d'Internet et des télécommunications. Cette stratégie a réduit au silence les critiques contre l'entreprise au cours des dernières années[21]. D'après Barry Lynn de la New America Foundation (en), « Google est très agressif en jetant son argent autour de Washington et de Bruxelles, puis en tirant les cordes […] Les gens ont peur de Google maintenant ». Toujours selon Lynn, Google essaye de « censurer les journalistes et les chercheurs qui luttent contre les monopoles dangereux »[22]. À la suite d'une publication louant les sanctions de l'Union européenne contre Google, Barry Lynn a été licencié de la New America Foundation et sa publication a été temporairement supprimée en raison d'un « problème interne non intentionnel »[22]. La New America Foundation est un think tank de Washington qui a reçu plus de 21 millions de dollars de Google. La New America Foundation est perçue comme une voix qui compte au sein de la gauche américaine[23],[22].

En 2016, Eric Schmidt, ancien PDG de Google, dirige un conseil consultatif sur l'innovation au Pentagone[24].

Durant la campagne présidentielle américaine, après que Hillary Clinton ait présenté un « programme technologique » qui semblait conçu sur mesure pour faire plaisir à la Silicon Valley, Elizabeth Warren dénonce Google, Apple et Amazon qui, selon elle, utilisent leur taille pour « éliminer la concurrence »[25].

En avril 2017, l'auteur et chercheur Jonathan Taplin s’inquiète dans le New York Time du danger que représentent les cinq plus grands groupes Internet américains[26]. Il cite alors Louis Brandeis pour qui « dans une société démocratique, l'existence de grands centres de pouvoir privé est dangereuse pour la liberté du peuple »[26]. Selon Taplin, les autorités américaines « devraient décider assez rapidement si Google, Facebook et Amazon sont des monopoles naturels qui doivent être réglementés, ou si nous autorisons le statu quo à continuer, en prétendant que ces monolithes ne causent pas de dégâts à notre vie privée et à la démocratie »[26]. Dans un ouvrage publié également en 2017, il affirme que les cinq plus grandes entreprises du monde que sont Apple, Google, Microsoft, Amazon et Facebook abusent de leurs positions de monopole et utilisent le lobbying pour étouffer la concurrence[27]. Il dénonce également l'augmentation de la concentration du pouvoir entre les mains de ces quelques géants[27]. Toujours selon Taplin, Google, Facebook et Amazon bénéficient maintenant d'un pouvoir politique comparable sinon supérieur aux grandes entreprises pharmaceutiques ou pétrolières, ce qui rend encore plus difficile la recherche de solutions à ce problème[28]. Certaines rumeurs laissaient en 2017 penser que Mark Zuckerberg pourrait pousser le mélange des genres jusqu'à être candidat en 2020 pour les élections présidentielles américaines pour le parti démocrate[29]. En 2020, ces rumeurs se sont avérées inexactes.

En septembre 2017, le réseau social Gab.ai a intenté un procès contre Google qu'il accuse de violer les lois antitrust fédérales en ayant banni l'application du Google Play Store[30]. À cette occasion, Andrew Torba, chef de la direction de Gab.ai, a déclaré « Google est la plus grande menace pour la libre circulation de l'information »[30]. Google a déjà du payé une amende de 2,7 milliards de dollars de la Commission européenne pour violation des lois antitrust européennes en raison du fait que la société faisait injustement promouvoir ses propres services de comparaison d'achats au détriment de ses concurrents[31].

En plus de Gab, Google a déjà supprimé l'accès au Google Play Store à de nombreuses entreprises, parmi lesquelles Disconnect qui a porté plainte auprès de l'Union européenne[32], les applications AdBlock Plus en 2013 et AdBlock Fast en 2016[32] et d'une manière générale Google crée systématiquement des obstacles pour les utilisateurs Android pour télécharger d'autres magasins d'applications depuis Google Play[33].

Censure

Lors de l'élection présidentielle française de 2017, Facebook a annoncé avoir supprimé plus de 30 000 comptes[34].

À la suite du rassemblement « Unite the Right » à Charlottesville en 2017, de nombreux opérateurs de services Web ont mis en place des mesures de suppression de contenu et bloqué l'accès à leurs services par des individus ciblés, des groupes d’individus et des entreprises[35]. La liste suivante donne un aperçu et n’est pas exhaustive :

Airbnb, OkCupid[36] et Facebook ont supprimé les comptes de certains des organisateurs de l'événement de Charlottesville, des comptes individuels et collectifs, ainsi que des organisations entières[37]. Airbnb a notamment publié un communiqué disant que « la violence, le racisme et la haine démontrés par les néonazis, les suprématistes alt-right et blancs ne devraient pas avoir de place dans ce monde »[37]. Après le rassemblement, Google retire l’application Gab de Google Play. Twitter a suspendu un nombre inconnu d'utilisateurs, y compris des comptes populaires associés au forum de discussion 4chan ouvertement fascistes ou politiquement incorrect[37]. PayPal a coupé les fonds de l'organisation du nationaliste blanc Richard Spencer[38], qui a ensuite perdu son hôte Web, Squarespace[37],[39]. Spotify a même supprimé la musique « suprémaciste blanche » de sa bibliothèque[40].

