En décembre 2008, une crise politique éclate en raison de la volonté des partis d'opposition de former une coalition pour renverser le gouvernement Harper afin de contrer son projet d'abolition des subventions aux partis politiques.
Candidats indépendants et sans appartenance (61 candidats)
Circonscriptions convoitées
Ci-dessous, est une liste des circonscriptions qui ont été perdues par chaque parti aux élections de 2008. Sont énumérés le nom de la circonscription, suivi du nom du parti politique qui a gagné cette circonscription (entre parenthèses) et le pourcentage du vote par lequel le parti a perdu.
Ces circonscriptions pouvaient être convoitées par les partis parce qu'elles avaient été perdues par un faible pourcentage lors de la 40e élection fédérale.
Jusqu'à 15 circonscriptions sont présentées, avec une victoire par une marge de moins de 15 %.
L'astérisque indique que le député sortant ne briguait pas sa réélection.
Il est écrit entre parenthèses si le parti a réussi à gagner la circonscription.
Les ministres du cabinet suivants ont été élus par une marge de moins de 10 % en 2008.
Gail Shea, ministre des pêches et océans (réélue): 0,3 % de plus que le libéral à Egmont, Î.-P.-E
Denis Lebel, ministre d'État (Agence de développement économique du Canada pour les régions du Québec) (réélu): 3,9 % de plus que le Bloc québécois à Roberval—Lac-Saint-Jean, QC
Gary Lunn, ministre d'État (Sport) (défait): 4,7 % de plus que le libéral à Saanich—Gulf Islands, C-B
Leona Aglukkaq, ministre de santé (réélue): 5,4 % de plus que le libéral à Nunavut, NU
Diane Finley, ministre des ressources humains et développement des compétences (réélue): 8,48 % de plus que le libéral à Haldimand-Norfolk, ON
Lawrence Cannon, ministre des Affaires étrangères (défait): 8,5 % sur le candidat libéral à Pontiac, QC
Peter Kent, ministres d'État pour les Affaires étrangères (Amérique) (réélu): 9,58 % de plus que le candidat libéral à Thornhill, ON.
Députés qui ne se présentaient pas à leur réélection
Au cours de la 40e législature, l'appui de l'opinion publique pour le Parti conservateur fluctue entre 30 % et 40 %. Un sondage montre que les conservateurs atteignent plus de 50 % après que le Parti libéral et le NPD ont proposé une coalition. Au Canada, un pourcentage de 40 % des votes est habituellement considéré suffisant pour former un gouvernement majoritaire. Pendant ce temps, l'appui de l'opinion publique pour le Parti libéral varie entre 25 % et 35 %, le NPD demeure entre 15 % et 20 %, et le Bloc et le Parti vert autour de 10 %.
À partir de la troisième semaine de la campagne électorale, après la télédiffusion du débat des chefs, l'appui au NPD monte de 20 % à 30 % dépassant le Parti libéral qui perd des points, de même que les autres partis.
Parti conservateur du Canada
Nouveau parti démocratique
Parti libéral du Canada
Bloc québécois
Parti vert du Canada
Résultats
Les conservateurs, en tête dans les sondages pendant toute la campagne, réussissent à remporter 166 sièges soit assez pour former le premier gouvernement majoritaire depuis leur arrivée au pouvoir en 2006. Les conservateurs obtiennent ce résultat notamment en gagnant des sièges à Toronto et sa banlieue. En revanche, ils perdent plus de la moitié de leurs sièges au Québec face au NPD.
Le NPD remporte 59 des 75 sièges du Québec : auparavant, il n'avait réussi qu'à gagner un seul siège dans cette province lors d'élections générales. Cette « vague orange » québécoise et une hausse dans le reste du pays permet au NPD de remporter 103 sièges, plus du double de son précédent record de 43 sièges en 1988, et de former pour la première fois l'Opposition officielle. On a aussi parfois désignés les nouveaux députés NPD au Québec comme les « oranges bleues ».
Avec 34 sièges, le Parti libéral connait le pire résultat de son histoire : c'est la première fois que les libéraux ne forment pas soit le gouvernement soit l'opposition officielle. Ils s'effondrent notamment à Toronto et Montréal, deux bastions traditionnels. Le chef du Parti libéral Michael Ignatieff n'est pas réélu dans sa circonscription de Etobicoke—Lakeshore.
Le Bloc québécois, qui dominait la scène fédérale au Québec depuis 1993, est décimé : il perd 43 sièges et est réduit à seulement 4 députés et perd ainsi son statut de parti reconnu à la Chambre des communes. Les bloquistes sont victimes des gains du NPD et le chef du parti, Gilles Duceppe, perd son siège de Laurier—Sainte-Marie.
Enfin, le Parti vert perd des voix par rapport à 2008. Mais en concentrant ses moyens dans la circonscriptions de Saanich—Gulf Islands le parti réussit à y faire élire sa cheffe Elizabeth May : c'est la première fois que les verts font élire un député à la Chambre des communes.
Résultats par circonscription.
Carte des circonscriptions.
Répartition des voix.
Sièges à la Chambre des communes à l'issue des élections.
↑Vocabulaire de procédure parlementaire : outrage au Parlement : Tout acte ou toute omission allant à l'encontre de l'autorité ou de la dignité du Parlement, y compris la désobéissance à la volonté de la Chambre ou la diffamation à son endroit ou à l'endroit des députés.
↑André Forbes de Manicouagan a reçu l'investiture libérale mais a perdu le soutien du parti après sa nomination. Il a mené campagne comme indépendant. Il est listé ici comme libéral car c'est ainsi qu'il apparaissait sur le bulletin.