Otton IV de Bourgogne Hippolyte de Bourgogne (d) Agnes de Bourgogne, Dame de Saint Aubin (d) Elisabeth de Bourgogne (d) Renaud de Bourgogne Guyonne de Bourgogne-Comté (d) Jean I de Bourgogne, Seigneur de Montaigu (d)
Son père se remarie à Sophie d'Anhalt, fille d'Henri Ier, mais il meurt en 1234 sans descendance de cette seconde union et c'est son fils Othon III, issu de son premier mariage, qui lui succède.
Premier mariage
Elle épouse, à la suite d'un contrat signé en 1231, Hugues de Chalon, fils du comteJean Ier de Chalon, sire de Salins[1], issu d'une branche cadette de la Maison d'Ivrée[2] et de Mathilde de Bourgogne, fille d'Hugues III. Jean dit l'Antique cherchait en effet à marier son fils à une héritière de la maison comtale et ainsi, selon une volonté familiale, de se substituer à la branche aînée[2]. Les tractations débutent durant l'année 1227 et aboutissent en 1231[2], lorsque le père d'Alix s'engage à donner une de ses filles en mariage au jeune Hugues[2].
Hugues (vivant en 1312), seigneur de Montbrison, d'Aspremont. de Frasans, d'Orchamps, Lavans, Gendray, de Dampierre, de Port-sur-Saône et de Châtillon-le-Duc, épouse en 1282 Bonne de Savoie (1275-1300) fille du comte Amédée V de Savoie, puis, en secondes noces, Marguerite, fille d'Ulrich II, comte de Ferrette ;
Toutefois ce mariage n'est pas aussi favorable à la branche cadette que celle-ci l'avait espérée[2] : en effet, c'est le frère d'Alix, Othon III, qui hérite du comté en 1234 à la mort de leur père[2] et, par ailleurs, Alix n'est pas l'aînée des filles mais la cinquième, ce qui l'éloigne dans l'ordre de succession[2]. Toutefois, Othon III meurt empoisonné en 1248 sans héritier[2]. Son décès marque la fin de la lignée impériale masculine allemande directe des comtes palatin de Bourgogne de la Maison de Hohenstaufen et de la Maison d'Andechs.
Ses sœurs sont rapidement écartées de la succession, jugées comme trop proches de l'Allemagne[2]. Seule Alix semble avoir des atouts pour devenir l'héritière désignée : elle vit dans le comté, elle parle la langue de la principauté et elle a épousé un prince lui-même descendant des deux maisons de Bourgogne, par les Anscarides en ligne paternelle et par les Capétiens en ligne maternelle[2].
Avec son époux, et surtout son beau-père qui semble prendre une place majeure dans le gouvernement[2], la lignée des comtes palatin de Bourgogne revient à la branche cadette française, de la maison d'Ivrée[4]. La "régence" exercée par Jean Ier de Chalon permet de freiner les ambitions de Rodolphe Ier de Habsbourg, qui aurait souhaité réaffirmer le lien de vassalité entre le comté de Bourgogne et le royaume d'Allemagne, en cherchant notamment à se réapproprier le royaume d'Arles. Les duchés d'Andechs et de Méranie retournent en revanche à l'empire.
Dans les années qui suivent, les sœurs aînées d'Alix renoncent tour à tour à leurs droits sur le comté.
Les Savoie sont au cours de cette période les alliés de l'Angleterre. En effet, deux des filles de Béatrice de Savoie, comtesse de Provence, sœur du comte de Savoie Pierre II et de l'ancien archevêque Philippe de Savoie, ont épousé pour l'une Henri III d'Angleterre et la seconde Richard de Cornouailles[5]. Une alliance avec cette maison permettrait d'obtenir une nouvelle protection. La faible probabilité d'avoir à nouveau un enfant, laisse à son fils aîné Othon IV de Bourgogne, né du premier mariage, le champ libre pour garder la possession de la Bourgogne[6].
La comtesse fait son testament durant le mois , à Salins, dans lequel elle institue son fils, Otton, comme héritier du comté de Bourgogne[1]. Le 8 mars 1279 (selon Guichenon)[1], elle meurt à Évian, dans le comté de Savoie, au bord du lac Léman. Son corps est inhumé devant le grand autel de l'abbatiale de Cherlieu[1], près de Besançon.
Son fils Othon IV de Bourgogne lui succède à la tête du comté de Bourgogne.
Notes et références
↑ abcde et fSamuel Guichenon, Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie ou Histoire généalogique de la Royale Maison de Savoie justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monumens, histoires, et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, 1660, pp. 296 (lire en ligne).
↑Emmanuel Davin, « Béatrice de Savoie, Comtesse de Provence, mère de quatre reines (1198-1267) », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, vol. 1, no 2, , p. 176-189 (lire en ligne).
↑Nicole Brocard, Mémoires de la Société pour l'Histoire du Droit et des Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, vol. 63, Dijon, Société pour l'Histoire du Droit et Institutions des anciens pays bourguignons, comtois et romands, , 444 p. (ISBN978-2-901075-32-5, présentation en ligne), « Le comté de Bourgogne dans la tourmente entre 1248 et 1273 ».
↑Paul Cattin, Le château et le pont de Pont-d'Ain au début du XIVe siècle, d'après les comptes de châtellenie, Cahiers René de Lucinge, 4e série no 27, 1991, p. 5.
↑Alain Kersuzan, Défendre la Bresse et le Bugey : Les châteaux savoyards dans la guerre contre le Dauphiné (1282 - 1355), Lyon, Presses universitaires de Lyon, (lire en ligne), p. 29.