Ce que cet incident a mis en lumière, est que Internet est dans les faits un ensemble de services de base. La plupart de ces services sont détenus et gérés par des sociétés privées, qui hébergent le contenu et donnent aux utilisateurs la possibilité de le consulter ou d’en créer de nouveaux. Si ces fournisseurs de services de base ne veulent pas de quelque chose sur Internet, ils peuvent le censurer et le faire disparaître d'Internet dans le monde entier[35]. Ce contrôle d'Internet est dans les faits concentré dans les mains de quelques entreprises massives qui font tout pour que le public n'en soit pas conscient[35]. À la suite de la mise en place de cette censure, l’éditorialiste Tucker Carlson s’est inquiété de l’absence de contrôle de ces opérateurs de services Web et a proposé que les autorités publiques s'assurent que Google n’entrave plus la libre circulation de l'information[41]. Selon Carlson, « Google est en 2017 la société la plus puissante de l'histoire du monde. Google contrôle la réalité et a déjà démontré une volonté troublante de fausser cette réalité à des fins idéologiques »[28]. Réagissant à un blocage des revenus grâce aux contenus publicitaires de centaines de vidéos sur Youtube, SkyNews écrit « c'est de l'intimidation. Le débat n'existe plus »[42].

Mis sous pression pour mettre un terme à l’hébergement du site The Daily Stormer, le chef de la direction de Cloudflare, Matthew Prince, a finalement accepté et retiré le site de ses serveurs. Après coup, dans un mail envoyé à ses employés, il écrit « C'était une décision arbitraire, et qui n'était pas conforme aux politiques énoncées par la société […] Je me suis réveillé de mauvaise humeur et j'ai décidé que quelqu'un ne devrait pas être autorisé à être sur Internet […] Personne ne devrait avoir ce pouvoir ». Un de ces employé lui a alors demandé « Est-ce le jour où l'Internet meurt? »[43]. Les géants du Web détiennent un quasi-monopole sur le flux d'informations et, en tant que tel, sont en mesure de manipuler le discours public[28].

L’Electronic Frontier Foundation a exprimé ses inquiétudes face à cette série de « décisions arbitraires » menée par les géants du web[44].

Fin septembre 2017, Gab a été informé que son hébergeur menaçait de ne plus accueillir le site Web[32]. De nouvelles révélations ont montré que en débit de ses postures anti haine, Google suggère aux annonceurs de cibler les utilisateurs avec des sujets comme « quartiers en ruines de Noirs » et « contrôle juif des banques »[45].

En octobre 2017, Twitter fait supprimer de son réseau les publicités pour Russia Today et Sputnik[46]. En novembre de la même année, Google décide de déclasser Russia Today et Sputnik dans ses algorithmes de façon à rendre ces médias plus difficiles d'accès pour les internautes[46].

Parades techniques

Une partie des sites d’extrême droite ayant perdu leur hébergement est maintenant disponible sur le Dark web. Des ingénieurs politiquement engagés à droite ont annoncé la création de la Free Speech Tech Alliance avec pour objectifs le développement d'outils permettant de contourner la censure des géants du web[47]. Le développement des technologies Blockchain sont pressenties pour la construction du Web 3.0 qui échapperait à la censure en supprimant le besoin de centralisation du traitement des données[48].

Image

Prenons l’exemple des emojis par exemple, le Consortium Unicode décide de leurs significations officielles. Cependant en ligne l'utilisation des emojis est incontrôlable et imprévisible[49]. Selon le contexte de la phrase, la signification du rôle de l’emoji peut également être amplifiée et/ou modifiée[50].

Par exemple, l’aubergine et le revolver sont deux emojis controversés qui ont été censuré [51],[52].

C’est sous l’influence de différentes communautés (institutions, utilisateurs, justice…) que des « gestionnaires » peuvent modifier/supprimer des emojis, afin de répondre à leurs responsabilités et satisfaire leurs utilisateurs (comme l’a fait Apple avec l’emoji revolver[53]).

Aujourd’hui, l'engouement autour des emojis devient un marché avec des start-ups spécialisées dans le brand sticker visant à fournir aux marques leurs propres emoji que les internautes ne pourront pas transposer ou détourner[54].

En 2019, Microsoft supprime de sa police Segoe le rendu des hiéroglyphes égyptiens représentant des phallus[55], depuis qu’Unicode intègre le bloc des hiéroglyphes égyptiens.

Mesures étatiques

Dans un article publié en septembre 2011, L'Humanité informe que « tous les dictateurs ont acheté leurs technologies de censure à d'importantes entreprises occidentales »[56].

Algérie

Le site TSA a été bloqué en 2017[57].

Algérie Part est bloqué en 2018[58].

Dans le contexte des manifestations de 2019 en Algérie, TSA est de nouveau bloqué en juin 2019[59], tout comme le mois suivant Inter-lignes[60] et ObservAlgerie[61], puis Algérie patriotique en août[62]. Quelques jours plus tard, YouTube et les services Google sont à leur tour bloqués[63] pendant quelques heures[64].

Bénin

La censure d'internet au Bénin, consiste dans le blocage par l'État des principaux réseaux sociaux et sites d'informations et à la coupure partielle ou totale d'internet au Bénin.

