Burn naquit le , à Hull[2]. Adolescent, il partit à Liverpool où il devint apprenti dans une société d'armateurs[2]. Il n'apprit à jouer aux échecs qu'à seize ans[2]. Il suivit plus tard des cours du futur champion du monde Wilhelm Steinitz à Londres et devint connu pour sa solidité défensive[3]. Aron Nimzowitsch considérait Burn[4] comme un des plus grands joueurs de défense[3].
Bien qu'il ne fut jamais un joueur professionnel d'échecs, Burn eut une longue carrière dans les tournois. Son premier tournoi, en 1867-1868, fut un tournoi à handicap au club d'échecs de Liverpool. Burn gagna facilement et marqua 24 points sur 25 possibles[5]. Son premier tournoi majeur fut la troisième coupe (Challenge Cup) de la fédération britannique d'échecs (British Chess Association) disputée à Londres en 1870. Il termina premier ex æquo avec John Wisker, devant Joseph Henry Blackburne, mais il perdit le match de départage contre Wisker[6]. Son dernier tournoi fut à Breslau en 1912, où il finit 12e sur 18 joueurs, marquant 7,5 points sur 17 possibles[7].
In 1913, Burn prit la succession de Leopold Hoffer en tant que rédacteur de la principale chronique d'échecs de Grande Bretagne dans le magazine The Field. Il déménagea à Londres où il tint la chronique jusqu'à sa mort en 1925[8].
Les meilleurs résultats en tournoi de Burn furent :
Burn a donné son nom à une variante de la défense française (1.e4 e6 2.d4 d5 3.Cc3 Cf6 4.Fg5 dxe4), une ligne qui avait été jouée auparavant par Albert Clerc contre Adolf Anderssen à Paris en 1878[9]. Sa première partie connue dans cette variante était contre Charles Locock à Bradford en 1888[10]. Cependant Burn fut le premier à la jouer régulièrement avec de bons résultats, obtenant neuf victoires, une nulle et cinq défaites avec cette ouverture[10].
Bibliographie
En 2004, le maître international suisse Richard Forster a publié une biographie de 972 pages : (en) Amos Burn : A Chess Biography. Viktor Kortchnoï a observé dans sa préface que « cette œuvre rendait à [Burn] l'hommage qu'il méritait, assemblant patiemment et analysant toutes les parties et le matériel biographique disponibles sur lui[11]. »
Notes et références
↑Sur le site chessmatrics.com Jeff Sonas a estimé le classement Elo des joueurs du passé (c'est-à-dire avant sa mise en place en 1971). Selon cette estimation, Amos Burn était le n°2 mondial en septembre 1876 et le n°3 mondial d'octobre 1876 à mars 1878.
↑ ab et cRichard Forster, Amos Burn: A Chess Biography, McFarland & Company, 2004, p. 17. (ISBN0-7864-1717-X).