Clan del Golfo

Clan del Golfo
Idéologie
Statut actif
Fondation
Actions
Zone d'opération Drapeau de la Colombie Colombie
Drapeau du Honduras Honduras
Drapeau du Guatemala Guatemala
Drapeau du Panama Panama
Période d'activité 2001-présent
Organisation
Chefs principaux
Membres Plus de 3000 membres
Conflit armé colombien

Le Clan del Golfo (en français : le Clan du Golfe), anciennement appelé Los Urabeños, Clan Úsuga et Autodefensas Gaitanistas de Colombia, est un cartel de la drogue colombien (anciennement un groupe néo-paramilitaire de droite) impliqué dans le conflit armé colombien[1],[2].

Histoire

Le clan du Golfe est issu du Bloc Elmer Cárdenas des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), une organisation paramilitaire destinée à lutter contre les guérillas et les syndicats de gauche. L'organisation a été démobilisée en 2006 à la suite d'un accord avec le gouvernement d’Álvaro Uribe mais certains de ses membres ont reconstitué une structure criminelle[3].

Activités

Le clan est considéré comme l'une des organisations criminelles les plus puissantes de Colombie avec quelque 3 000 membres dans le cercle restreint de l'organisation[4]. Leur principale source de revenus est le trafic de drogue[5]. Fin 2011, Los Urabeños a déclaré la guerre à Los Rastrojos (en) pour le contrôle du trafic de drogue à Medellín[6].

C'est actuellement l'une des organisations de trafic de drogue les plus ambitieuses et les plus impitoyables de Colombie. La base du groupe se trouve dans les départements d'Antioquia, Chocó et Córdoba, et ils sont également présents à La Guajira, Cesar, Santander et dans les grandes villes comme Medellín et Bogotá[7].

Ce clan apporte une discipline militaire à toutes ses opérations, et est bien implanté sur la côte caraïbe. Il sous-traite une partie de ses activités à de petits gangs de rue qui se chargent pour lui du micro-trafic de drogue, d'extorsions et de meurtres par des tueurs à gage.

Le Clan du Golfe a recruté des complices au plus haut niveau de la hiérarchie militaire, comme des généraux et des colonels[8],[9].

Issu du paramilitarisme, l'organisation continue de cibler spécifiquement les partis politiques, syndicats et associations de gauche. Elle est l’une des principales responsables des assassinats sélectifs de dirigeants communautaires et sociaux, de militants politiques de gauche et de déplacements forcés de population. En , elle a publié un pamphlet intitulé « Plan pistolet contre l’Union patriotique » dans lequel elle menaçait de mort des membres de ce parti politique ou d'ONG[10]. Elle est aussi accusée d’avoir organisé un “plan féminicide”, consistant à assassiner les mères, filles, compagnes ou collaboratrices de ses ennemis[11]

Connexions internationales

En , le FBI et l'armée colombienne interceptent Saïd Razzouki dans un appartement appartenant au Clan del Golfo à Bogota. Le mafieux était un bras droit du grand baron international Ridouan Taghi, ce qui laisse présager une alliance entre le Clan del Golfo et la Mocro Maffia.

Notes et références

  1. « Urabeños », Insightcrime.org (consulté le ).
  2. « The Gulf's Clan the new generation of narcos of Colombia (Spanish) », CNN, (consulté le ).
  3. « Qui veut la peau du gouverneur Caicedo ? », sur Médelu, .
  4. « Urabeños », Colombia Reports (consulté le ).
  5. « Incautan una tonelada de cocaína de Los Urabeños en La Guajira », El Colombiano (consulté le ).
  6. « 'Los Urabeños' declaran la guerra a 'Los Rastrojos' | Colombia », Vanguardia.com (consulté le ).
  7. « Urabeños », Colombia Reports (consulté le ).
  8. Excomandante de las Fuerzas Militares sería parte de tentáculo del Clan del golfo, El Espectador, 15 févr 2022.
  9. Coronel (r) González del Río, a prisión mientras es investigado por nexo con “narcos”, El Espectador, 15 févr 2022.
  10. « Colombie : Guerre totale contre le mouvement social », América Latina en Movimiento,‎ (lire en ligne).
  11. « Colombie : un cartel de la drogue accusé de viser spécifiquement les femmes », Courrier international,‎ (lire en ligne)