Au Ve siècle un moine nommé Agapit fonde une petite communauté sous le vocable de Saint-Saturnin.
En 480, il la confie à un jeune moine du nom d'Adjutor, qui prend le nom de Maixent. Un monastère est édifié qui va devenir une abbaye vers 500, où il reçoit Clovis. Il meurt en odeur de sainteté le . Saint-Saturnin va alors prendre le nom de son fondateur, Saint-Maixent.
Grâce aux donations des rois mérovingiens, l'abbaye devient prospère et renommée aux VIe et VIIe siècles. Léger, abbé de Saint-Maixent, devient évêque d'Autun. Poursuivi par la haine d'Ébroïn, maire du palais, auquel il s'est opposé, il est envoyé en exil à Fécamp avant d'être décapité. Son corps est ramené à l'abbaye de Saint-Maixent où il est enterré, la crypte du VIIe siècle où étaient déposées ses reliques est toujours visibles.
Les invasions normandes entre 848 et 866 vont forcer les moines à quitter l'abbaye. Ils emportent avec eux les reliques de saint Maixent et saint Léger. Ils n'y reviennent qu'en 924.
Construction de l'abbatiale romane
L'église est construite en 940 sur l'emplacement de la cellule de Maixent, elle abrite les reliques de saint Maixent et saint Léger d'Autun et fut détruite par un tremblement de terre en 1059. Plusieurs incendies ont ravagé l'abbaye et la ville en 1075, 1082, 1085 et 1116.
L'abbatiale est reconstruite entre 1093 et 1134 dans un style roman, elle conserve les parties plus anciennes de la crypte. La forme romane sera conservée jusqu'à la Renaissance.
Reconstruction de l'abbatiale
La ville est pillée par les protestants en 1562. Elle est prise par les troupes du prince de Condé en 1568, l'abbaye fut à nouveau détruite par les calvinistes le 22 septembre 1568 en sapant toutes les piles de la nef centrale de l'église romane ainsi que celles du chœur. Elle est reprise par les catholiques en 1569, puis reperdue avant d'être reprise en 1574 par le duc de Montpensier.[réf. nécessaire]
En 1633, l'abbaye est reprise par la congrégation de Saint-Maur qui la réforme. Elle entreprend d'en relever les ruines et confie la reconstruction à l'architecte François Le Duc dit Toscane[1] (il travaille simultanément à la reconstruction de l'abbaye de Celles-sur-Belle[2], dont il semble qu'il n’en ait été que le maître d’œuvre, sur des plans réalisés par le père Randon[3]). Le Duc travaille dès 1668 à la cette reconstruction[2]. La première pierre est posée le par le duc de Mazarin. La première messe solennelle y est dite le 3 août 1682[4]. L'architecte a conservé les bases romanes de l'abbatiale et l'a bâtie dans un style gothique.
La crypte souterraine abritant les tombeaux de saint Maixent et saint Léger est reconstruite et redécorée en 1681.
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Galerie
Bâtiments de l'abbaye.
Nef de l'abbatiale.
Notes et références
↑[Crozet 1951] R. Crozet, « Notes sur François Le Duc dit Toscane et sur son fils Pierre, architectes en Poitou », Bulletin de la Société des antiquaires de l'Ouest et des musées de Poitiers, , p. 870- (lire en ligne [sur gallica], consulté le ), p. 871.
Yves Blomme - Poitou gothique, p. 311-321, éditions Picard (collection Les Monuments de la France gothique), Paris, 1993, (ISBN978-2-7084-0439-7)
P. Buéguinier, C. Desaivres, Saint-Maixent l’École, Geste éditions, La Crèche, 2010.
J. Fouchier, L’Abbaye de Saint-Maixent, édition du terroir, Niort, 1993.
J. Giyonnet, Histoire de Saint-Maixent, Bissaud, Poitiers, 1978.
Yvonne Labande-Mailfert - Poitou roman - p. 42 - éditions Zodiaque (collection "la nuit des temps" no 5) - La Pierre-qui-Vire - 1957
Isabelle Oberson, Yves Blomme, « Saint-Maixent, église abbatiale », dans Congrès archéologique de France. 159e session. Monuments des Deux-Sèvres. 2001, Société française d'archéologie, Paris, 2004, p. 277-298