Émile Trolliet effectue ses études au petit séminaire[2] du Rondeau (Grenoble) de 1868 à 1874 où il obtient son baccalauréat ès lettres.
Il entre alors comme vétéran de la classe de rhétorique au lycée de Grenoble et enfin en 1875 au lycée Charlemagne. Tout en suivant les cours du Lycée Charlemagne, il est élève interne[3] d'une institution du Marais, aujourd'hui disparue.
Professeur
Ayant échoué au concours de l'école normale supérieure à deux reprises, il devient brièvement précepteur. Son ancien proviseur de Charlemagne, M. de Broca, le nomme dès le , maître auxiliaire, jusqu'en 1878 où il obtient un poste de professeur de lettres au collège de Châtellerault[4]. Il en profite pour devenir en 1879 licencié ès lettres à Poitiers.
Il quitte Laval pour le lycée de Nîmes en 1885, où il est nommé professeur de rhétorique. C'est là qu'il achève son premier volume de vers : Les Tendresses et les cultes. À Nîmes, il ne se plaît guère[9].
En 1888, il est nommé professeur de seconde au Collège Stanislas, à Paris, où il enseigne jusqu'à sa mort en 1903, étant devenu en 1894 professeur de la classe de rhétorique. Il publie deux volumes de vers, La Vie Silencieuse puis la Route fraternelle, ainsi que de prose, L'Âme, qui paraît en 1894, et Médaillons de Poètes, essai de critique.
Il publie également dans : Le Moniteur universel, L'Union pour l'Action Morale, Le Sillon, Le Foyer du Soldat, La Paix par le Droit, La Coopération des Idées, L'Écho de la Semaine, La Correspondance Universitaire, L'Éducation Moderne, et La Revue Suisse, la plupart orientées vers la beauté, la fraternité sociales, la paix.
Beaumarchais, ses drames et sa théorie du drame, 1887 ; In-8 °, Extrait de la Revue d'art dramatique, - ;
La Vie silencieuse, poésies, 1881-1891, Paris : Perrin, 1892, In-16, 240 p. ;
L'Âme d'un résigné, Paris : Perrin, 1895, In-16, 204 p. ;
Souvenir du . [Hommage à Edmond Rostand, par Émile Trolliet. - Aux élèves du Collège Stanislas, par Edmond Rostand.],Paris : impr. de F. Levé, 1898, In-8° , 8 p.; Extrait de l' Annuaire de l'Association amicale des anciens élèves du Collège Stanislas ;
Médaillons de poètes, 1800-1900, la génération romantique, la génération parnassienne, la génération contemporaine, Paris : A. Lemerre, 1900, In-18, 428 p. ;
La Route fraternelle, Paris : A. Lemerre, 1900, In-18, 211 p. ;
H. de Bornier, 1901 ; In-8 °, Extrait de la Revue des poètes ;
Souvenir du . Cérémonie de la pose d'une plaque commémorative à Eugène Manuel, par la Société historique d'Auteuil et de Passy... [Discours par Adrien Dupuy, Léon Vaquez, Maurice Castellar. Au poète Eugène Manuel, par Émile Trolliet.], Paris, 1902, In-8°, 19 p., Extrait du "Bulletin de la Société historique d'Auteuil et de Passy", no 38, 4e trimestre 1901. - Extrait du Bulletin de la Société ;
La Paix dans la nation et entre les nations, Besançon : impr. de Dodivers, 1902, In-16, 52 p.
Bibliographie
Olivier Billaz, Un idéaliste, Émile Trolliet (1856-1903) : œuvres choisies, avec une biographie d'É. Trolliet, Paris : Plon ; Grenoble : A. Gratier & J. Rey, 1905, 358 p. ; in-8, Éd. de la Revue idéaliste. ;
G. Walsh, Poètes d'hier et d'aujourd'hui; morceaux choisis accompagnés de notices bio- et bibliographiques et de nombreux autographes : supplément à l'Anthologie des Poètes français contemporains, Paris, Librairie Delagrave, 1906, p. 45-48[10] ;
Lucien Viborel, Les Fleurs du Bien : Anthologie de poésie catholique des XIXe et XXe siècles, Paris, éditions Jacques Lanore, 2005, p. 78.
Notes et références
↑Archives de Paris Acte de décès no 171 dressé le 26/01/1903, vue 23 /31
↑Il trouva chez M. et Mme Joran, qu'il avait connus à Laval, et qui vinrent, plus tard, habiter Paris, une seconde famille, où, comme il aimait à le répéter « des parents de choix. » C'est dans le salon de Mme Joran qu'il conçut l'idée de l' Ame d'un résigné et qu'il rencontra les principaux personnages de ce roman.
↑Cependant il y connut Frédéric Mistral, Joseph Roumanille et Armand de Pontmartin, qui le mit en relation de correspondance avec Richardet, alors directeur du Téléphone. Ainsi se nouèrent les liens qui devaient unir, plus tard, Trolliet à cette Revue, devenue en 1893 la Revue idéaliste.