Le , pour la première fois dans l'histoire du pays, internet est resté coupé toute la journée lors des élections législatives[65].

Cameroun

Entre janvier et avril 2017, Internet est coupé dans les deux régions anglophones du Cameroun en proie à une contestation. Cette coupure est la plus longue de l'histoire du continent africain[66].

Chine

Entre 2015 et 2017, la Chine a ordonné la fermeture de plus de 13 000 sites Internet et de millions de comptes sur les médias sociaux. L'accès à Facebook, au moteur de recherche Google et à de nombreux médias étrangers est aussi interdit[67]. En septembre 2017, l'administration chinoise du cyberespace décide que les modérateurs de groupes de discussion sur Internet sont pénalement responsables en cas de diffusion d'un contenu « vulgaire, non civilisé, pornographique, incitant au terrorisme, ainsi que faux, violent ou colportant des rumeurs »[68]. En mai 2019, Wikipedia, déjà censurée en mandarin, est bloquée en chine dans toutes les langues[69].

Corée du Sud

La censure d'Internet en Corée du Sud est similaire à la censure présente dans d'autres pays développés, mais elle est centrée sur des éléments précis tels que le blocage des sites internet pro-Corée du Nord, ce qui l'a conduit à être classés comme étant « envahissant » par OpenNet Initiative. Il est également unique parmi les pays développés de bloquer la pornographie et les contenus considérés comme dangereux pour les mineurs, considérés comme illégaux. Cependant, cette loi est très faiblement appliquée et de nombreux sites pornographiques sont encore librement accessibles. Celle-ci ne s'applique pas aux réseaux sociaux, qui est une source récurrente de pornographie "légale" en Corée du Sud[70].

Cuba

Les Cubains sont peu équipés en matériel informatique (3,3 ordinateurs pour 100 habitants, c'est-à-dire l'un des taux les plus faibles du monde[71]) et il n'existe qu'un seul opérateur dans le pays, la société ETEC SA[71]. L'ouverture d'une ligne Internet est soumise à l'autorisation des autorités de l'île. L'utilisation d'Internet ne doit pas « compromettre la sécurité d'État », ni aller contre « les lois et principes moraux du pays » ; ces motifs sont suffisamment flous pour couper arbitrairement un accès à Internet[71]. Les cybercafés sont surveillés et trop coûteux pour la population. Les clients sont dans l'obligation de décliner leur identité[71]. La recherche de mots-clés jugés « subversifs » par le régime entraîne la fermeture du programme[71]. Les dissidents tels que Guillermo Fariñas (qui a reçu le prix Cyberliberté de RSF en 2006) luttent pour la liberté d'expression et d'information sur Internet.

États-Unis

En 2009, le Département du Trésor des États-Unis a ordonné la fermeture de plus de 80 sites Internet qui faisaient du commerce avec Cuba et violaient ainsi la législation sur les sanctions économiques des USA envers Cuba.

En novembre 2010, l'agence Immigration and Customs Enforcement (ICE) a saisi des noms de domaines dont les activités étaient contraires aux lois américaines[72]. Ces sites Internet ne sont donc plus accessibles pour personne, peu importe le lieu de résidence. Ces sites « interdits » sont principalement des sites proposant des produits de contrefaçon.

France

La censure d'Internet en France consiste notamment dans le blocage de certains sites web par les fournisseurs d'accès à Internet. Cette mesure est permise par certaines lois comme la LCEN ou la LOPPSI 2. La liste des sites web censurés n'est pas connue du public français.

L'importance de la censure d'Internet en France a conduit certaines ONG comme Freedom House à classer la France parmi les pays où la liberté sur Internet a le plus reculé ou encore Reporters sans frontières qui place la France comme un des pays « sous surveillance ».

Les sites visés hébergés en France peuvent être fermés ou redirigés, les sites hébergés à l'étranger sont généralement rendus inaccessibles aux internautes ayant une configuration par défaut mais restent disponibles aux autres.

Guinée

La censure d'Internet en République de Guinée consiste dans le blocage par l'État des principaux réseaux sociaux et sites d'informations et dans la coupure partielle ou totale d'Internet en Guinée.

Libye

Information rendue publique en 2011 : « Une entreprise française, filiale de Bull, fournissait des technologies de contrôle des communications à Kadhafi »[56], il s'agit d'Amesys.

Maroc

La censure d'Internet au Maroc est conduite par le biais de plusieurs lois et réglementations, ainsi que par la mise en place de dispositifs restrictifs par les fournisseurs d'accès.

Russie

En février 2018, la Russie annonce son intention de créer un "Internet souverain", capable de fonctionner de façon indépendante du reste du monde. Le projet est présenté comme une réponse russe aux menaces croissantes de cyberattaque, mais il pourrait renforcer le contrôle de l'état sur Internet et faciliter la censure du réseau[73].

Suisse

En mars 2017, la section suisse du Chaos Computer Club accuse l'Université de Fribourg de censurer son réseau Internet. Précédemment en 2014, l'Université de Zurich avait du renoncer à ce type de censure sous la pression des étudiants[74].

