Le film reçoit des critiques plutôt mitigées. Si le film est généralement plébiscité pour la performance en capture de mouvement de Rosa Salazar, les effets visuels ou les scènes d'action, la presse critique les faiblesses de l'intrigue.
Le film est un succès au box-office mondial, mais sa rentabilité est à relativiser en raison d'un budget de production très élevé[2].
Synopsis
L’histoire se passe en 2563, 300 ans après que la Terre a connu une catastrophe appelée « l’Effondrement », consécutive à une guerre contre Mars. Dans la ville d'Iron City, infestée par le crime, le Dr Dyson Ido, médecin spécialisé dans les augmentations biomécaniques, cherche des pièces détachées dans une décharge à ciel ouvert venant de Zalem, dernière cité céleste de la planète, surplombant Iron City, un bidonville regroupant les réfugiés de l'Effondrement, et où chacun rêve d'aller.
Ido trouve le corps d'une cyborg en piteux état. Il va alors la ramener dans sa clinique pour la réparer. La jeune cyborg se réveille, réparée mais amnésique. Le docteur Ido la rebaptise Alita (du prénom de sa fille décédée) et lui fait découvrir le monde dans lequel ils survivent. Mais Alita, qui se découvre des capacités de combat et des performances surhumaines, veut toujours en savoir plus et aller plus loin. Elle fait la connaissance d'Hugo, un jeune revendeur de pièces détachées, qu'il récupère avec des copains sur des cyborgs qu'ils agressent le soir dans la rue, auquel elle se lie rapidement ; il lui confie son ambition d'aller à Zalem.
Alita va tenter de comprendre qui elle est réellement et d'où elle vient. Elle croise la route du terrible Vector, qui contrôle les matches du sport ultrapopulaire et ultraviolent de la ville, le Motorball, qui fournit aux vainqueurs l'occasion d'aller vivre à Zalem.
Source et légende : Version française (VF) sur RS Doublage[7] et version québécoise (VQ) sur Doublage.qc.ca[8]
Production
Genèse et développement
En 1999, Jean-Pierre Dionnet souhaitait acheter les droits de Gunnm pour en faire une adaptation en prise de vues réelles, avec Kirk Wong à la réalisation. Cependant, au moment de signer, les ayants droit lui ont annoncé que « James Cameron [leur] a fait une offre qu'ils ne pouvaient pas refuser ». À propos de Cameron, Jean-Pierre Dionnet se déclare d'ailleurs « un peu choqué qu'[il] ait emprunté quelques idées [de Gunnm] pour [sa série] Dark Angel »[9].
C'est ainsi qu'en 2003, le réalisateur James Cameron annonce la préproduction d'une adaptation de Gunnm[10]. Il s'agit d'un film en prise de vues réelles couplées avec de l'animation 3D[11]. Fin 2008, l'artiste numérique Mark Goerner affirme qu'il travaille sur le projet depuis environ un an et demi mais que, bien qu'une bonne partie de la préproduction soit terminée, aucune sortie n'est alors programmée même après la sortie du film Avatar[12],[13].
En 2009, James Cameron déclare que le travail sur Avatar, avec les différentes technologies utilisées, est bénéfique pour l'adaptation de Gunnm, et que l'équipe de production possède déjà un bon scénario et a réalisé beaucoup de travail sur le design[14]. Il déclare quelque temps plus tard qu'il souhaite adapter les premiers chapitres du récit, notamment le motorball[15]. En 2012, il explique qu'il souhaite se focaliser d'abord sur la production de la franchise Avatar car elle véhicule un message mondial sur l'attitude de l'homme face à la nature, tout en étant un divertissement, alors que Gunnm n'est « qu'une bonne histoire »[16]. En 2013, la production du film est annoncée pour 2017, après la sortie du deuxième volet de la franchise Avatar[17],[18].
Finalement, les quatre suites d'Avatar prévues ne permettant pas à Cameron de se consacrer au projet, il en devient producteur en compagnie de Jon Landau et Robert Rodriguez est choisi pour en assurer la réalisation sur un script de Laeta Kalogridis. La date de sortie du film, nommé Alita: Battle Angel, est annoncée par la 20th Century Fox pour le [19].
Attribution des rôles
Le rôle de Gally, nommée Alita en version anglaise, est interprété par Rosa Salazar[20].
Plusieurs suites ont été envisagées. En avril 2023, le producteur Jon Landau confirme qu'une suite est en développement actif, avec Rodriguez comme metteur en scène, et Rosa Salazar comme actrice principale [35],[36].
Accueil
Sorties
Le film devait initialement sortir aux États-Unis le et en France le . Cependant, en , la Fox annonce plusieurs changements de dates pour ses films. La sortie américaine de Alita: Battle Angel est ainsi décalée au [37]. Le film sort quelques jours avant en Asie (Indonésie, Hong Kong, Corée du Sud, Malaisie…)[6].
Sur l'agrégateur américain Rotten Tomatoes, Alita: Battle Angel obtient 60% d'opinions favorables pour 271 critiques et une notation moyenne de 5,95⁄10[38]. Sur Metacritic, le film décroche une moyenne de 54⁄100, pour 48 critiques[39].
Michael Nordine du site Indiewire donne au film la note « B+ » et écrit qu'il s'agit du meilleur film de Robert Rodriguez depuis Sin City et que le film apporte quelque chose de rare par rapport aux autres films de science-fiction[40]. Dans Variety, Guy Lodge souligne le travail du réalisateur mais regrette un film trop « embrouillé »[41]
En France, le film obtient une note moyenne de 3,5⁄5 sur le site Allociné à partir de l'interprétation de critiques issues de 29 titres de presse[42]. Du côté des critiques positives, Jean Serroy du Dauphiné libéré décrit notamment le film comme « un superbe conte du XXVIe siècle : fantastique, au sens plein du terme ». Dans Les Inrockuptibles, Bruno Deruisseau écrit notamment « Alita est un film à fleur de peau, qui explore le lien et les oppositions entre une enveloppe agressive et son contenant plus doux ». Alexandre Poncet de Mad Movies pense quant à lui que le film est « une fable de science-fiction vertigineuse, techniquement à des années-lumière de ce qui se fait aujourd'hui ». Dans sa critique parue dans 20 minutes, Caroline Vié souligne la prestation de Rosa Salazar« [elle] est la révélation d’Alita: Battle Angel de Robert Rodriguez, tant elle émeut et étonne en gamine cyborg et amnésique en quête de son passé ». Pour Simon Riaux d’Écran large le film est un « blockbuster esthétiquement ambitieux et violemment épique » et un « bel hommage à l'âge d'or du cyberpunk » malgré quelques « bavardages indigestes »[42].
Du côté des avis négatifs, Jérémy Piette de Libération écrit notamment « budget faramineux, scénario bâclé, déluge d’effets spéciaux nauséeux : l’adaptation par Robert Rodriguez du célèbre manga de Yukito Kishiro est une vaste fumisterie ». Dans L'Humanité, Vincent Ostria apprécie le visuel du film mais regrette « le pot-pourri de clichés de SF assez usés ». Antoine Le Fur de L'Express écrit notamment « avec ses personnages manichéens et son scénario sans queue ni tête, ce blockbuster de Robert Rodriguez (passé du statut de sale gosse du cinéma à celui de réalisateur sans personnalité) s'oublie bien rapidement »[42].
Box-office
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↑(en) « Cameron explains why Avatar 2/3 will precede Battle Angel », sur Anime News Network, (consulté le ) : « I see the good the Avatar franchise can do in terms of keeping a world audience cognizant of our relationship with nature, but doing it in an entertainment context. Ultimately I think there's more good to be done there than with Battle Angel. Battle Angel is just a great, kick ass story ».