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Ce sont principalement des artistes et écrivains belges et français qui ont suivi ce courant.
Historique
En histoire de l'art, le regard que portent les créateurs occidentaux sur l'Afrique est longtemps réservé à une élite. Au XIXe siècle, la presse véhicule de son côté auprès d’un plus grand public des images bien éloignées de la réalité à coup de gravures illustrant des récits grandiloquents teintés de fantastique et d'horreur qui constituent un « prisme déformant », explique Lynne Thornton (1998). Ce mode de perception va dominer durant plusieurs décennies les imaginaires européens, en même temps que se forment les empires coloniaux britannique et français, lesquels absorbent la quasi-totalité du continent.
De même que l'orientalisme consacre tout un courant de peintres et d'écrivains, l'africanisme peut être défini comme un élan nouveau et sincère : pinceaux et plumes accompagnent l'explorateur du « Continent Noir », et leurs productions sont plus documentaires que politiques. Belges, Britanniques, Français, mais aussi Allemands, Italiens ou Suisses, dans les années 1860-1880, montent des missions d'explorations gouvernementales et privées à prétentions scientifiques, accompagnés de dessinateurs et de rédacteurs. Les rapports sont publiés à petit nombre d'exemplaires ; des collectionneurs d'objets émergent, les premières études africaines voient le jour. Les peintres voyageurs commencent à partir d'eux-mêmes pour l'Afrique, comme autrefois on partait faire le Grand Tour en Italie, ils sont les premiers à s'affranchir des images stéréotypées. Ils sont à la recherche des couleurs, des grands espaces, des coutumes tribales ; ils ne cherchent pas à représenter les « bienfaits de la civilisation occidentale », mais tentent de peindre ce qu'ils voient, quand d'autres, restés en Europe, ne faisaient qu'imaginer[1].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Hubert Coenen, Marc Lambrechts, Marcel Luwel (et al.), L'Orientalisme et l'Africanisme dans l'art belge - 19e et 20e siècles, catalogue de l'exposition à Bruxelles du au , CGER, Bruxelles, 1984, 232 p.
Gaston-Denys Périer, « Nos artistes en Afrique », in La Revue coloniale belge, no 153, 1952, p. 144
Gaston-Denys Périer, « 1er Salon de peintures et sculptures d'inspiration congolaise », in Belgique d'Outremer, no 298, , p. 46-47
(nl) Arthur-Kamiel Rottiers, « Belgische Schilders in Kongo. Een appreciatie », in Band, no 9, , p. 337-338
Jean-Pierre de Rycke, Africanisme et modernisme : la peinture et la photographie d'inspiration coloniale en Afrique centrale (1920-1940), European Interuniversity Press, 2010, 380 p. (ISBN978-9052016870)