En 2018, lors d'un référendum au sujet des casinos en ligne, plusieurs associations comme le Parti pirate, le Chaos Computer Club Suisse et l’Internet Society Suisse dénonce le risque de censure d'Internet[75]. Malgré ces craintes, la loi est votée, l’accès depuis la Suisse aux sites de jeux d’argent installés à l’étranger est interdit[76].

Tunisie

La censure d'Internet en Tunisie a connu une baisse significative depuis le départ du président Zine el-Abidine Ben Ali, à la faveur de la décision prise par le gouvernement tunisien de retirer les filtres sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter[77].

Le succès de la révolution de 2011 a en effet offert une chance d'établir une plus grande liberté d'expression en Tunisie, pays qui a vécu sous une censure très stricte, frappant particulièrement les moyens de communications en ligne. Ainsi, à la suite des révolutions du Printemps arabe, Reporters sans frontières a retiré la Tunisie et l'Égypte de la liste des « ennemis d'Internet » pour les placer sur la liste des « pays sous surveillance »[78].

Turquie

En 2021, le magazine d’enquête ProPublica dévoile que la direction de Facebook a cédé aux pressions de la Turquie lors de la campagne turque contre les forces kurdes syriennes en 2018. Alors que le gouvernement de Recep Tayyip Erdoğan menaçait l’entreprise de représailles, Sheryl Sandberg, la directrice des opérations de Facebook, aurait décidé de bloquer la page officielle des forces kurdes syriennes (YPG) en Turquie pour ne pas perdre ce marché important[79].

Viêt Nam

La censure d'Internet au Viêt Nam est le blocage de sites web allant à l'encontre des principes du gouvernement vietnamien, de ceux de partis politiques expatriés et d'organisations internationales des droits de l'Homme, entre autres[80]. Le Viêt Nam règlemente l'accès de ses citoyens à Internet par des moyens à la fois techniques et légaux. Les efforts du gouvernement vietnamien pour réglementer et assurer la surveillance d'Internet sont désignés sous le terme de « pare-feu de bambou[81]. »

L'OpenNet Initiative qualifie le niveau du filtrage web au Viêt Nam comme omniprésent sur les contenus politiques, important sur les contenus d'Internet en général et sélectif dans les domaines conflictuels/de sécurité en 2011[82], tandis que Reporters sans frontières considère le Viêt Nam comme un « ennemi d'Internet[80],[83]. ». Le 1er septembre 2013 est entré en application le Décret 72, qui interdit notamment toute évocation de l'actualité sur les réseaux sociaux[84]

Le gouvernement vietnamien prétend protéger son pays contre des contenus sexuels et obscènes grâce à ses efforts de blocage, mais la plupart des sites filtrés contiennent des contenus politiques et religieux qui pourraient compromettre le Parti communiste au pouvoir[85]. Amnesty International rapporte que des militants ont été arrêtés pour leurs activités en ligne[86].

Mesures supra-étatiques

Union européenne

L'Union européenne envisage de mettre en place un filtrage d'Internet afin de contrôler les documents téléchargés par les internautes[87]. Le député européen Felix Reda et GitHub évoquent une menace pour le logiciel libre[88],[89].

Parade technique (partielle)

Le logiciel Psiphon permet à un internaute résidant dans un pays censurant Internet d'accéder à Internet sous certaines conditions[90].

Le projet Peekabooty[91], lancé en 2002, semble une alternative pour les internautes des pays pratiquant la censure. Le logiciel est en fait un navigateur qui permettrait de surfer anonymement via un ingénieux système d'encapsulage-décapsulage. La création du logiciel a été annoncée par le groupe de hackers Cult of the Dead Cow et fonctionnerait sur un système distribué de type Gnutella (aussi connu par des logiciels de Peer-to-peer, fonctionnant sur le principe de redistribution de l'information par tous les ordinateurs hébergeant Peekabooty). Le tout sera couplé avec des dispositifs de chiffrement.

Le déploiement de sites miroir rend beaucoup plus difficile la censure d'un site web. Ce procédé fut utilisé pour assurer l'accès aux informations publiées par WikiLeaks durant le Cablegate.

