Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Minervois, un pays de basses collines qui s'étend du Cabardès, à l'ouest, au Biterrois à l'est, et de la Montagne Noire, au nord, jusqu'au fleuve Aude au sud. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rascas, le ruisseau de Canet, le ruisseau Neuf et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Aigues-Vives est une commune rurale qui compte 543 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Aigues-Vivois ou Aigues-Vivoises.
L'altitude de la commune varie entre 55 et 109mètres[2].
L’étang de Marseillette, asséché au XIXe siècle, jouxte le village d'Aigues-Vives. Cette dépression d'environ 2 000 hectares, est irriguée par l'Aude. Les terres sont couvertes de cultures : principalement des vignes et vergers de pommiers. La zone de l'étang asséché de Marseillette affleure les maisons d'Aigues-Vives.
Aigues-Vives se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[3].
Voies de communication et transports
La route D 206 travers la commune du sud-ouest vers le nord-est, en provenance de Badens et en direction de Saint-Frichoux ;
La route D 57 traverse le milieu de la commune du nord vers le sud en provenance de Laure-Minervois et se termine au croisement avec la D 206.
Le Rascas, d'une longueur totale de 12,9 km, prend sa source dans la commune de Villeneuve-Minervois et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette à Puichéric, après avoir traversé 7 communes[7].
Le ruisseau de Canet, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Félines-Termenès et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Argent-Double à Azille, après avoir traversé 6 communes[8].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 555 mm, avec 7,2 jours de précipitations en janvier et 3,3 jours en juillet[9]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Caunes-Minervois à 11 km à vol d'oiseau[11], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 768,1 mm[12],[13]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[14].
Milieux naturels et biodiversité
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 1] est recensée sur la commune[15] :
les « coteaux marneux de Lagardie » (43 ha), couvrant 2 communes du département[16] et une ZNIEFF de type 2[Note 2],[15] :
l'« ancien étang de Marseillette » (2 070 ha), couvrant 6 communes du département[17].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Aigues-Vives.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte de la ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Aigues-Vives est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (96,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (97,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (89,8 %), terres arables (6,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,7 %)[21]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Rascas. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2009 et 2018[24],[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 332 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 332 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 3].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Aquaviva en 893[26], Villa Aquaviva en 988 qui nous informe de l'existence d'une villa gallo-romaine qui deviendra un château, attesté sous la forme Castrum de Aquaviva en 1247.
Aïgue est la forme francisée du terme occitanaiga [ajgɵ] (aïgo) « eau », issu du latin aqua (comme le français eau, anciennement eve, ewe).
Aigues-Vives : « eaux vives »[27], rappelle qu'une source aux eaux jaillissantes se situait en ces lieux et devait être assez caractéristique pour donner ce nom à l'endroit.
Plusieurs communes portent ce même nom dans la région, la page d'homonymies citée en tête d'article en dresse la liste.
Histoire
²Le premier texte attestant de l'existence d'Aigues-Vives, où il est alors transcrit par le latinAquaviva, remonte en 994, selon certains en 993. Il s'agit d'un échange entre Udulgarius, abbé de Caunes (Minervois) et Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne.
En 1902, grâce à Eugène Ressier, Maire, Aigues-Vives est un village électrifié. La S.T.M.F. (Société méridionale de transport de force) fondée en 1900 par Joachim Estrade), installe l'électricité dans le village.
En 1904, Eugène Ressier, Maire, l'eau arrive dans le village . Depuis le puit de la Route de Badens (en 2024 le bâtiment est toujours visible à droite en sortant du village), 14 fontaines et 10 bouches d'eau sont installées à travers les rues et places d'Aigues-Vives.
1944-1946 Émile BONNAFOUS, Président Comité Local de Libération
1947-1959 Paul CAVERIVIERE, S.F. I.O..
1959-1965 Georges MARC, S.F. I.O..
1965-1977 Jean ANDURE.
1977-1981 Jean-Paul COMBES, D.V.G.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[31].
En 2021, la commune comptait 543 habitants[Note 4], en évolution de −4,4 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
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Manifestations culturelles et festivités
Chaque année le deuxième samedi d'octobre, ont lieu les « Cavinades » où les vignerons font déguster leurs vins blanc, rosé ou rouge, vin de pays des Coteaux de Peyriac, ou Minervois.
Chaque année le deuxième dimanche d'octobre se déroule la Fête de la pomme, du vin et du riz.
Santé
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Sports
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En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 345 personnes, parmi lesquelles on compte 76,4 % d'actifs (65,2 % ayant un emploi et 11,2 % de chômeurs) et 23,6 % d'inactifs[Note 6],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 7]. Elle compte 147 emplois en 2018, contre 135 en 2013 et 137 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 228, soit un indicateur de concentration d'emploi de 64,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,4 %[I 8].
Sur ces 228 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 92 travaillent dans la commune, soit 40 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 90,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,9 % les transports en commun, 3,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
Activités hors agriculture
Secteurs d'activités
46 établissements[Note 7] sont implantés à Aigues-Vives au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 8],[I 11].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
46
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
5
10,9 %
(8,8 %)
Construction
14
30,4 %
(14 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
13
28,3 %
(32,3 %)
Activités immobilières
5
10,9 %
(5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
5
10,9 %
(13,3 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
2
4,3 %
(13,2 %)
Autres activités de services
2
4,3 %
(8,8 %)
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 30,4 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 46 entreprises implantées à Aigues-Vives), contre 14 % au niveau départemental[I 12].
Entreprises
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[33] :
Vignobles De La Ferrandiere, culture de la vigne (2 328 k€) ;
EURL Des Quatre Vents, activités de soutien aux cultures (257 k€) ;
Val De Salis, location de terrains et d'autres biens immobiliers (100 k€) ;
SARL Vidotto-Tichit, réparation de machines et équipements mécaniques (96 k€) ;
SAS Le Petit Coutaou, culture de fruits à pépins et à noyau (94 k€).
Agriculture
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[34]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 9] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[35].
1988
2000
2010
Exploitations
66
67
49
Superficie agricole utilisée (ha)
1 138
1230
903
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 66 lors du recensement agricole[Note 10] de 1988 à 67 en 2000 puis à 49 en 2010[35], soit une baisse de 26 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[37]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 138 ha en 1988 à 903 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 17 à 18 ha[35].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Une tour seigneuriale du XIIIe siècle à côté de l'église. La tour (ainsi que l'église et l'ancien château et leurs abords) est inscrite au titre des sites naturels depuis 1942[38].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[36].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Devic & Dom Vaissete, Histoire Générale du Languedoc, Toulouse (Privat) 1872-1885.
Alphonse Mahul, Cartulaire et archives de l'ancien diocèse et de l'arrondissement de Carcassonne, V. Didron libraire/Dumoulin libraire, Paris, 1863, tome 4, p. 3-6(lire en ligne).
Sabarthes, Dictionnaire topographique de l'Aude, Paris (Imprimerie Nationale) 1912.
Auzias & Rancoule, Notes diverses, archéologie gallo-romaine, Aigues-Vives, Société d'études scientifiques de l'Aude à Carcassonne, 1978.
Marie-Elise Gardel, Frédéric Loppe et Corinne Sanchez, Aigues-Vives (Aude), un village en Minervois: Étude historique et archéologique, Amicale laïque de Carcassonne Association Histoire d'Aigues-Vives (Aude), 2008 (ISBN978-2-9502965-1-1)
Abbé Utheza, Monographie d'Aigues-Vives (Aude).
Christophe Monié, Une histoire de l'assèchement de l'étang de Marseillette, la période Camman 1900-1942, Aigues-Vives,