Mayronnes est une commune rurale qui compte 42 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 186 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Mayronnais et Mayronnaises.
L'Orbieu, d'une longueur totale de 84,1 km, prend sa source dans la commune de Fourtou et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Il traverse la commune et se jette dans l'Aude à Saint-Nazaire-d'Aude, après avoir traversé 22 communes[5].
Le ruisseau de Madourneille, d'une longueur totale de 10,1 km, prend sa source dans la commune et s'écoule d'ouest en est. Il traverse la commune et se jette dans l'Orbieu à Saint-Pierre-des-Champs, après avoir traversé 4 communes[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 9 jours de précipitations en janvier et 4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Arquettes-en-Val à 6 km à vol d'oiseau[9], est de 14,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 820,2 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
la « vallée de l'Orbieu », d'une superficie de 17 765 ha, servant d'habitat, entre autres, pour le Barbeau méridional et du Desman des Pyrénées en limite nord de répartition[15]
les « Corbières occidentales », d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[16].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 1[Note 2] est recensée sur la commune[17] :
les « pechs et vallées autour de Mayronnes » (902 ha), couvrant 4 communes du département[18] et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[17] :
les « Corbières centrales » (68 810 ha), couvrant 56 communes dont 54 dans l'Aude et 2 dans les Pyrénées-Orientales[19] ;
les « Corbières occidentales » (59 005 ha), couvrant 66 communes du département[20].
Carte des ZNIEFF de type 1 et 2 à Mayronnes.
Carte de la ZNIEFF de type 1 sur la commune.
Carte des ZNIEFF de type 2 sur la commune.
Urbanisme
Typologie
Au , Mayronnes est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[21].
Elle est située hors unité urbaine[I 1] et hors attraction des villes[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (51,6 %), forêts (43,7 %), cultures permanentes (4,7 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 34 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 34 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 3].
Histoire
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Toponymie
Les mentions anciennes de la localité sont : Airolas cum ecclesia Sancti Adriani 861[28], Cella que dicitur Matrona 892[28], In pago Carcassensi, cella quae dicitur Matrosa, in valle Aquitasia 892-1494[28], Villula de Maironis 1110[28], Ecclesia S. Adriani et S. Mariae de Mairolas 1119[28], Ecclesia de S. Petri et S. Marie de Marolas 1228-1494[28], de Maironis 1237[28], Villa de Marronis 1260[28], Marron 1260-1589[28], de Meyrones 1280[28], De Marmoreis (mauvaise graphie) XIIIe siècle[28], De Mayronis 1351[28], MaizonasXIVe siècle[28], S. André de Maironnes 1416-1494[28], De MeronisXVIe siècle[28], villa de Mayrolas 1521[28], Mayronas, Mayzonas 1538[28], Maironnes 1595[28], Saint André de Mayronnes, annexe de Saint Martin del Poux 1639[28], Mayrones 1740[28], Mairones 1763[28], Mairounos (patois) 1912[28].
Le nom vient sans doute de la divinité gauloise Matrona, "la grande Mère" (voir Maromme, Seine-Maritime). Plusieurs homophones existent en France : Meyronnes dans les Alpes-de-Haute-Provence, Meyronne dans le Lot, le hameau de Meyronne à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence), rivière et hameau Meyronne à Venteuges (Haute-Loire).
Ces toponymes avec une racine May- sont souvent liés au pastoralisme et à la transhumance[réf. nécessaire]. Comme la culture de l'olivier, le pastoralisme s'est effacé au XIXe siècle pour une monoculture viticole. La vigne a fait fuir le mouton alors que cet animal avait été pour la région une grande source de profit[29].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mars 2001
mars 2008
Jeannette Gaschard
mars 2008
mars 2014
Claude Joubert
mars 2014
mai 2020
Bernard Cambra
mai 2020
En cours
Stéphane Poissy
Les données manquantes sont à compléter.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2021, la commune comptait 42 habitants[Note 4], en évolution de +27,27 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 22 personnes, parmi lesquelles on compte 69,6 % d'actifs (52,2 % ayant un emploi et 17,4 % de chômeurs) et 30,4 % d'inactifs[Note 5],[I 2]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 5]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 12 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 11, soit un indicateur de concentration d'emploi de 126,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 47,1 %[I 6].
Sur ces 11 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 58 % des habitants[I 7]. Pour se rendre au travail, 58,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues et 41,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 8].
Activités hors agriculture
Deux établissements[Note 6] seulement relevant d’une activité hors champ de l’agriculture sont implantés à Mayronnes au [I 9].
La commune est dans la « Région viticole » de l'Aude, une petite région agricole occupant une grande partie centrale du département[34], également dénommée localement « Corbeilles Minervois et Carcasses-Limouxin »[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 8] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 9] (quatre en 1988). La superficie agricole utilisée est de 401 ha[36],[Carte 7],[Carte 8].
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[35].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )