L'altitude moyenne d'Écully est de 240 mètres, comprise entre 180 et 305 mètres dans les monts du Lyonnais.
Sismicité
La commune est dans une zone d'aléa sismique faible[2], selon le programme national de prévention du risque sismique, le Plan Séisme, datant du [3].
Hydrographie
Le territoire est arrosé par deux principaux cours d'eau[4] :
le ruisseau des Gorges : celui-ci, après avoir parcouru la commune de Champagne-au-Mont-d'Or, longe pendant 3 km environ le territoire de la commune d'Écully, qu'il sépare du 9e arrondissement de Lyon ;
le ruisseau des Planches, appelé autrefois la rivière des Arcs. Il prend sa source sur le territoire de Dardilly, sert de limite entre Écully et Dardilly sur une grande étendue. Ce dernier reçoit lui-même les ruisseaux de Serres, de Trouillat et de Chalin.
Les deux ruisseaux se réunissent en ruisseau d'Écully qui se jette dans la Saône. Sa dernière partie, située sur le 9e arrondissement de Lyon, a été recouverte et correspond à la rue de La Corderie.
On relève en outre de nombreuses sources ou fontaines.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 8,7 jours de précipitations en janvier et 6,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brindas », sur la commune de Brindas à 9 km à vol d'oiseau[7], est de 12,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 717,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Statistiques 1991-2020 et records BRINDAS (69) - alt : 317m, lat : 45°42'47"N, lon : 4°41'35"E Records établis sur la période du 01-12-2004 au 04-01-2024
Source : « Fiche 69028001 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, edité le : 06/01/2024 dans l'état de la base
Urbanisme
Typologie
Au , Écully est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon[Note 1], une agglomération inter-départementale regroupant 123 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 3],[13]. Cette aire, qui regroupe 397 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14],[15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (80,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (72,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (13,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,9 %), zones agricoles hétérogènes (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Voies de communication et transports
Infrastructure routière
La ville est traversée par la A6, l'« autoroute du Soleil », accessible par la sortie no 35. L'autoroute traverse la commune, venant de Dardilly au nord pour rejoindre l'échangeur du Valvert au sud (limites du 9e arrondissement de Lyon et de Tassin-la-Demi-Lune). Un échangeur autoroutier est présent sur la commune desservant le quartier du Pérollier, Champagne-au-Mont-d'Or et le quartier de la Duchère de Lyon. Sa construction a eu lieu au cours des années .
En 1894, la Société du Tramway d'Écully (STE) fondée par monsieur Claude Gindre, exploite un tramway reliant la commune au Pont Mouton à Vaise. La compagnie OTL (Omnibus, tramways de Lyon) reprend les actifs de la STE et exploite la ligne sous le numéro 19. Le tramway est remplacé en 1938 par un trolleybus.
Ligne 3 : Gorge de Loup – Écully - Dardilly Le Jubin - Limonest le Puy d'or ;
Ligne 5 : Pont Mouton - Tassin - Charbonnières les Verrières ;
Ligne C6 : Gare Part-Dieu - Le Pérollier ;
Ligne C6E : Gare de Vaise - Campus Lyon Ouest ;
Ligne C14 : Les Sources - Gare de Vaise - Terreaux - Jean Macé ;
Ligne 19 : Hôtel de Ville - Gorge de Loup - Écully - Le Pérollier ;
Ligne 55 : Perrache - Campus Lyon Ouest ;
Ligne 89 : Gare de Vaise - Le Pérollier - Porte de Lyon ;
S15 : Écully Le Trouillat - Les Sources ;
PLEINE LUNE 3 : Hôtel de Ville - Écully Grandes Écoles (tous les jeudis, vendredis et samedis soir à 1 h, 2 h, 3 h et 4 h du matin).
Toponymie
La localité d'Écully était primitivement couverte d'une forêt de chênes, soit en latin Aesculus. Déformé en Esculiacus, le nom de la commune connaîtra plusieurs transformations : Excolliacus, Escullieu, Escully, Ecuilly[17].
Héraldique
Le blasonnement d'Écully est : Parti : au premier d'argent au chêne de sinople posé sur un mont du même, au second de gueules au griffon d'or.
Le timbre de la ville est : Une couronne murale à trois créneaux d'argent.
Enfin, la devise est « Semper Virescens », soit en français « Toujours Verdoyant ».
Les armes d'Écully datent probablement de 1892. La partie de gauche fait référence à l'origine étymologique d'Écully, ce sont donc des armes parlantes, tandis que la partie de droite reprend le blason des chanoines, comtes de Lyon, qui administraient Écully sous l'Ancien Régime[18].
Histoire
Traces de présence humaine préhistorique
Le territoire où s'implantera Écully, à l'origine couvert d'une immense forêt, est à l'époque préhistorique un lieu, sinon d'habitation prolongée, du moins de passage d’êtres humains. En effet, lors du creusement d'une tranchée en 1860 pour l'ouverture du chemin des Tilleuls, un silo, rempli de cendres et d'ossements calcinés de corps humains a été découvert ainsi que, non loin, plusieurs haches en pierre polie, des débris de poterie et une pierre creusée en forme de bassin ou de mortier[19]. Des silex taillés ont été trouvés dans le bois de Serres.
Les grands travaux de la période romaine
Le développement de la colonie romaine de Lugdunum, devenue la capitale des Gaules, exige la construction de grandes voies rayonnant dans les différentes parties de la Gaule. Construites par Marcus Vipsanius Agrippa, deux d'entre elles traversent Écully, celle qui rejoint Roanne et celle qui, passant par Vaise, se dirige vers Mâcon et au-delà[20] : Via Agrippa (Saintes-Lyon).
La colonie romaine a également besoin d'approvisionnement massif en eau. Les aqueducs qui l'amènent du Mont d'Or et de la Brevenne, traversaient Écully. Le premier qui partait de la source des Gambins aboutissait au hameau de la Sauvegarde, au lieu-dit Tartre et de là un tuyau menait l'eau plus loin. L'aqueduc de Brévenne arrivait sur le territoire d'Écully au niveau du chemin des grandes terres. Au lieu-dit le Rafour, commençait probablement le siphon qui par un pont, aux deux rangs d'arches superposés et de dimensions considérables (200 m environ de longueur, 8,15 m de largeur, avec une hauteur du tablier au-dessus du ruisseau de 22 m) traversait le vallon de Grange-Blanche et aboutissait au rampant et réservoir de fuite des Massues à Tassin-la-Demi-Lune[21].
Les vestiges de ces aqueducs ont pratiquement disparu, détruits ou écroulés (lors du tremblement de terre de 803 ou de glissements de terrain) mais sur le territoire d'Écully, les restes de quatre piliers existent toujours dans le fond du vallon traversé par le ruisseau des Planches sur l'ancienne propriété Récamier-Laporte. La présence de tels aqueducs attirait à proximité, des villas ou des villages gallo-romains.
Il semble qu’au quartier de la Sauvegarde se soit élevé un village ou tout au moins une villa spacieuse avec d’importantes dépendances. Un atelier de fabrication de briques est aussi cité[Note 4].•
La découverte, le long de la montée de Balmont[Note 5], de fosses remplies d'ossements, d'armes et de monnaies de la fin du IIe siècle, a fait émettre l'hypothèse que le champ de bataille où, en l'année 197 après Jésus-Christ, les armées de Clodius Albinus et de Septime Sévère s'affrontèrent, comprenait une portion du territoire d'Écully[22].
Une inscription funéraire chrétienne du IVe siècle se trouve sur le porche de l'église.
Le poids de l'appartenance à la juridiction du Chapitre de Saint-Jean de Lyon au Moyen Âge
Le nom de la commune apparait pour la première fois en 980 dans un document d'un cartulaire de l'abbaye de Savigny : un certain Vuido et sa femme Rotildis, vraisemblablement d’origine burgonde, donnent à l'abbaye trois enclos ou curtils de jardins, vignes et vergers, cultivés par des tenanciers, in fine de Excoliaco villa c'est-à-dire à la limite du domaine d'Écully.
Limitrophes de ce domaine, des terres sont citées comme étant la propriété de plusieurs églises de Lyon[23]. Au cours du Moyen Âge en effet, ces seigneurs ecclésiastiques, l'archevêque de Lyon et son chapitre en premier lieu, mais aussi l'abbé d'Ainay, de Savigny, les chanoines de Saint-Just, l'église Saint-Paul, agrandissent, échangent, donnent leurs possessions d'Écully.
A Lyon, la puissance politique et financière du clergé provoque l'opposition des bourgeois de la ville et une situation de guerre civile. Le cloître Saint-Jean est occupé par les bourgeois, celui de Saint-Just est assiégé et le , une centaine de bourgeois lyonnais et de membres des corporations se ruent sur le village d'Écully et aux cris de Lion le Melhor mettent le feu à l’église où s’était réfugiée la population. Cette attaque fera plus de 100 morts. D'autres villages dont les habitants, comme ceux d’Écully, étaient sujets du Chapitre de Lyon, furent pareillement attaqués.
