10e régiment de tirailleurs sénégalais

10e régiment de tirailleurs sénégalais
Image illustrative de l’article 10e régiment de tirailleurs sénégalais
Insigne régimentaire du 10e régiment de tirailleurs sénégalais.

Création 1919
Dissolution 1946
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment de tirailleurs sénégalais
Rôle Infanterie
Garnison Tunisie (1922-1940)
Devise Impavidum ferient bella
Inscriptions
sur l’emblème
La Somme 1916
L'Aisne 1918
La Marne 1918
Levant 1920-1921
Guerres Guerre franco-syrienne
Guerre du Rif
Seconde Guerre mondiale
Insurrection algérienne de 1945
Fourragères aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918

Le 10e régiment de tirailleurs sénégalais (10e RTS) est un régiment des troupes coloniales françaises.

Créé en 1919, il opère pendant l'entre-deux-guerres en Rhénanie occupée, au Levant français, en Tunisie et au Maroc. Dissous fin 1940, il est recréé de 1943 à 1946 en Algérie.

Création et différentes dénominations

Chefs de corps

  • 1919: Lieutenant-colonel Eugène Mativat
  • 1930-1931 : colonel Louis Mury

Historique des garnisons, combats et batailles du 10e RTS

Entre-deux-guerres

Le régiment est formé à Fréjus[1] le à partir des 53e, 61e et 64e bataillons de tirailleurs sénégalais, qui deviennent les 1er, 2e et 3e bataillons du régiment[2].

À partir du , le régiment prend garnison à Mayence[2], dans le cadre de l'occupation de la Rhénanie après la Première Guerre mondiale menée par l'armée française du Rhin[3]. En juin 1920, il part pour le Levant français, où il combat la révolte alaouite lancée en 1919 par Saleh al-Ali[2] et dans la guerre franco-syrienne[4].

Le 15 avril 1922, il part pour la Tunisie, et s'installe à La Goulette, Tunis et Bizerte[2]. Du au , le 10e RTS porte le nom de 10e régiment de tirailleurs coloniaux[5].

En avril 1925, le 1er bataillon du 10e RTC part pour Fez, où il participe aux opérations de la guerre du Rif pendant deux mois. Il subit de lourdes pertes pendant la bataille de l'Ouergha[2].

Seconde Guerre mondiale

En 1939, le régiment est toujours à La Goulette, Tunis et Bizerte[6] et fait partie de la division de Sousse, qui devient à la mobilisation la 88e division d'infanterie d'Afrique. Le , il est dissous et forme le 43e régiment d'infanterie coloniale[5].

Il est recréé au Maroc le par renommage du 17e régiment de tirailleurs sénégalais[1],[5]. Il rejoint en août 1943 Alger où il sert de régiment de souveraineté[1],[7].

De 1945 à nos jours

Il participe à la répression de Sétif, Guelma et Kherrata[8]. Il est finalement dissous le [5] et ses hommes rejoignent le 15e RTS[1].

Traditions

Drapeau du régiment

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9] :

Les inscriptions La Somme 1916, L'Aisne 1918 et La Marne 1918 correspondent aux combats des 53e, 61e et 64e BTS[10].

Décorations

Le régiment conserve la fourragère aux couleurs de la croix de guerre 1914-1918 qu'ont reçue pendant la Première Guerre mondiale les 53e, 61e et 64e BTS[2].

Insigne

L'insigne est réalisé en 1939 et fabriqué par Drago[5].

Ancre chargée d’une carte de France et d'un paysage africain, ainsi que d’un bateau fendant des flots bleus, avec une croix de Lorraine en chef. Il porte la devise Impavidum ferient bella, « impassible il combat », devise inspirée d'un vers d'Horace[5],[11].

Personnalité ayant servi au régiment

Notes et références

  1. a b c et d Jacques Sicard, « Les tirailleurs sénégalais et leurs insignes, 1919-1946 », Armes Militaria Magazine, no 114,‎ , p. 45-51
  2. a b c d e et f « Nos forces militaires en Tunisie et les grandes manœuvres », Le Monde colonial illustré, no 75,‎ , p. 284-287 (lire en ligne)
  3. Faye 2018, p. 168.
  4. Faye 2018, p. 218.
  5. a b c d e et f Henri Vaudable, Histoire des troupes de marine, à travers leurs insignes: Des origines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-092-3, lire en ligne), p. 56
  6. Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  7. Paul Gaujac, « L’ armée coloniale se prépare pour la bataille de Provence », Ancre d'or Bazeilles, no 341,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  8. Jean-Charles Jauffret, La Guerre d'Algérie par les documents : L'avertissement, 1943-1946, Service historique de l'Armée de terre, (ISBN 978-2-86323-053-4, lire en ligne), p. 285-306
  9. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  10. Faye 2018, p. 211.
  11. Faye 2018, p. 269.

Voir aussi

Bibliographie

  • Ousseynou Faye, Les tirailleurs sénégalais entre le Rhin et la Méditerranée, 1908-1939: parcours d'une aristocratie de la baïonnette, Éditions L'Harmattan, coll. « Études africaines », (ISBN 978-2-343-14081-0).

Articles connexes