Sibylle ou Sibille (parfois Simone) est la fille unique de Guy II de Baugé (aujourd'hui Bâgé), seigneur de Baugé et de Bresse[2], et de Dauphine de Saint-Bonnet[3], que le Père Anselme, La Mure ou encore Samuel Guichenon désignent par Dauphine de Lavieu, dame de Saint-Bonnet[4]. Ces auteurs la font ainsi « vitcomtesse de Lavieu », titre qui en réalité est une invention[3]. L’année de naissance nous est connue puisque Guy de Baugé teste le et lègue l’ensemble de ses biens à l’enfant qui va naître[5]. Par sa mère Dauphine de St-Bonnet, elle est dame de Miribel en Forez.
Ils ont sept[4] ou probablement huit enfants[9], dont deux fils qui seront comte de Savoie : Édouard de Savoie dit « le Libéral » et Aymon de Savoie dit « Aymon le Pacifique », qui règnent successivement à la suite de leur père[4],[7] :
Bonne (v.1275-1294/1300) est mariée par dispense[4], en 1280, à Jean Ier (1264-1282), dauphin du Viennois[10], mais non consommé. Elle est ensuite mariée à Hugues ou Hugonin de Bourgogne († 1324), seigneur de Montbozon, en 1282[4] ;
Aymon, surnommé le Pacifique (1291-1343), devient comte de Savoie, succédant à son frère Édouard[4].
Rattachement de la Bresse à la Savoie
Fille unique et héritière de Guy II sire de Baugé, seigneur souverain de Bresse, Sibylle de Baugé apporte en dot la Bresse à son mariage avec Amédée V de Savoie[7]. La Bresse est alors rattachée à la Savoie.
Bien avant le mariage d'Amédée et de Sybille, en fait depuis la fin du XIe siècle, la Maison de Savoie était déjà implantée dans la région de Belley, le Valromay et la Michaille[12].
Ce mariage et surtout la dot qu'elle implique sont l'œuvre de l'oncle de son mari, Philippe Ier, alors comte de Savoie. À l'époque où il était encore archevêque de Lyon, Philippe s'était fait nommer tuteur des enfants de Renaud IV de Baugé (grand-père de Sibylle), et avait pu œuvrer en tant que régent à la réunion de la Bresse à ses États. Un premier « legs » est effectué en 1266 au nom des enfants de Renaud (oncles et tantes de Sibylle) et au bénéfice de Philippe, le reste du domaine étant rattaché à la Savoie par le mariage de Sibylle[13].
Mort et sépulture
Elle meurt le et est enterrée le 4 juin de la même année dans le cimetière de l'église de l'abbaye d'Hautecombe[6]. Dans son testament, elle lègue des sommes assez importantes à l'abbaye et à d'autres églises du comté[6].
Notes et références
↑Bâgé est la forme moderne du nom de la paroisse puis commune de Bâgé-le-Châtel, en Bresse. Le nom de famille ancien est Baugé, notamment chez Samuel Guichenon.
↑Claudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie : avec pièces justificatives inédites, Chambéry, Puthod, , 741 p. (lire en ligne), chap. XII, p. 193.
↑ a et bEdouard Perroy, Les familles nobles du Forez au XIIIe siècle : essais de filiation, Volume 1, Université de Saint-Étienne, 1976, 958 pages, page 729 (lire en ligne).
↑ abcdefghijkl et mSamuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 367 (Tome Second).
↑Samuel Guichenon, Histoire généalogique de la royale maison de Savoie, justifiée par titres, fondations de monastères, manuscrits, anciens monuments, histoires et autres preuves authentiques, chez Jean-Michel Briolo, (lire en ligne), p. 55.
↑ abc et dClaudius Blanchard, Histoire de l'abbaye d'Hautecombe en Savoie avec pièces justificatives inédites, Chambéry, Puthod, , 741 p. (lire en ligne), chap. XII, p. 176-177.
↑ a et bPierre Duparc, Le comté de Genève, (IXe – XVe siècles), t. XXXIX, Genève, Société d’histoire et d’archéologie de Genève, coll. « Mémoires et documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 244.
↑Emile Bocquillod, Portraits de l'Ain, Bourg-en-Bresse, Voix de l'Ain, société de presse et d'édition de l'Ain, , 446 p. (ISBN2-9504698-0-9), p. 309.