Après cette tragédie, l'église incendiée qui, selon la tradition, se trouvait à l'angle sud des chemins d'Écully à la Demi-Lune (aujourd'hui rue Terver) et du Randin, et le village primitif développé autour sont déplacés. La nouvelle église se dresse sur un tertre, au treyve de Marlieu (peut-être place Charles de Gaulle), à 300 mètres au nord des ruines de la chapelle incendiée[Note 6].
L'autorité du Chapitre de Lyon sur la juridiction d'Écully s'exerce enfin par son administration de la maladrerie ou léproserie située sur son territoire de Balmont à la limite de Vaise.
Les relations d'Écully et de Lyon semblent rester difficiles : au XIIIe siècle, Écully (alors Esculeu) figure parmi les paroisses qui n'ont pas payé leur cotisation due à une œuvre d'utilité publique, la construction d'un pont sur le Rhône. Aussi on ne s'étonne pas qu'au moment où le Lyonnais est rattaché à la couronne de France, Écully soit au nombre des villages ayant donné leur adhésion à cette annexion[24]. Durant la guerre de Cent Ans et même après, les obligations infligées par le Consulat lyonnais, le Chapitre de Lyon ou le représentant du Roi aux villages voisins de participer à la défense de la ville sont refusées par les habitants d'Écully.
La prospérité et les mutations à l'époque de la Renaissance
Écully profite du développement économique de Lyon. De riches marchands, des échevins, des notables y achètent les terres et y font construire de belles demeures, attirés en particulier par un régime fiscal favorable, obtenu dès 1485 et confirmé par Henri IV en 1594 : l'exemption de la taille. Certaines subsistent encore.
Le Castel du Prince ou de la Greysolière est l’une des plus belles demeures anciennes d’Écully. Située chemin de Grandvaux, elle date de la fin du XVe-début du XVIe siècle. Des remaniements ont eu lieu au début du XVIIe siècle (portes) et au XVIIIe siècle. L'édifice est de plan trapézoïdal aux façades sud et est ornées de croisées et demi-croisées à meneaux du XVIe siècle. Les pièces intérieures ont conservé leur décor et disposition d'origine. La frise à personnages de la chambre sud-ouest et la cheminée à volets intérieurs d'une pièce du premier étage sont du XVIe siècle. La propriété, bien restaurée, possède encore un nymphée et, d'après un plan du XVIIe siècle, il y avait en outre une chapelle, un puits, un lavoir qui ont disparu. Dépendant du castel de la Greysolière, le colombier de Jos (chemin du Plat), de forme ronde et surmonté d'une lanterne, est daté de 1575. Cette demeure a appartenu à plusieurs échevins de Lyon sous l'Ancien Régime (Ferrus, Masso de la Ferrière, Barrety…).
Autre demeure remarquable, la propriété connue sous le nom de propriété Buirin (propriétaire au XVIIe siècle) ou d'Anthouard (général du 1er Empire qui en hérite au XIXe siècle), au lieu-dit des Ganteries (route de Champagne). De construction plus tardive, une partie de la maison d'habitation remonte au règne d'Henri IV, et le reste à celui de Louis XIII, elle est inscrite partiellement aux Monuments historiques. Elle a subi de nombreuses modifications.
D'autres exemples existent : le château de Fontville qui devient au XVIIIe siècle la propriété des Pères Lazaristes de Lyon, la villa des Lions, la maison forte du Randin.
La population d’Écully n’est plus exclusivement rurale. La localité est devenue l’un des séjours privilégiés des riches Lyonnais. À proximité de la route de Paris par le Bourbonnais, Écully devient un lieu de passage fréquenté par les commerçants, les marchands de soie, de draperies, de vaisselle d’étain et d’argent, d'épices qui se rendent aux grandes foires de Lyon qui duraient quinze jours, quatre fois par an, aux Rois, à Pâques, le et le . Les corps d'armée allant guerroyer en Italie traversent aussi le territoire. Des personnages célèbres s'y arrêtent : en 1584 par exemple, le roi Henri III passe une nuit au chevet de l'un de ses favoris, le duc d’Épernon, gouverneur de Guyenne, blessé à la suite d’une chute de cheval et hébergé au domaine de Guillaume de Fontville, seigneur des "Planches-lez-Écully".
Du XVIIe et XVIIIe siècles à la Révolution
Écully est soumis à trois niveaux de pouvoir. L'autorité royale s'y exerce par un subdélégué de l'intendant du Lyonnais mais son action semble se faire peu sentir. Les archives de cette intendance signalent les réparations faites à l'église en 1786, la construction d'un tronçon de la route de Paris en Provence par le Bourbonnais au lieu de Grange-Blanche et sur la nécessité de faire des travaux sur la de Paris par la Bourgogne au niveau de la montée de Balmont[25].
L'autorité seigneuriale est partagée. Il y a une douzaine de fiefs pour l'ensemble de la paroisse parmi lesquels domine celui des chanoines comtes de Saint-Jean. Seigneurs d'Écully au moins depuis le XIIIe siècle, ils exercent leurs droits seigneuriaux jusqu'au . Retenus le plus souvent à Lyon par leurs fonctions, en particulier par les offices de la Primatiale, ils confient l'exercice de ces droits à un officier, le "châtelain" chargé de l'administration et de la justice (pour les causes qui n'excédaient pas 60 livres).
Écully leur fournit des revenus par les abbénévis ou contrats de louage des terres, eaux et prés et par les droits perçus sur les ventes immobilières, les lods. Les sommes sont importantes puisque le chapitre a un receveur spécialement chargé de l'administration de sa rente noble d'Écully. Le chapitre exerce aussi sur Écully le droit de haute-justice, le partageant un temps avec le chapitre de Saint-Just. La circonscription judiciaire d'Écully est étendue, elle comprend également une partie de Vaise, Pierre-Scize, l'Observance, le Greillon, les Deux-Amants, Champvert, Gorge-de-loup, Grange-Blanche et Montribloud[26].
Le chapitre de Saint-Just est "patron d'Écully" ou "seigneur du clocher". À ce titre il nomme le curé. C'est lui d'autre part qui perçoit les dîmes, sujet de discorde avec les curés qui au cours de l'Ancien Régime se plaignent toujours de l'insuffisance de la portion que les chanoines leur laissent. Une décision de la sénéchaussée de Lyon en 1704 finit par donner raison aux curés et condamner les chanoines[27]. L'histoire d'Écully est ponctuée par les querelles entre les chanoines de Saint-Jean et ceux de Saint-Just à propos de leurs droits réciproques.
En dessous de cette administration seigneuriale, une administration municipale existe dont les responsables, les consuls, sont élus en présence du châtelain. Les décisions prises sur la gestion de cette municipalité rurale ne font pas l'objet de traces écrites, un seul document est cité, le procès-verbal d'une élection : le , en présence de Guillomon capitaine châtelain d'Écully, sont élus consuls pour l'année 1676 Pierre Pinet et Benoit Luiset auxquels furent attribués deux adjoints[28].
Les familles dont les noms sont évoqués au XVIIIe siècle sont les Prost, seigneurs de Grange-Blanche, les Péricaud propriétaires du domaine de Villeneuve et leurs successeurs les Pingon et Jouffroy d'Abbans dont Claude François Jouffroy d'Abbans (1751-1832) qui demeurait dans cette propriété[Note 7] lorsqu’il expérimenta, sur la Saône, le son invention le "Pyroscaphe", premier bateau mû par la vapeur. La paroisse à la veille de la Révolution a comme curé un prêtre zélé, l'abbé Genevrey (1744-1827).
Quand éclate la Révolution, Écully suit l’évolution générale. Une municipalité provisoire est élue. Dès sa première séance le , elle décide de demander à tous les propriétaires de faire une déclaration de leurs biens en vue de la répartition de l'impôt pour 1790. Une milice nationale est créée, le commandement en est confié à Agnese Giro, maître de pension et une cérémonie officielle avec bénédiction du drapeau, messe célébrée sur un autel de la patrie, Te deum chanté dans l'église, a lieu le . Les biens ecclésiastiques devenus biens nationaux sont mis en vente.
Comme dans beaucoup de municipalités, le curé d'Écully refuse en de prêter serment de fidélité. Obligé de vivre dans la clandestinité, l'abbé Genevrey finit par se réfugier avec d'autres prêtres réfractaires dans une famille de Saint-Étienne[Note 8]. À Écully, la question religieuse est une des préoccupations du conseil municipal : le prêtre constitutionnel qui succède au Père Genevrey est mal accepté, les messes et offices qu'il préside sont parfois l'occasion de troubles. Le culte proscrit continue à garder ses fidèles, des cérémonies religieuses se déroulent par exemple sur le domaine de Fontville sous la direction des pères Lazaristes. Le conseil doit protéger le culte officiel.
