Janvier : Ronald Reagan décide d’accorder la priorité à une réforme fiscale qui doit avoir un effet neutre sur les entrées et ne peut en aucun cas résorber le déficit.
22 septembre : accords du Plaza entre les États-Unis, le Japon, la RFA, le Royaume-Uni et la France : le nouveau secrétaire au trésor James Baker exprime son intention de réaliser un « atterrissage en douceur » du dollar, dont la parité trop élevée nuit aux exportations. 10 milliards de dollars sont injectés sur le marché des changes pour favoriser la dépréciation du dollar vis-à-vis du yen et du deutsch Mark. Cet accord est suivi des Accords du Louvre qui met fin à cette intervention sur le marché des changes. Mais l'absence de coordination des différents Etats du G7 provoquent un krach boursier en 1987 et l'explosion de la Bulle spéculative japonaise en 1990, mettant fin au miracle économique japonais.
22 octobre : plan Baker pour faciliter le règlement de la dette des pays sous-développés.
2 décembre : loi Gramm-Rudman (GRH) à l’initiative du Congrès. Le déficit du budget fédéral qui s'aggrave depuis 1969 représente une charge de plus en plus lourde pour l'économie américaine (hausse des taux d'intérêt, baisse de l'épargne privée). Les efforts infructueux du gouvernement et du Congrès à diminuer durablement les déficits aboutit à cette initiative parlementaire.
Cette loi réaffirme l'objectif de rétablir l'équilibre budgétaire de l'Etat.
Désormais, tout dépassement budgétaire supérieur aux objectifs fixés par la loi donnera autorisation au General Accounting Office (organe budgétaire du pouvoir législatif) à réaliser des réductions progressives et automatiques si nécessaire des dépenses fédérales, les coupes étant réparties de façon égale entre les dépenses militaires et sociales.
Si la loi GRH peut paraître ambitieuse, elle exclut de facto de nombreuses dépenses de son champ d'application (dépenses de sauvetage d'organismes privés, report de dépenses sur l'exercice budgétaire suivant), rendant son efficacité limitée.
Économie et société
Le taux de pauvreté est de 13 % au milieu des années 1980.
Aggravation du déficit commercial.
Concentration des compagnies de transport aérien à la suite d’une prolifération d’absorptions et de fusions. American Airlines, la principale compagnie, adopte une structure de tarifs que les autres transporteurs adoptent volontiers.