Notes et références

Notes

Références

  1. Article 19 : Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit.
  2. « Erreur 451 : le nouveau code signalant la censure sur internet », sur clubic.com, (consulté le )
  3. « Erreur 451 : le nouveau code HTTP pour exposer la censure du Web », sur zdnet.fr, (consulté le )
  4. (en) Mark Nottingham, « Why 451? », sur mnot.net, (consulté le ).
  5. « Ouzbékistan - Reporters sans frontières » [archive du ], (consulté le )
  6. (en) « Attack Of The Cloned Websites...This Time In Uzbekistan », (consulté le )
  7. (en) OpenNet Initiative, « Summarized global Internet filtering data spreadsheet »,
  8. Agence France-Presse (WASHINGTON), « La censure gouvernementale est en hausse, soutient Google », (consulté le )
  9. a b et c (en) Access Denied: The Practice and Policy of Global Internet Filtering - Jonathan Zittrain et John Palfrey, MIT Press, 2008 [PDF] [présentation en ligne]
  10. (en) « News about Internet Censorship in China, including commentary and archival articles published in The New York Times. », The New York Times
  11. (en) Human Rights Watch, « World Report 2012: China » (consulté le )
  12. (en) « 2010 Country Reports on Human Rights Practices », Département d'État des États-Unis,
  13. (en) « La liste des 13 ennemis d’Internet », sur Reporters sans frontières, 7 novembre 2006 (voir archive)
  14. a et b « Les ennemis d'Internet », Reporters sans frontières,
  15. Pierre Fontaine et Pascal Samama, « RSF propose de « cybertaguer » les ambassades des ennemis du Net », sur 01net.com,
  16. AFP, « Qui sont les "ennemis d'Internet" ? », Europe 1,
  17. « RSF dévoile la liste 20/2020 des Prédateurs numériques de la liberté de la presse », sur rsf.org, (consulté le )
  18. « West Censoring East: The Use of Western Technologies by Middle East Censors, 2010-2011 | OpenNet Initiative », sur opennet.net (consulté le )
  19. (en) Jonathan Zittrain et Benjamin Edelman, « Localized Google search result exclusions », Centre Berkman pour Internet et la Société, Faculté de droit de Harvard, (consulté le )
  20. Serge Courrier, « Les sites illégaux disparaissent des moteurs de recherche allemands », sur 01net.com, (consulté le )
  21. (en-US) Tom Hamburger et Matea Gold, « How Google learned to stop worrying and mastered the Washington lobbying game », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  22. a b et c (en-US) Kenneth P. Vogel, « Google Critic Ousted From Think Tank Funded by the Tech Giant », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  23. Gideon Resnick|Sam Stein, « How the Democratic Party Is Learning to Love Being Anti-Monopoly », The Daily Beast,‎ (lire en ligne, consulté le )
  24. (en) « Former Google CEO Schmidt to head new Pentagon innovation board », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. (en) « Elizabeth Warren says Apple, Amazon and Google are trying to ‘lock out’ the competition », Recode,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. a b et c (en-US) Jonathan Taplin, « Opinion | Is It Time to Break Up Google? », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  27. a et b (en) Jonathan Taplin, Move Fast and Break Things : How Facebook, Google, and Amazon Cornered Culture and Undermined Democracy, Little, Brown, , 320 p. (ISBN 978-0-316-27574-3, lire en ligne)
  28. a b et c (en-US) « Google is squashing free speech, and it’s time we did something about it », LifeSiteNews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  29. (en) Shawn M. Carter, « More signs point to Mark Zuckerberg possibly running for president in 2020 », CNBC,‎ (lire en ligne, consulté le )
  30. a et b (en-US) Hamza Shaban, « Gab is suing Google for allegedly violating antitrust laws », Washington Post,‎ (ISSN 0190-8286, lire en ligne, consulté le )
  31. (en-US) Jacob Brogan, « Why the EU Just Slapped Google With a $2.7 Billion Fine », Slate,‎ (ISSN 1091-2339, lire en ligne, consulté le )
  32. a b et c (en-US) April Glaser, « The Alt-Right’s Favorite Social Network Has a Point About Google », Slate,‎ (ISSN 1091-2339, lire en ligne, consulté le )
  33. (en-US) Tom Fairless et Alistair Barr, « Google Faces Fresh Antitrust Complaint in Europe », Wall Street Journal,‎ (ISSN 0099-9660, lire en ligne, consulté le )
  34. (en-GB) « Facebook admits states have used its service to influence foreign elections », The Telegraph,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. a b et c (en) April Glaser, « Nazis and White Supremacists Are No Longer Welcome on the Internet. So They’re Building Their Own. », Slate Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. (en-US) Christina Cauterucci, « OkCupid Banned the White Supremacist From the Vice Video. Here’s Why That Makes No Sense. », Slate,‎ (ISSN 1091-2339, lire en ligne, consulté le )
  37. a b c et d (en-US) John Herrman, « How Hate Groups Forced Online Platforms to Reveal Their True Nature », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  38. (en) « PayPal escalates the tech industry’s war on white supremacy », sur Washington Post (consulté le )
  39. (en) « GoDaddy — then Google — ban neo-Nazi site Daily Stormer for disparaging Charlottesville victim », sur Washington Post (consulté le )
  40. (en) Lizzie Plaugic, « Spotify pulls several ‘hate bands’ from its service », sur The Verge, (consulté le )
  41. (en-US) « Tucker Carlson Tonight - Tucker: Google must be regulated », Fox News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  42. (en) « Facebook blocks traditional marriage campaign », SkyNews,‎ (lire en ligne, consulté le )