Parmi les personnes inquiétées, outre le curé Genevrey, on relève principalement la famille de Jouffroy et l'instituteur, J.-F. Pernet, accusé "d’inconstitutionnalité", n'a plus l'autorisation d'enseigner. Jusqu'en 1792, les problèmes à régler par la nouvelle municipalité restent mineurs. Elle s'attache surtout à organiser la Garde nationale et à mettre en place le collecteur d'impôts[29]. L'année 1792 est marquée à Écully par la crainte d'émeutes en raison de la disette, par la confection du cadastre foncier que l'on confie à Roche (Péricaud l'acquéreur du domaine de Mme de Jouffroy est le premier déclarant). Quand la patrie est déclarée en danger accompagnée de la levée en masse, Écully fournit 11 hommes. Le siège de Lyon en 1793 n'épargne pas la commune: des escarmouches entre les assiégeants et assiégés ont lieu dès le mois d'août sur son territoire ; dans la nuit du 16 au , des soldats de l'armée conventionnelle occupent Écully et y cantonnent ; en octobre une ambulance y est établie pour soigner les blessés des attaquants[30].
La période dite de la Terreur, depuis fin de l'année 1793 jusqu'à la chute de Robespierre en , est marquée par des mesures prises sous la pression des autorités de Lyon, "La Commune-Affranchie" ou de la Société populaire des sans-culottes d'Écully : réquisitions diverses, en particulier de blé pour les 1200 personnes d'Écully "réduites à l'horreur de la famine", vente des objets de culte et appel aux particuliers pour des dons d'objets en métal précieux afin de combler le déficit du budget communal, organisation d'une Fête de la Raison, etc[31]. Dans l'ensemble, la population et les officiers municipaux ne font pas preuve de convictions très révolutionnaires. Ce que certains vont même payer de leur vie. C’est ainsi qu’accusé de menées contre-révolutionnaires, le maire, Gaspard Margaron, est guillotiné à 74 ans le 29 décembre 1793 [35], deux semaines après que son gendre, François Lupin, eut été fusillé à Lyon pour les mêmes motifs [36]. Le retour au calme se rétablit vite après l'exécution de Robespierre.
Au XIXe siècle, une riche commune résidentielle
Écully retrouve dès le Consulat et le Premier Empire sa vie paisible. Le maire, nommé en , est l’un des notables, Bernard Deschamps et son adjoint est Claude Luizet. Peu après, la garde nationale est réorganisée, un notaire résident est nommé, c'est propriétaire à Écully, Honoré Guitard. Déjà un établissement d’éducation de Lyon, dirigé par un certain Condamine, choisit Écully avec « la beauté de ses promenades » et « son air pur » pour installer son pensionnat dans la maison Frezet[32]. La signature du Concordat en permet le rétablissement officiel du culte catholique. Le curé placé à la tête de la paroisse est l’abbé Balley qui s’y était réfugié pendant la Révolution.
Jusqu'à cette date, le culte se faisait encore clandestinement : le jeune Jean-Baptiste Vianney, futur « curé d’Ars », natif de Dardilly mais venu habiter chez ses grands-parents au hameau du Point-du-jour, avait fait sa première communion dans la maison de Mme de Jouffroy, probablement en 1799, dans le hangar converti en chapelle[33].
C’est en que la délimitation de la commune avec celle de Dardilly est établie. En 1805, Claude Antoine Roux succède à Bernard Deschamps comme maire d’Écully. Ancien chanoine de Saint-Nizier, prédicateur et mathématicien, membre puis secrétaire de l’Académie de Lyon, il garde son mandat de maire jusqu’en 1810.
Lors de la chute de l’Empire, le territoire d’Écully sert de théâtre à l’un des derniers combats des soldats de Napoléon. Le maréchal Augereau tente de défendre Lyon contre les Autrichiens et établit ses troupes en avant de la ville à Limonest. Le front de séparation des deux armées suit la ligne passant par Charbonnières, Limonest, Dardilly, le ravin des Planches, Écully, la Demi-Lune, Grange Blanche, la Duchère, Balmont et Roche-Cardon. Le , les habitants d’Écully assistent à l’entrée des Autrichiens qui, ayant bousculé les troupes d’Augereau, s’avancent vers Lyon. Sur le sol d’Écully, des sépultures de soldats autrichiens et un boulet, retrouvés postérieurement, attestent de combats avant l’entrée dans Lyon et la signature de sa capitulation[34]. Le scénario se reproduit presque à l’identique en 1815 : après la bataille de Waterloo, les alliés arrivent aux portes de Lyon que défend le maréchal Suchet dont le quartier général est installé à Grange Blanche.
La période de la Restauration est une période paisible. Sous le mandat d’Antoine Lacène, maire entre 1822 et 1828, les chemins sont réparés et élargis, les opérations du cadastre terminées et la reconstruction de l’église votée[Note 9]. Lui-même, membre de la Société d’agriculture et de la Société linnéenne de Lyon, s’adonne à la culture des fleurs, à la taille des arbres fruitiers, notamment des pêchers. À son initiative, une exposition florale est organisée chaque année à Lyon[35]. Le curé, Balley, a, quant à lui, la joie de pouvoir avoir comme vicaire, l’abbé Vianney, son ancien élève au lendemain de l’ordination en 1815 de ce dernier. Balley meurt en 1817, son vicaire refuse de prendre « un poste si important » mais accepte peu après celui de curé d’Ars.
À Écully, le successeur de l’abbé Balley est l’abbé Laurent-André Tripier, originaire de Neuville-sur-Saône. Curé et maire, ensemble, s’inquiètent de plus en plus des lézardes de l’église qui a deux cents ans et qui est devenue trop petite. Tous deux demandent dès 1823 à Chipiez, adjoint au maire, d’établir plans et devis pour la restauration de l’édifice. Le projet reste sans suite comme celui présenté en 1827 au Conseil municipal par l’architecte Hotelard.
L’abbé Tripier ne peut voir avant sa mort en 1831 la réalisation de ce qu’il désirait mais son successeur, l’abbé Jean Pierre Brondelle (1797-1878), le reprend sous le mandat d’un nouveau maire Jean-Baptiste Royé-Vial (deux mandats au XIXe siècle, avait épousé Marguerite Pardon). Son petit-fils Raymond de Veyssière sera aussi maire d'Ecully de 1881 à 1923(durée record), une avenue d'Ecully porte son nom.
Finalement une nouvelle église est plus avantageuse que la restauration et l’agrandissement de l’ancienne. La décision est prise et les travaux exécutés par un maçon de Saint-Didier-au-Mont-d'or, Solignat. En cours d’exécution la silhouette du clocher est modifiée, pour s’inspirer de celui de la Basilique Saint-Martin d'Ainay; il sera équipé en 1864 de huit cloches. Courant 1844 le culte est installé dans l’église nouvelle qui sera consacrée en par le cardinal de Bonald[37].
Écully connaît une destinée prospère. Les moyens de communication avec Lyon se sont améliorés puisqu’une ligne d’omnibus est mise en service dès 1829 joignant la place Neuve-des-Carmes à la place de la Pyramide à Vaise.
Les notables lyonnais, riches soyeux ou négociants choisissent de plus en plus son territoire comme lieu de villégiature à la belle saison : ils y construisent des demeures cossues, entourées de parcs magnifiquement plantés d’arbres aux essences rares et variées. On y vit agréablement, on y reçoit beaucoup. Madame Lacène, la femme du maire accueille ainsi dans sa propriété Madame Récamier, Madame de Staël et le Duc de Montmorency ! Signe de cette attractivité d’Écully : en 1847, on y transfère la Pépinière départementale qui occupait jusque-là le Clos des Cordeliers de l’Observance. En 1851, elle devient École théorique et pratique d’horticulture et se transforme en 1880 en École pratique d’agriculture.
Écully sous le second Empire conforte sa position de commune paisible, malgré le fait divers d’ appelé accident du Pont d’Écully qui a un retentissement national : l’éboulement dont sont victimes deux ouvriers puisatiers lors de leurs travaux dans l’une des propriétés d’agrément. Engloutis à 8 mètres sous terre mais restés en vie, ils sont l’objet d’une longue et périlleuse opération de sauvetage qui émeut toute l’opinion publique et même l’impératrice. L’un d’eux, Jalla, succombe cependant après huit jours de souffrances ; le second Giraud est sorti du puits vingt jours après sa chute mais meurt quelques semaines plus tard des suites de l’amputation qu’il avait dû subir[38].
Écully a sa part d’épreuves au moment de la guerre de 1870. Vingt-cinq hommes sont incorporés dans le bataillon du 16e régiment de marche campé à Sathonay et commandé par Duringe, habitant lui aussi d’Écully. Ce bataillon se distinguera pendant le siège de Belfort. La guerre coûte à la commune cinq de ses fils[39].
