Le village est traversé par la D905, route départementale structurante de l'Yonne, reliant la préfecture du département Auxerre à la préfecture de la région, Dijon en passant par les villes de Chablis, Tonnerre, Montbard, Venarey-les-Laumes et Vitteaux.
Le village est situé dans la vallée de l'Armançon qui forme les vestiges d'une pénéplaine après une érosion très ancienne[3]. Sa superficie est d'environ 1 965 hectares, pour une altitude comprise entre 169 mètres et 302 mètresNGF. Une partie du village est établie sur la colline surplombant la vallée de l'Armançon[4].
Les parties Sud et Ouest de la commune s'étendent une plaine assez dégagée alors que les parties Nord et Est sont dominées par une colline composée de calcaire et boisée qui culmine à une altitude de 300 mètres NGF[4],[3].
Ancy-le-Franc est traversé par le canal de Bourgogne et par un cours d'eau naturel : l'Armançon, tous deux à l'air libre. Le village reçoit environ 880 mm de pluie par an[5].
L'Armançon venant de l'Est a un débit de 2,2 m3/s à 25 m3/s (observé à la station hydrologique d'Aisy-sur-Armançon)[6], mais bien supérieur en période de crue qui peuvent être importantes et qui sont assez fréquentes. Le débit de l'Armançon a été observé sur une période de 31 ans (1989-2020), à la station hydrologique d'Aisy-sur-Armançon[6]. Le module de la rivière à Avallon est de 12,6 m3/s[6]. La surface étudiée du bassin versant à cet endroit est de 1 350 km2, soit 44 % du bassin versant total de 3 077 km2[6].
L'Armançon est surveillé à Aisy-sur-Armançon par Vigicrues, avec publication de son niveau toutes les six heures
[7]. Le débit instantané maximal enregistré a été de 277 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale a été de 251 m3/s le [6].
Débit moyen mensuel (en m3/s) Station hydrologique : H2172320 - L'Armançon à Ancy-le-Franc (station de relevés sur à Aisy-sur-Armançon en amont) pour un bassin versant de 1 350 km2 à 175 m d'altitude[6],[3] (1989-2020)
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 805 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel à 10 km à vol d'oiseau[10], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,8 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[11],[12].
Au , Ancy-le-Franc est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[15].
Elle est située hors unité urbaine[16] et hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (52,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
forêts (53,5 %), terres arables (33,4 %), zones urbanisées (6,6 %), prairies (5,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Des fouilles antérieures aux années 1980 réalisées dans une sablière ont révélé des objets datés de l'âge du bronze final[21].
Au début des années 1980, des fouilles archéologiques sont réalisées par Robert Biton dans le quartier Les Fontainottes[21]. Elles mettent au jour les trous de poteaux de quelques centimètres de largeur d'un mur de cabane, de deux foyers pour le feu et d'un possible silo[21]. Des petits objets indiquent l'existence d'un habitat ancien : os d'animaux domestiques, quelques tessons de poterie (jarre, pots et pichet) et trois pièces métalliques. De plus, le lieu se trouve à proximité 'une source et d'une vallée fertile[21]. La poterie est de couleur rose-rouge avec paillettes de mica, unique dans le secteur[21].
À l'époque de la Révolution française, une manufacture de faïencerie dirigée par Jacques Boutet est présente[23] à Ancy-le-Franc-Château. Mais l'approvisionnement en métaux nécessaires à la fabrication de ses poteries est chose difficile en ces temps, et comme de nombreuses autres établissements similaires (en Bourgogne ce sont Montigny à Perreux en 1809, manufacture Ollivier à Nevers en 1809, manufacture Chantemerle aussi à Nevers en 1810, La Charité-sur-Loire en 1812, Dijon-l'Ile en 1812, Ligny-le-Châtel en 1815) elle doit fermer en 1807[24].
Pendant l'occupation autrichienne de 1814, un magasin de ravitaillement des troupes alliées est créé.
Le marquis Louis-Michel-Félicité Le Tellier de Louvois est président du collège électoral du département, le 26 juillet 1815. Ce collège contribue à l'élection de la "Chambre introuvable".
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2021, la commune comptait 839 habitants[Note 2], en évolution de −10,55 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Au début du XXe siècle, une carrière de ciment est présente à un kilomètre à l'Est du village[29].
À la fin des années 1980, le Tonnerrois tente de changer son modèle économique en misant sur la viticulture et la céréaliculture, ajoutée à une économie touristique débutant dans ce secteur géographique[30]. Ces choix sont confirmés par le contrat développement du Tonnerrois signé en septembre 2002, mais Ancy-le-Franc ne parvient pas à obtenir des bénéfices de ce plan[30].
De gueules à deux clefs d'or passées en sautoir[33].
Commentaires : Les armes de la ville sont celles inspirées de celles de la famille de Clermont-Tonnerre, premiers propriétaires du château (les armoiries peuvent d'ailleurs être observées sur les murs du château).
Pour approfondir
Bibliographie
Robert Biton, « Ancy-le-Franc (Yonne). Les Fontainottes », Archéologie médiévale, t. 13, (lire en ligne, consulté le )..
Robert Biton, Histoire d'Ancy-le-Franc et de Cusy, , 176 p..
William Morris Davis, « La vallée de l'Armançon », Annales de Géographie, , p. 312-322 (lire en ligne, consulté le )..
Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de Clermont-Tonnerre, Lyon, après 2004, (ISBN2-901990-03-7)
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et b« Ancy-le-Franc, carte interactive » sur Géoportail. Couches « Cartes IGN classiques », « Limites administratives » et « Hydrographie » activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Pierre Geneviève, « Sur les plateaux du sud-est du Bassin parisien : Un modèle de développement agricole (XVIIIe – XXe siècle) ? », Histoire & Sociétés Rurales, vol. 38, no 2, , p. 131 (lire en ligne [sur cairn.info], consulté en ).
↑Jean Rosens, Marco de Lucas Maria del Carmen et Fabrice Moncada, « Le rouge est mis : analyse des rouges dans la faïence de « grand feu » du XVIIIe et du XIXe siècle (avec le rouge de Thiviers) », ArchéoSciences, no 30, , p. 104 (lire en ligne [sur journals.openedition.org], consulté en ).
↑ a et bGeneviève Pierre, « Chapitre 14. Politiques intégrées et agriculture multifonctionnelle dans un espace rural intermédiaire dépendant de la PAC », Politique régionale européenne, , p. 391 (ISBN9782804149963).