Voici la liste des comtes qui se succédèrent à la tête de la ville de Tonnerre (Yonne) et de son comté.
Premiers comtes bénéficiaires amovibles
La généalogie des premiers comtes de Tonnerre fait l'objet de nombreuses publications, parfois contradictoires, aux XIXe – XXe siècle[1]. Celle retenue est issue des travaux d'Ernest Petit, publiés en 1888[2] et qui ne semble pas avoir fait l'objet de contestations depuis. La première famille comtale attestée, la dynastie des Milonides[3], pourrait être issue de Girart de Roussillon[4], comte de Paris, puis comte de Vienne au IXe siècle. On trouve cependant quelques noms précédant cette période.
succède à Guerri, son oncle. Il semble également abandonner le comté pour succéder à Guerri/Géry sur le trône de Sens. Il termine sa vie comme ermite[4],[5],[6]
∞ Ermengarde († c. 1018), fille de Rainard de de Bar(-sur-seine) († c. 997)[12],[n 2], cinq fils dont Rainard/Raynard, Gui II et Milon III qui suivent.
Miles III ou Milon (vivant 975-985)
fils du précédent.
Engeltru/Ingeltrudis de Montreuil (près de Brienne).
∞ Helvis/ Hervise/Ervide de Vermandois (ou de Bar, ou de Breteuil), probablement fille de Gilduin de Breteuil
Renard, comte (c. 1002-1039)
Gui II, comte (c. 1039)
frère du précédent.
Miles V († v. /68), comte
∞ Azeko (Azeka) de Bar (ou de Breteuil), peut être sœur d'Helvis
Mathieu (1994, 1999) considère que Renaud Ier et Miles V ne sont qu'une seule et même personne. Il ajoute que le prénom Azeko serait une forme hypocoristique d'Helvis.[15],[16]
Gui II, comte (c. 1040)
frère du précédent.
Milon II, comte (c. 1040-1046)
frère du précédent.
Hugues-Renaud, comte de Tonnerre et de Bar, évêque de Langres (1065-1085)
∞ Adélaïde. Dans un premier temps, il lègue Auxerre et de Nevers à son fils aîné et Tonnerre à son cadet, Rainard II. Ce dernière meurt au cours en croisade en 1048[22].
Les trois filles de Mathilde II de Bourbon et d'Eudes de Bourgogne : Yolande II, Marguerite Ire et Alix gouvernent les trois comtés en indivision de 1262 à 1273. Lors de cette dernière année, un partage intervient attribuant Nevers à Yolande, Tonnerre à Marguerite et Auxerre à Alix[28].
Marguerite est morte sans postérité. Le comté de Tonnerre passe à la descendance de sa sœur Alix (1254 † 1290), comtesse d'Auxerre, mariée en 1268 avec Jean Ier de Chalon : ils avaient eu un fils, Guillaume de Chalon, lui-même père de Jean II de Chalon. Tonnerre est alors confié par les comtes d'Auxerre à leurs frères ou sœurs.
↑Indiquée dans certains ouvrages comme Ingeltrude de Montreuil, mais Ernest Petit démontre que c'est erroné et conclue qu'elle est la fille de Engelbert II de Brienne[11]. En effet, une donation faite par Milon en 980 est ensuite contestée par le comte Engelbert II de Brienne clamant que la propriété lui appartient.
↑Les ouvrages plus anciens ne le mentionnent pas, ils indiquent que la réunion de Tonnerre et de Bar-sur-Seine provient du mariage de leurs deux fils avec Erwise et Azeca, cf.[13]. Notamment Lucien Coutant[14]. Elle se remarie avec Herbert III de Vermandois († c. 1002)[12]
↑ a et bJean Schneider, « Notes sur les actes de Brun de Roucy, évêque de Langres (980-1016) », dans Aux origines d'une seigneurie ecclésiastique, Langres et ses évêques, VIIIe – XIe siècles : actes du colloque Langres-Ellwangen, Langres, 28 juin 1985, Langres, Société historique et archéologique de Langres, , 220 p. (lire en ligne [PDF]), p. 167-188.
↑J. de Witte, Adrien de Longpérier, Revue numismatique, Paris, Société française de numismatique, 1861, M1 p. 367, lire en ligne sur Google Livres
↑(en) Constance B. Bouchard, « Three Counties, One Lineage, and Eight Heiresses: Nevers, Auxerre, and Tonnerre, Eleventh to Thirteenth Centuries », Medieval Prosopography, vol. 31, , p. 25–46 (ISSN0198-9405, JSTOR44946940, résumé).
Voir aussi
Bibliographie
Publications récentes
Jean-Noël Mathieu, « Nouvelles recherches sur les premiers comtes de Tonnerre et de Bar-sur-Seine », Bulletin archéologique et historique du Tonnerrois, no 51, , p. 4-18.
Jean-Noël Mathieu, « Recherches sur les premiers comtes de Tonnerre et de Bar-sur-Seine », Bulletin archéologique et historique du Tonnerrois, no 47, , p. 21-29.
Georges Renard, « Histoire et généalogie des Husson, comtes de Tonnerre », Bulletin archéologique et historique du Tonnerrois, no 51, , p. 33-48.
Jean Fromageot, Tonnerre et son comté des origines à la Révolution de 1789, Le Livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », (réimpr. 2000), 540 p. (ISBN2-84435-156-5).
Paul-Camille Dugenne, Dictionnaire biographique, généalogique et historique de l'Yonne. t. V. S.-U., Société généalogique de l'Yonne, , p. 1779-1781, Comtes de Tonnerre.
Publications anciennes
Ambroise Challe, Histoire du comté de Tonnerre, Le Livre d'histoire (réimpr. 2010) (1re éd. 1875) (ISBN978-2-7586-0446-4).
Maurice Chaume, Recherches d'histoire chrétienne et médiévale : mélanges publiés à la mémoire de l'historien avec une biographie, Dijon, Académie des sciences, arts et belles-lettres, , 350 p. (lire en ligne).
Maurice Chaume, Les origines du duché de Bourgogne, vol. 2, Dijon, Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon, 1925-1937.
Appendice, dont le « Tableau généalogie no VI. Les Mille et les Anchier », pp. 538-539, [PDF] lire en ligne).
Lucien Coutant, Histoire de la ville et de l'ancien comté de Bar-sur-Seine, , 476 p. (lire en ligne), p. 371-376
Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne avec des documents inédits et des pièces justificatives, t. II, Paris, Lechevalier, , « Généalogie des premiers comtes de Tonnerre, documents inédits du Xe siècle pour servir à l'histoire… et des comtes inconnus jusqu'ici de Bar-sur-Seine », p. 419-442, lire en ligne sur Gallica.