La fin du XIXe siècle est marquée par de nouvelles améliorations des moyens de transport : les vieux omnibus sont remplacés par le chemin de fer et le tramway : en 1876 la Compagnie de Lyon à Montbrison crée la station d’Écully-la-Demi-Lune ; en 1879, la route conduisant du Pont d’Écully au village est ouverte, deux arches permettent le franchissement du ravin du ruisseau de Chalin ; une ligne de tramways à chevaux Bellecour-Pont-d’Écully est mise en place en 1880 empruntant la route nationale de Paris par le Bourbonnais ; en 1894 la ligne de tramway électrique, allant du Pont-Mouton à Écully est ouverte[Note 10]. Plus rapidement que la plupart des autres communes de la région lyonnaise, Écully a ses chemins éclairés au gaz, un réseau de distribution d’eau et un réservoir[40].
Écully au XXe siècle
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À la veille de la Première Guerre mondiale, Écully compte moins de trois mille âmes. 137 disparaissent dans la boucherie des tranchées, comme en témoigne le monument aux morts[41].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands réquisitionnent les belles propriétés des Monts du Lyonnais. Plusieurs faits de résistance sont signalés, et des maquisards du mouvement Franc-Tireur arrêtés[42]. Le régime de Vichy y crée, spécialement pour les jeunes filles, l'école nationale des cadres féminins d'Écully[43]. Parmi plus d'une soixantaine d'écoles de cadres, c'est avec celles d'Uriage et de La Chapelle-en-Serval l'un des trois établissements d'envergure nationale[44].
Malgré son développement résidentiel, la commune conserve une part importante de terres agricoles, principalement au nord-est dans le quartier du Pérollier. À partir de la fin des années 1960, une grande partie de celles-ci disparaissent afin de permettre la construction de l'autoroute A6 reliant Paris à Lyon.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[47],[Note 12].
En 2021, la commune comptait 18 361 habitants[Note 13], en évolution de +2,31 % par rapport à 2015 (Rhône : +3,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La commune administre des écoles publiques (du Centre, des Cerisiers, de Charrière-Blanche, de Grandvaux et du Pérollier) et accueille deux écoles privées (Sainte-Blandine et Saint-Dominique-Savio) et un établissement d'éducation spécialisée, le centre Henry Gormand.
La commune accueille également un collège public, Laurent Mourguet et un privé, le collège du Sacré-Cœur, et un lycée d'enseignement professionnel, François Cevert.
Principaux établissements de l'enseignement supérieur
Depuis 2004, Écully accueille une fois par an le Festival de la Bande Dessinée qui souhaite présenter la richesse de l'échange privilégié entre le public et l'auteur autour de la dédicace.
La ville d'Écully dispose d'une caserne de Sapeurs-Pompiers depuis 1861. Cette caserne dispose de 25 pompiers opérationnels (en 2016) et est composée uniquement de pompiers volontaires.
Santé
Écully possède deux cliniques : celle du Val d'Ouest et Mon repos.
Sports
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La ville possède une piscine municipale, plusieurs gymnases, un boulodrome, une salle polyvalente, un terrain de tennis, de football et de rugby.
Écully possède une salle d'armes équipée de 11 pistes électriques et dans laquelle s'entraîne le club d'Escrime Écully au fleuret et à l'épée. Le club écullois fait partie des clubs français les plus importants avec 9 titres de champions de France, un titre de champion du Monde cadets à Mexico ainsi que la reconnaissance de la fédération française d'escrime en tant que Meilleur Club de France en 2009. Il est également le 17e meilleur club de France de gymnastique rythmique sur plus de 400 en 2015.
Cultes
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Catholique
Depuis 2018, Écully fait partie de l'ensemble paroissial Saint-Jean-Marie-Vianney qui inclut également Champagne-au-Mont-d'Or, La Duchère et Dardilly. Cet ensemble appartient à l'archidiocèse de Lyon, à l'archidiaconé de Lyon et au doyenné de Dardilly-Écully-Vaise. La paroisse est desservie par le père Renaud de Kermadec et deux vicaires.
L'Église évangélique protestante de Lyon-Ouest est au Perollier[53].
Judaïsme
Une partie de la communauté juive de Lyon est implantée sur la commune. Une synagogue et une épicerie cacher permettent à cette communauté de vivre son culte dans la ville.
