Elle est la seule église en Normandie à porter le nom de saint Vivien, dont les reliques ont été apportées à Rouen en 1459[1]. Elle possède trois nefs.
Il existait déjà au début du XIIIe siècle une petite chapelle, qui serait une fondation de l'abbaye de Saint-Ouen. Elle en possédait par ailleurs le patronage.
En 1230, Saint-Vivien devient une paroisse intra-muros. L'église servit d'église abbatiale à Saint-Ouen quand celle-ci a brûlé. En 1358, elle est entièrement reconstruite. Elle se compose de 2 nefs et d'un clocher. Elle est consacrée par l'évêque d'Avranches[3].
Située dans un quartier de drapiers florissant, elle s'agrandit au milieu du XVe siècle. En 1560, les calvinistes ont causé des dégâts à l'église. Au XVIe siècle, les nefs sont prolongées et une nouvelle nef est construite au sud. En 1636, la nef centrale est exhaussée, à la suite de la construction d'une maison de rapport le long des murs de l'église. Elle prend alors son aspect actuel.
Le prolongement de la rue Armand-Carrel en 1880 a détruit les maisons situées autour de l'église et dégagé un parvis. Par la suite, Lucien Lefort, architecte, a réalisé un porche pour l'église.
Aujourd'hui, on peut remarquer sur le mur nord de l'église le long de la rue Saint-Vivien, donnant vers le quartier Croix de Pierre, les restes de la fontaine Saint-Vivien ainsi qu'un tour, qui permettait de recueillir les bébés abandonnés.
↑François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, , 200 p. (ISBN2-906258-84-9, OCLC496646300, lire en ligne), p. 96
Annexes
Bibliographie
François Lemoine et Jacques Tanguy (préf. Guy Pessiot), Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, Éditions PTC, , 200 p. (ISBN978-2-906258-84-6, lire en ligne), p. 96-97
Yves Bottineau-Fuchs, Haute-Normandie gothique : Architecture religieuse, Paris, Éditions A. et J. Picard, coll. « Les Monuments de la France gothique », , 403 p. (ISBN2-7084-0617-5, ISSN0986-4881), p. 347-348
Martine Callias Bey, Véronique Chaussé, Françoise Gatouillat, Michel Hérold, Corpus Vitrearum - Les vitraux de Haute-Normandie, p. 398-399, Monum, Éditions du patrimoine, Paris, 2001 (ISBN2-85822-314-9) ; p. 495