L'alphabet arménien a été créé en 405 par saint Mesrop Machtots[5], après une utilisation infructueuse des caractères de Daniel[6], dont l'origine n'est pas connue. Il permit ainsi à l'arménien de devenir une langue écrite, le grabar. La Bible fut le premier texte à être traduit en grabar[7].
Alphabet
Le tableau suivant donne le détail de l'alphabet arménien. Chaque lettre voit préciser sa graphie capitale et bas-de-casse, ainsi que son nom en arménien (et la prononciation de celui-ci), sa prononciation, sa translittération usuelle et sa valeur numérique.
Le mot pativ est la version orientale du mot badiv. Le badiv est une notation spécifique de l’arménien classique qui ressemble à un trait horizontal placé au-dessus d’un mot ou d’une partie de mot. Il signifie que le mot a été abrégé. Le mot arménien badiv պատիւ se traduit par « honneur ».
Graphisme de l'écriture
L'écriture arménienne et ses expressions culturelles *
Initialement, l’alphabet était formé d’une seule série de lettres de type oncial (erkathagir), qui sont par la suite devenues les majuscules de l’alphabet moderne. Ces dernières, également appelées lettres de fer sont aujourd’hui complétées par une série de minuscules (bolorgir ou lettres rondes).
Vers la fin du Moyen Âge apparut une écriture cursive (notrgir), en usage en typographie et qui fit le même usage que notre italique. Cette écriture, aujourd’hui dépassée, est remplacée par un autre caractère d’aspect droit (aramian du nom de son créateur).
Le bolorgir, quant à lui, a évolué pour devenir plus aisé à lire, mais a conservé son aspect penché.
Le standard Unicode utilise les caractères U+0530 à U+058F pour coder l'alphabet arménien[9], les 48 premiers pour les capitales et les 48 derniers pour les minuscules.
↑(en) Richard Gillam, Unicode demystified: a practical programmer's guide to the encoding standard, Addison Wesley, 2002 (ISBN978-0-201-70052-7), p. 250