Selon les autorités américaines, qui ont ouvert deux procès en août 2009, à Chicago et Brooklyn, contre Joaquín Guzmán, son allié Ismael Zambada García et Marcos Arturo Beltrán-Leyva(es) (tué le ), entre 1990 et 2008 les trois hommes auraient fait entrer plus de 200 tonnes de cocaïne aux États-Unis et en aurait fait sortir plus de 5,8 milliards de dollars[1].
Le cartel Beltrán Leyva a infiltré la police et même Interpol, ainsi que les bureaux du procureur général de la république du Mexique, comme l'a montré l'Operación Limpieza[2]. Arturo Beltrán Leyva, tué par les marines le , était soupçonné de payer 450 000 dollars par mois au chef de l'unité de lutte contre les narcotrafiquants (SIEDO(en)), Noé Ramírez Mandujano(en), qui fut arrêté en août 2008 pour corruption[3],[4]. Ramírez Mandujano a depuis été acquitté des charges qui avaient été déposées contre lui, après avoir purgé quatre ans de prison[5]. Le chanteur Ramón Ayala, détenteur d'un Grammy Award, a aussi été inculpé pour liens avec le cartel après avoir été arrêté alors qu'il chantait pour les Beltrán Leyva[6],[3].
L'arrestation d'Alfredo Beltrán Leyva le porta un coup violent au cartel de Sinaloa. Ses frères accusèrent El Chapo de l'avoir donné, et ordonnèrent en vengeance l'assassinat de son fils de 22 ans, Édgar Guzmán López. Ils assassinèrent également des membres de la police, dont le commissaire de la police fédéraleÉdgar Eusebio Millán Gómez(en). Le conflit avec le cartel de Sinaloa explique en partie les bains de sang entre mafieux ayant lieu depuis 2008 à Ciudad Juárez, puis, à partir de février 2010, dans la ville-frontière de Reynosa.
Gerardo Alvarez-Vazquez(en), l'un des lieutenants du cartel, arrêté près de Mexico le ; les États-Unis avaient offert une prime de 2 millions de dollars pour sa capture
Edgar Valdez Villarreal(en), leader d'une faction du cartel et rival d'Héctor Beltrán Leyva, arrêté le près de Mexico