Elle fut dévastée par les Vikings et restaurée par Albert Ier de Vermandois, en 977 qui la dota de biens importants. Cette donation fut confirmée par Herbert III de Vermandois, et Lyndulphe, évêque de Noyon, les fils d'Albert. Elle possédait des biens à Aizecourt, Dury, Nesle, Étinehem, Allaines, Halles et Viviers (près de Péronne), Doingt… Cette donation fut confirmée par une bulle du pape Grégoire VI en 1046[1]. Au Xe siècle, l'abbaye bénéficia de la bienveillance et de la générosité d'Eilbert de Péronne et de son épouse Ersende. Ils financèrent la construction de deux oratoires dédiés à saint Gilles et saint Thomas. Ces oratoires furent détruits au XIe siècle pour laisser place au dortoir des moines avec le consentement d'Adélaïde, châtelaine de Péronne. Pierre l'Ermite y aurait été moine au XIe siècle[2].
L'abbaye possédait un certain nombre de pieuses reliques ramenées de Terre sainte par les croisés. Le moine Timothée les avait inventoriées : outre un morceau de la Vraie Croix, un morceau des clous, un fragment de la couronne d'épines, des langes de Jésus, une pierre du calvaire, une pierre du Saint-Sépulcre, un morceau de la crèche de Jésus.
Elle fut de nouveau détruite en 1635 et les moines l'abandonnèrent de 1635 à 1639 et de 1673 à 1678 pour se réfugier à Péronne.
L'église était en ruine depuis la fin du XVIIe siècle[1]. La mense abbatiale s'élevait à 29 000 livres, la mense monacale à 15 000. En 1782, l'Almanach royal estima le revenu de l'abbaye à 21 000 livres.
Disparition de l'abbaye à la Révolution française
À la Révolution française, l'abbaye devint bien national et fut vendue aux enchères par lots. Le village de Mont-Saint-Quentin construit le long de la route de Bapaume devint une commune qui fut rattachée à celle de Péronne en 1962.
Florence Charpentier et Xavier Daugy, Sur le chemin des abbayes de Picardie, histoire des abbayes picardes des origines à nos jours, Amiens, Encrage Edition, 2008 (ISBN978 - 2 - 911 576 - 83 - 6)
↑ ab et cAbbé Paul Decagny, L'Arrondissement de Péronne ou recherches sur les villes, bourgs, villages et hameaux qui le composent, Amiens, 1844
↑Jules Dournel, Histoire générale de Péronne, Péronne, 1879, J. Quentin imprimeur
↑Adolphe de Cardevacque, L'abbaye de Saint-Vaast, monographie historique, archéologique et littéraire de ce monastère, Volume 1, Arras, 1865, p. 247 à 253, lire en ligne
↑Généalogie de la Maison d'Estrées par Etienne Pattou