King choisit de s'accrocher au pouvoir avec l'aide des progressistes. Idéologiquement proches des libéraux, les progressistes appuient la formation du gouvernement minoritaire de King.
Ce plan se complique par le fait que son parti a perdu l'élection et que King lui-même a été défait dans sa circonscription. Furieux de la manœuvre de King, Meighen exige sa démission du poste de Premier ministre. King demande à un député libéral de Prince Albert (Saskatchewan) de démissionner pour qu'il puisse se faire élire dans une élection partielle ; Prince Albert était l'une des circonscriptions les plus sûres au Canada pour les libéraux et King y est élu facilement.
Une note intéressante sur l'élection partielle : le candidat conservateur se présentant contre King est John Diefenbaker. Diefenbaker n'a aucune chance contre King en 1925, mais il gagne la circonscription, et le poste de premier ministre, des années plus tard.
Au retour de King aux communes, un énorme scandale éclate au grand jour lorsqu'on découvre qu'un des ministres qu'il avait nommé accepte des pots-de-vin. Anticipant une défaite en Chambre, King demande au gouverneur général, le vicomte Byng de Vimy, de déclencher une élection. Le gouverneur général refuse, et King démissionne.
King n'était nullement militant, mais il voit dans cette décision une interférence en politique canadienne par un officiel nommé par un pouvoir étranger. King démontre une passion qui lui est rare et réussit à se rallier les progressistes ; il défait Meighen sur un vote de confiance après seulement quelques mois. Cette fois, Byng déclenche une élection.