  43. (en-US) Kate Conger, « Cloudflare CEO on Terminating Service to Neo-Nazi Site: 'The Daily Stormer Are Assholes' », Gizmodo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  44. « L'inquiétante guerre des géants du Web contre les sites néonazis », sur 20minutes.fr (consulté le )
  45. (en) « Google Allowed Advertisers To Target "Jewish Parasite," "Black People Ruin Everything" », BuzzFeed,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. a et b (en-GB) « Google to 'derank' Russia Today and Sputnik », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  47. Gab, « Announcing The Free Speech Tech Alliance », sur Gab, (consulté le )
  48. (en) Lee Rainie et Janna, « The Future of Free Speech, Trolls, Anonymity and Fake News Online », sur Pew Research Center: Internet, Science & Tech, (consulté le )
  49. http://www.lrec-conf.org/proceedings/lrec2016/pdf/735_Paper.pdf
  50. Igor Mozetič, « Sentiment of Emojis », PLOS ONE, vol. 10, no 12,‎ , e0144296 (ISSN 1932-6203, DOI 10.1371/journal.pone.0144296, lire en ligne, consulté le ).
  51. Lauren Provost, « Pourquoi l'emoji aubergine est censuré sur Instagram », sur Le Huffington Post, (consulté le ).
  52. Alexis Orsini, « Apple remplace son émoticône de revolver par un pistolet à eau », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  53. « Apple replaces the pistol emoji with a water gun », sur money.cnn.com (consulté le ).
  54. « Ce que liker veut dire », sur La Revue des Médias (consulté le ).
  55. (en) Nicole Hansen, « 12 Egyptian Hieroglyphs of People and Their Body Parts », sur TheCollector, (consulté le ).
  56. a et b « Ces entreprises qui aident les dictatures à contrôler leur population », sur L'Humanité,
  57. « Algérie : le site TSA partiellement bloqué, des médias dénoncent une "censure intolérable" », sur France 24, (consulté le ).
  58. La Croix, « En Algérie, la presse en ligne étouffée à quelques mois de la présidentielle », sur La Croix, (consulté le ).
  59. « Le site d'information TSA bloqué en Algérie », sur RSF (consulté le )
  60. « Presse électronique : Le site Interlignes Algérie censuré », sur El Watan, https:web.facebook.comelwatancom, (consulté le ).
  61. « Observ'Algérie censuré par le pouvoir algérien », sur Observ'Algérie, (consulté le )
  62. « Le journal électronique "Algérie Patriotique" censuré », sur Algerie Eco, (consulté le )
  63. Bouzid ICHALALENE, « L’accès à Youtube depuis l'Algérie est bloqué à cause de la video de Khaled Nezar », sur Interlignes Algérie, (consulté le ).
  64. « Algérie : YouTube et Google bloqués après la diffusion d’une vidéo du général Nezzar », sur JeuneAfrique.com, jeuneafrique1, (consulté le ).
  65. « Élections au Bénin: l'internet mobile et les réseaux sociaux fortement perturbés - RFI », sur RFI Afrique (consulté le )
  66. « Cameroun. Paul Biya rétablit Internet après trois mois de coupure », sur Courrier international, (consulté le )
  67. « Chine : plus de 13 000 sites internet fermés depuis 2015 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  68. « Le pouvoir chinois renforce son contrôle sur Internet », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  69. « En Chine, Wikipédia est bloquée dans toutes les langues », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  70. (ko) 구창민 기자, « [편집국에서] 텀블러 불법음란물의 온상, 사라질까? », sur 중도일보,‎ (consulté le ).
  71. a b c d et e La censure sur Internet : États contre cyberdissident - Sylvie Kauffmann, avec Martine Jacot et Brice Pedroletti, Le Monde, 29 août 2007
  72. (en) List Of Government (ICE) Seized Domain Name - Liste non officielle, 27 novembre 2010
  73. « La Russie souhaite se déconnecter d'internet en vue d'une cyberguerre », sur Le Huffington Post, (consulté le )
  74. Christine Talos, « L'Uni accusée de censurer son réseau internet », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  75. « Les libertariens, la censure d'Internet et la Suisse », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  76. « La nouvelle loi sur les jeux d'argent en vigueur l'an prochain », sur rfj.ch (consulté le )
  77. (en) Rima Maktabi, « Troops battle ex-ruler's bodyguards in Tunisia », sur edition.cnn.com, (consulté le ).
  78. « Tunisie », sur fr.rsf.org, (consulté le ).
  79. Adrian Branco, Facebook a censuré les Kurdes syriens pour protéger son business en Turquie, 01net.com, 1er mars 2021
  80. a et b (en) Reporters sans frontières, « Internet Enemies: Vietnam » (consulté le )
  81. (en) Robert N. Wilkey, Vietnam’s Antitrust Legislation and Subscription to E-ASEAN: An End to the Bamboo Firewall Over Internet Regulation?, vol. XX, The John Marshall Law School (lire en ligne), chap. 4
  82. (en) « Summarized global Internet filtering data spreadsheet », sur OpenNet Initiative,
  83. (en) [PDF] « Internet Enemies », sur Reporters sans frontières (Paris), (consulté le )
  84. (en) « Vietnam internet restrictions come into effect », BBC News, 1er septembre 2013.
  85. (en) « OpenNet Initiative Vietnam Report: University Research Team Finds an Increase in Internet Censorship in Vietnam », Berkman Center for Internet & Society at Harvard University, (consulté le )
  86. (en) [PDF] Amnesty International, « Viet Nam: Internet repression creates climate of fear », (consulté le )
  87. https://ec.europa.eu/digital-single-market/en/news/proposal-directive-european-parliament-and-council-copyright-digital-single-market.
  88. Les machines à censurer arrivent : il est temps que la communauté du logiciel libre prenne conscience de son impact politique .
  89. EU wants to require platforms to filter uploaded content (including code).
  90. « Psiphon, un logiciel anticensure, « Netxplorateur de l'année » », sur Nouvelobs.com, (consulté le ).
  91. (en) Peekabooty - SourceForge.net

Annexes

Sur les autres projets Wikimedia :

Une catégorie est consacrée à ce sujet : Censure d'Internet.

Articles connexes

Film documentaire :

Liens externes

Read other articles:

Kitajima 北島町Kota kecil BenderaLambangLokasi Kitajima di Prefektur TokushimaNegara JepangWilayahShikokuPrefektur TokushimaDistrikItanoPemerintahan • Wali kotaYasuhiro FurukawaLuas • Total8,74 km2 (337 sq mi)Populasi (Oktober 1, 2015) • Total22.446 • Kepadatan2,568/km2 (6,65/sq mi)Zona waktuUTC+09:00 (JST)Kode pos771-0203Simbol  • PohonOsmanthus fragrans • BungaChrysanthemum mor...

 

Untuk provinsi bernama sama yang terletak di kepulauan ini, lihat Maluku. Untuk kegunaan lain, lihat Maluku (disambiguasi). Kepulauan MalukuGeografiLokasiAsia Tenggara (sebagian besar)Oseania (hanya di Kabupaten Kepulauan Aru)Koordinat3°9′S 129°23′E / 3.150°S 129.383°E / -3.150; 129.383Jumlah pulau~ 1'000Pulau besarHalmahera, Seram, Buru, Ambon, Ternate, Tidore, Kepulauan Kei, Kepulauan TanimbarLuas74'505 km2Titik tertinggiBinaiya (3'027 m)P...

 

  لمعانٍ أخرى، طالع باول كاميرون (توضيح). هذه المقالة يتيمة إذ تصل إليها مقالات أخرى قليلة جدًا. فضلًا، ساعد بإضافة وصلة إليها في مقالات متعلقة بها. (يوليو 2019) باول كاميرون (بالإنجليزية: Paul Cameron)‏  ملف:Professor Paul Cameron.jpg  معلومات شخصية الميلاد 9 نوفمبر 1939 (85 سنة)  بيتسبر...

1991 album by R.E.M. Out of TimeCover to the standard release of Out of TimeStudio album by R.E.M.ReleasedMarch 12, 1991 (1991-03-12)[1]RecordedMid-1990StudioBearsville (Woodstock, New York)John Keane Studios (Athens, Georgia) (recording)Soundscape (Atlanta, Georgia) (strings)Paisley Park (Chanhassen, Minnesota) (mixing)GenreAlternative rock[2]folk rock[3]Length44:08LabelWarner Bros.ProducerScott LittR.E.M.R.E.M. chronology Green(1988) Out of Time(19...

 

This article has multiple issues. Please help improve it or discuss these issues on the talk page. (Learn how and when to remove these template messages) This article includes a list of general references, but it lacks sufficient corresponding inline citations. Please help to improve this article by introducing more precise citations. (August 2015) (Learn how and when to remove this template message) The topic of this article may not meet Wikipedia's notability guideline for biographies. Plea...

 

1977 film by George Lucas A New Hope redirects here. For other uses, see A New Hope (disambiguation). Star WarsTheatrical release poster by Tom JungDirected byGeorge LucasWritten byGeorge LucasProduced byGary KurtzStarring Mark Hamill Harrison Ford Carrie Fisher Peter Cushing Alec Guinness CinematographyGilbert TaylorEdited by Paul Hirsch Marcia Lucas Richard Chew Music byJohn WilliamsProductioncompanyLucasfilm Ltd.Distributed byTwentieth Century-FoxRelease date May 25, 1977 (1...

Pour les articles homonymes, voir Verdoorn. Cet article est une ébauche concernant une actrice néerlandaise et une chanteuse néerlandaise. Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les conventions filmographiques. Margo VerdoornMargo Verdoorn en 1998.BiographieNaissance 8 août 1961 (62 ans)RotterdamNationalité néerlandaiseActivités Actrice, chanteusemodifier - modifier le code - modifier Wikidata Margo Verdoorn, de son vrai nom Annemieke Ver...

 

  提示:此条目页的主题不是中國—瑞士關係。   關於中華民國與「瑞」字國家的外交關係,詳見中瑞關係 (消歧義)。 中華民國—瑞士關係 中華民國 瑞士 代表機構駐瑞士台北文化經濟代表團瑞士商務辦事處代表代表 黃偉峰 大使[註 1][4]處長 陶方婭[5]Mrs. Claudia Fontana Tobiassen 中華民國—瑞士關係(德語:Schweizerische–republik china Beziehungen、法�...

 

Sporting event delegationGreece at the1948 Summer OlympicsIOC codeGRENOCHellenic Olympic CommitteeWebsitewww.hoc.gr (in Greek and English)in LondonCompetitors61 in 10 sportsFlag bearerGeorgios Kalambokidis[1]Medals Gold 0 Silver 0 Bronze 0 Total 0 Summer Olympics appearances (overview)189619001904190819121920192419281932193619481952195619601964196819721976198019841988199219962000200420082012201620202024Other related appearances1906 Intercalated Games Greece competed at the ...

