Ce réseau comporte cinq branches au départ de Limoges, mais peut être étendu à huit à neuf branches si l'on considère l'ensemble des lignes desservies par des trains directs au départ de Limoges. Ces neuf branches sont encore au moins en partie desservies par des trains en 2025.
Description
La gare de Limoges-Bénédictins, principale gare de Limoges, est au cœur d'une étoile ferroviaire à neuf branches. La liste suivante décrit les cinq branches et leurs ramifications formant un total de neuf branches en mentionnant leurs directions principales, à partir du nord et dans le sens horaire :
La première branche de ce qui constitue ensuite l'étoile ferroviaire de Limoges est créée en juin 1856, avec l'ouverture de la portion de la ligne reliant Vierzon à Limoges.
En avril 1875, une nouvelle branche au départ du centre de Limoges est créée, avec la mise en service de la ligne reliant Limoges-Montjovis à Angoulême, raccordée rapidement à la gare des Bénédictins. En décembre de la même année, une branche annexe est connectée à la ligne de Périgueux à Nexon, et permet dès lors de rallier gare de Brive-la-Gaillarde par Saint-Yrieix et Pompadour.
D'autres lignes sont créées dans le dernier quart du XIXe siècle : c'est le cas vers Eymoutiers puis Meymac et Ussel (1881-1886). Deux autres liaisons sont raccourcies : vers Poitiers par l'ouverture de la ligne du Dorat à Limoges-Bénédictins (1880-1881), et vers Brive par la création de la section Limoges-Uzerche-Brive en 1891.
Ce réseau est même enrichi par la mise en service des lignes secondaires des Chemins de fer départementaux de la Haute-Vienne, qui pendant les premières décennies du XXe siècle, permettent de rallier les campagnes haut-viennoises au départ de Limoges.
Démantèlement partiel
Face à la dégradation de l'infrastructure, plusieurs chantiers de maintenance sont engagés au début des années 2020[1].
Plusieurs des branches de l'étoile sont toutefois menacées dans les années 2010 et 2020, par leur vétusté et le retrait temporaire des dessertes ferroviaires (c'est le cas de la ligne d'Angoulême, et de celle de Pompadour).
Si les lignes de cette étoile ont été relativement épargnées au fil de la réduction du réseau ferré national, jusqu'au milieu du XXe siècle, les dessertes s'en sont elles trouvées profondément modifiées, marquées d'une part par la difficulté du désenclavement de la région et de son intégration au réseau national et européen, et d'autre part par un effort de constitution autour d'un réseau régional (TER Limousin, puis TER Nouvelle-Aquitaine).
Ce patrimoine ferroviaire dense pousse certains acteurs à envisager une desserte fine du territoire haut-viennois et de l'agglomération de Limoges, sans rupture de charge, par le biais d'un tram-train, notamment défendu par le collectif BSP[2].
En juin 2023, la municipalité de Limoges s'engage formellement et à l'unanimité à soutenir le projet de tram-train métropolitain défendu par le collectif BSP[3].
La députée de Haute-Vienne Manon Meunier dépose un amendement à la proposition de loi sur les services express régionaux métropolitains (SERM), qui permet aux communautés urbaines, comme celle de Limoges, d'être concernées par le dispositif[3]. D'abord écarté des perspectives de financement[4], le projet de RER métropolitain limougeaud, élargi au territoire du Périgord, retrouve une existence dans les discours de l'administration fin novembre 2024, dans l'attente de moyens financiers associés[5].
La mise en service de rames légères constitue aussi un motif d'espoir pour le maintien et la modernisation de l'étoile ferroviaire de Limoges[6].