Il permet le passage à deux voies de circulation pour automobiles ainsi que de deux trottoirs. La vitesse est limitée à 50 km/h. Sa présence permet la continuité de la route départementale 840 de l'axe Rouen - Verneuil-sur-Avre.
En 1789, un nouveau pont est projeté par l'ingénieur Lamandé et Pierre Drappier. Lors de sa visite en 1810, Napoléon Ier promet la création du pont de Pierre. Le chantier qui s'étend de 1813 à 1829 reçoit dès la première année la visite de l'impératrice Marie-Louise[1]. Le quartier de l'île Lacroix doit son origine à l'établissement de ce pont[1].
Le pont est composé de deux volées de trois arcades qui permettent d'enjamber le fleuve. À la pointe de l'île Lacroix, au milieu du pont, un terre-plein a été aménagé. Un phare de 15 mètres de haut y est dans un premier temps envisagé, puis l'obélisque de Louqsor, et enfin une colonne commémorant la prise du Trocadéro. Finalement, en 1834, c'est une statue en bronze de Corneille par Pierre-Jean David d'Angers, qui est installée.
Appelé « pont de Pierre » lors de sa construction, il prit plusieurs noms au fil du temps : le « pont Circonflexe » (du fait de sa forme), le « pont d'Angoulême », le « pont d'Orléans » en 1830 avant de devenir le « pont Corneille » en 1848.
Le , le Génie français le détruit lors de l'entrée de l'armée allemande dans la ville[2].
↑ a et bAchille Lefort, Histoire de Rouen, Rouen, Éditions du Bastion, (1re éd. 1884), 198 pages, « Principaux faits de l'Histoire de Rouen au XIXe siècle », p. 192.