Le , dans une déclaration aux employés des services de sécurité, du renseignement extérieur et de la protection des hauts responsables, Vladimir Poutine reconnaît une situation « extrêmement difficile » dans les territoires ukrainiens annexés en septembre[1].
Le , les séparatistes de la république populaire de Donetsk, de la république populaire de Lougansk, ainsi que les administrations d'occupation de l'oblast de Kherson et de l'oblast de Zaporijjia, annoncent la tenue de référendums sur l'adhésion à la Russie du 23 au [2],[3],[4]. Le territoire en jeu s'élève à plus de 90 000 km2, soit environ 15 % de la superficie totale de l'Ukraine (égale à la taille de la Hongrie ou du Portugal)[5].
Résultats des référendums et annexion
Les référendums d'autodétermination se tiennent, en dépit de nombreuses violations de droit.
Le principe « Une personne, une voix » est violé, car un seul vote est autorisé par ménage[6],[7],[8],[9].
Les électeurs n'ont besoin d'aucune pièce d'identité pour voter[10].
Aucun observateur indépendant n'est présent, ni aucune organisation reconnue[11].
Seuls des soldats identifiés comme russes accompagnent les employés des bureaux de vote qui vont recueillir les votes à domicile[11].
Les seuls votes à distance sont recueillis en Russie[11].
Deux décrets présidentiels du portant reconnaissance de l'indépendance par la fédération de Russie des oblasts de Zaporijjia (no 685, à gauche) et de Kherson (no 686, à droite).
Le , des responsables russes affirment que le référendum dans l'oblast de Zaporijjia recueille 93,11 % de voix favorables à l'adhésion à la fédération de Russie[12],[13]. Le , la Russie annexe les quatre régions de Louhansk, Donetsk, Zaporijjia et Kherson[14] conformément à une annonce de la veille[15].
L'ONU, par la voix de son sous-secrétaire général aux affaires politiques, rejette le référendum : « Les actions unilatérales visaient à donner un vernis de légitimité à la tentative d'acquisition par la force par un État du territoire d'un autre État, tout en prétendant représenter la volonté du peuple, ne peuvent être considérées comme légales au regard du droit international »[16].
Le , le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, déclare que « si les occupants s'engagent sur la voie des pseudo-référendums, ils se fermeront toute possibilité de pourparlers avec l'Ukraine et le monde libre, dont la partie russe aura clairement besoin à un moment donné »[18].
Le 30 septembre, le président de l'Ukraine annonce que son pays signe une « demande d'adhésion accélérée à l'OTAN »[19].
↑« Guerre en Ukraine, en direct : Vladimir Poutine officialise l’annexion par la Russie de quatre régions de l’est et du sud de l’Ukraine », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )