All in Love Is Fair est issu du 16e album studio de Stevie Wonder, Innervisions, sorti le 3 août 1973 chez Tamla Records. Le single n'est pas diffusé aux États-Unis mais Tapecar Records le diffuse au Brésil accompagné de Too High, une autre chanson issue de l'album.
Après la sortie initiale en 1973, Wonder place All in Love Is Fair sur plusieurs de ses albums suivants : on la trouve sur les compilations MotownBaddest Love Jams, Vol. 2: Fire & Desire en 1995, At the Close of a Century et Ballad Collection en 1999, puis en 2005 sur The Complete Stevie Wonder.
Composition
La chanson est une ballade pop[1] décrivant une relation de couple, avec ses hauts et ses bas[2].
Stevie Wonder décrit la chanson comme une ballade américaine typique, qui le distancie de la musique soul qu'on lui associe. Il dit :"Après [Visions et All in Love is Fair], j'estime qu'il n'est plus juste de me considérer comme un artiste soul. Je suis noir, mais la musique n'est que de la musique. Je souhaite inspirer les gens, mais j'aimerais que l'on arrête de me catégoriser"[3].
La chanson est composée en do dièse mineur[4]. Wonder joue sur un Fender Rhodes, un piano acoustique et une batterie accompagné à la basse électrique par Scott Edwards à la basse électrique[5].
Accueil et critiques
All in Love Is Fair est comparé au travail de Johnny Mathis par Playboy[6]. Lawrence Gabriel, dans MusicHound Rock: The Essential Album Guide, la décrit comme une "classic pop song"[7].
Janine McAdams de Billboard trouve une intensité dramatique dans les paroles[8] et l'auteur Herb Jordan inclut les paroles dans son livre Motown in Love: Lyrics from the Golden Era, dans le chapitre consacré aux "chansons d'amour" ('lessons of love')[9].
Matthew Greenwald de AllMusic considère All in Love Is Fair comme l'une des plus belles compositions de Wonder, celle-ci contenant "l'une des accroches les plus gracieuses et mémorables de l'époque"[10].
James E. Perone estime que "la chanson suit l'exemple des grands standards de la pop américaine", citant la Tin Pan Alley, et "auxquels Wonder rend hommage", ajoutant qu'"il n'y a pas de meilleur exemple de voix pure et autobiographique pour Stevie Wonder"[2].
Formats
La chanson ne sort pas en single aux États-Unis mais uniquement dans quelques pays en 1974 : Brésil[11] ou Philippines[12].
Peu de temps après la succès commercial de son single précédent The Way We Were, Columbia Records commence à compiler différentes chansons pour son album à venir. Faute de temps, la plupart des chansons sont récupérées de sessions enregistrées jusqu'à sept ans auparavant[14]. Selon les notes de sa compilation Just for the Record...(en) (1991), seules quatre pistes furent spécialement créées pour l'album : All in Love Is Fair, The Way We Were, Being at War with Each Other, et Something So Right(en)[15].
All in Love Is Fair est enregistrée le , au United Western Recorders(en) à Los Angeles[15]. Diffusée sur son album The Way We Were(en) en janvier 1974[16], elle sort en single en mars, produit par Tommy LiPuma[17]. Ce titre et son prédécesseur feront l'objet d'une réédition en fin d'année 1974 chez Columbia dans la collection Hall of Fame[18].
Le succès commercial est modéré : il entre le 30 mars 1974 au Billboard Hot 100 à la 81e position, en étant la meilleure entrée ('week's Hot Shot Debut')[19]. Le 20 avril, il atteint la 63e position[20] et disparaitra du classement deux semaines plus tard[21],[22]. Au Canada, il débute à la 99e place le [23], atteignant la 60e le 27 avril[24].
Billboard décrit son interprétation comme un diamant musical ('musical gem')[29].
Dans son ouvrage The Barbra Streisand Scrapbook (2001), Allison J. Waldman apprécie l'appropriation que Streisand s'en est faite[30].
Record World dit que "la beauté mélodique que Stevie Wonder propose sur son album Innervisions obtient ici sa lecture féminine ultime avec [l'interprétation de Streisand]"[31].
Matthew Greenwald (AllMusic) aime la "performance de Streisand – et particulièrement son phrasé – [qui] est inoubliable"[10].
Stephen Holden (Rolling Stone) compare son interprétation à celle de Wonder et la décrit comme étant "au moins aussi intéressante que la version originale"[32].
Autres reprises
Informations issues de SecondHandSong, sauf mention complémentaire.
On dénombre plus de 120 reprises[33], tant chantées qu'instrumentales, dont :
↑Janine McAdams, « A Songbook in the Key of Life », Nielsen Business Media, Inc., vol. 107, no 19, , p. 30, 38 (ISSN0006-2510, lire en ligne, consulté le )