Artikel ini perlu diwikifikasi agar memenuhi standar kualitas Wikipedia. Anda dapat memberikan bantuan berupa penambahan pranala dalam, atau dengan merapikan tata letak dari artikel ini. Untuk keterangan lebih lanjut, klik [tampil] di bagian kanan. Mengganti markah HTML dengan markah wiki bila dimungkinkan. Tambahkan pranala wiki. Bila dirasa perlu, buatlah pautan ke artikel wiki lainnya dengan cara menambahkan [[ dan ]] pada kata yang bersangkutan (lihat WP:LINK untuk keterangan lebih lanjut...

 

Ne doit pas être confondue avec d'autres formules dues à Euler, comme celle définissant l'exponentielle complexe. En mathématiques, et plus précisément en géométrie et en topologie algébrique, la caractéristique d'Euler — ou d'Euler-Poincaré — est un invariant numérique, un nombre qui décrit un aspect d'une forme d'un espace topologique ou de la structure de cet espace. Elle est communément notée χ. La caractéristique d'Euler fut définie à l'origine pour les polyèdres...

 

BellunoProvincia di Belluno Provincia BanderaEscudo Coordenadas 46°08′27″N 12°12′56″E / 46.140833333333, 12.215555555556Capital BellunoEntidad Provincia • País  Italia • Región  VénetoPresidente Vittorio CapocelliMunicipios 61Superficie   • Total 3677 km²Población (2004)   • Total 209 550 hab. • Densidad 56,99 hab./km²Huso horario UTC+01:00 y UTC+02:00Código postal 32100 y 32010–32047Prefi...

Pertempuran Dan-no-uraBagian dari Perang GenpeiTanggal25 April 1185LokasiDan-no-ura, Selat ShimonosekiHasil Kemenangan besar Minamoto, kehancuran klan TairaPerubahanwilayah Minamoto menguasai JepangPihak terlibat Klan Minamoto Klan TairaTokoh dan pemimpin Minamoto no Yoshitsune Taira no MunemoriTaira no TomomoriKekuatan 300 kapal[1] 400-500 kapal[1] Pertempuran Dan-no-ura (壇ノ浦の戦いcode: ja is deprecated , Dan-no-ura no tatakai) adalah pertempuran laut besar yang berl...

 

Regional culture in North America Heart of the Monster, Nez Perce National Historical Park, Lapwai, Idaho Yakama woman, photographed by Edward Curtis Indigenous peoples of the Northwest Plateau, also referred to by the phrase Indigenous peoples of the Plateau, and historically called the Plateau Indians (though comprising many groups) are Indigenous peoples of the Interior of British Columbia, Canada, and the non-coastal regions of the Northwestern United States. Their territories are located...

 

Township in Passaic County, New Jersey, US West Milford redirects here. For the town in West Virginia, see West Milford, West Virginia. See also: Milford, New Jersey and New Milford, New Jersey Township in New Jersey, United StatesWest Milford, New JerseyTownshipMuseum at Long Pond Ironworks SealMotto: A Clean CommunityLocation of West Milford in Passaic County highlighted in yellow (left). Inset map: Location of Passaic County in New Jersey highlighted in black (right).Census Bureau map...

List of Canadian events in 2009 This article needs additional citations for verification. Please help improve this article by adding citations to reliable sources. Unsourced material may be challenged and removed.Find sources: 2009 in Canada – news · newspapers · books · scholar · JSTOR (September 2023) (Learn how and when to remove this message) ← 2008 2007 2006 2009 in Canada → 2010 2011 2012 Decades: 1980s 1990s 2000s 2010s 2020s See als...

 

Questa voce sull'argomento calciatori statunitensi è solo un abbozzo. Contribuisci a migliorarla secondo le convenzioni di Wikipedia. Segui i suggerimenti del progetto di riferimento. PrekiNazionalità Jugoslavia Jugoslavia (1992-1996) Stati Uniti (dal 1996) Calcio RuoloAllenatore (ex centrocampista) Squadra Seattle Sounders (Vice) Termine carriera2005 - giocatore CarrieraSquadre di club1 1982-1985 Stella Rossa2 (0)1992-1994 Everton46 (4)1994-1995 Por...

 

Calcium Calcium métallique. Potassium ← Calcium → ScandiumMg    20 Ca                                                                                                                      ...

Voce principale: Associazione Sportiva Dilettantistica Città di Giulianova 1924. Giulianova CalcioStagione 1994-1995Sport calcio SquadraGiulianova Calcio Allenatore Giovanni Simonelli Presidente Berardo D'Antonio Serie C28º posto nel girone B. Maggiori presenzeCampionato: Ruffini (33) Miglior marcatoreCampionato: Di Vincenzo (12) 1993-1994 1995-1996 Si invita a seguire il modello di voce Questa pagina raccoglie le informazioni riguardanti il Giulianova Calcio nelle competizioni ufficiali d...

 

Sebastian Schipper Sebastian Schipper au Festival du film allemand en juin 2009. Données clés Naissance 8 mai 1968 (56 ans)Hanovre, Allemagne Nationalité  Allemande Profession Réalisateur, acteur modifier Sebastian Schipper, né le 8 mai 1968 à Hanovre, est un acteur et réalisateur allemand. Biographie Après des études d'acteur à l'école Otto-Falkenberg à Munich (1992-1995), à côté de son engagement dans le Kammerspiele (Munich), il joue des rôles mineurs, comme dans...