Écully est une « ville fleurie » au Concours des villes et villages fleuris, depuis 1996. En 2014, la commune obtient le niveau « quatre fleurs »[54]. La commune d’Écully possède un patrimoine naturel composé de 846 hectares dont 140 hectares d’espaces boisés classés. Écully possède quatre parcs (des Chênes, de la Condamine, du Vivier et de la Maison de la Rencontre) et deux étangs (de Malrochet et des Callettes).
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 40 208 €, ce qui plaçait Écully au 2 386e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[55].
En 2012, la part des ménages fiscaux imposés est de 76,7 %[56].
Emploi
Le taux de chômage, en 2007, pour la commune s'élève à 13,9 %[56], chiffre légèrement supérieur à la moyenne du département (12,5 %)[57].
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L'édicule ou fontaine Renaissance, située dans l'ancienne propriété Laporte-Récamier, n'est pas à l'origine un monument d'Écully. C'est l'entrée et la vasque (cette dernière est en pierre noire de Saint-Cyr) de la célèbre grotte de La Claire à Vaise. Elles en furent enlevées, au moment de la disparition vers 1860 de cette villa, par les membres de la famille Laporte qui en étaient propriétaires. La réédification sous la forme actuelle a été faite en 1880 pour orner le parc de la nouvelle demeure qu'ils faisaient alors construire à Écully.
Autres demeures et curiosités
« Écully et ses châteaux »
Déjà appréciée par les aristocrates et les notables lyonnais sous l'Ancien Régime, la commune devient au XIXe siècle le fief des grands noms de la bourgeoisie, principalement de la soierie lyonnaise, qui désirent y avoir leurs châteaux. Certains rachètent d'anciennes demeures qu'ils rénovent, d'autres font édifier de nouvelles maisons. Cependant, depuis la 2e moitié XXe siècle, beaucoup sont détruites et ont laissé la place à de grands immeubles. Il en subsiste cependant mais bien souvent au milieu d'un parc très diminué.
Parmi les anciennes demeures restaurées, outre le Manoir de la Greysolière qui appartient aux Fustier, on peut citer Le Malrochet, ancien « château d'Écully » ou « Château Barety », dont la terre est historiquement liée à la Greysolière. La propriété est vendue au XIXe siècle à la famille Tresca, négociants en soierie, puis, dans les années 1900, à Léonce Baboin, soyeux et président des courses hippiques. Le château fut alors agrandi par l'architecte Charles Roux-Meulien. Il y a aussi le Château Randin, de style Louis XIII, construit pour la famille Guérineau, puis acquis par la famille Gourd, soyeux et celui de Chantepie, château XVIIIe siècle restauré par la famille Devienne, agents de change puis acheté par le soyeux Adolphe Ribet et baptisé alors Chantepie.
Il faut aussi citer, Le Treuil : ce petit et ancien manoir, probablement construit par Pierre Chapuis, président au Parlement des Dombes, devenu en 1640 la propriété de Jean-Baptiste Junnot, marchand d'or, sous le nom de La Véronique, puis à partir du début du XVIIIe siècle, celle d'Antoine Dutreuil, échevin et de sa fille Fleurie avec de nouveaux noms, « Les Arcs » puis « Le Treuil », est acheté en 1805 par Antoine Laporte, négociant en toilerie de Lyon. Ses enfants le gardent avant de construire, sur le domaine, une nouvelle maison d'habitation, la propriété « Laporte-Récamier ». La vieille maison du Treuil perdra de son caractère par une rénovation qui lui enlève tous ses meneaux et restera jusqu'en 1958 la maison des fermiers du domaine, les Balmont.
Les nouvelles propriétés résidentielles sont nombreuses :
Le Vivier, de style néogothique, édifié en 1880 pour Cyrille Cottin (1838-1905), soyeux, petit-fils de Claude-Joseph Bonnet, et gendre de Payen. Sur un site où Cottin occupait un chalet prêté par son beau père, il commande à l'architecte Cahuzac, élève de Viollet-Le-Duc, dans le goût des châteaux de la Loire, « un petit Azay-le-Rideau ». L'ensemble est imposant, 35 pièces autour d'un donjon de plus de 30 mètres de hauteur, avec un superbe parc, aménagé par le paysagiste Luizet[59]. Il abrite aujourd'hui l'Institut Paul-Bocuse.
Charrière Blanche, construit pour les Bellon, soyeux et cofondateurs du Crédit Lyonnais, par l'architecte Frederic Benoit et restauré dans les années 1900 par l'architecte Roux-Meulien.
Les Marronniers, pour la famille d'Edouard Aynard, Président de la Chambre de commerce de Lyon, régent de la banque de France, banquier, conseiller municipal et député du Rhône, marié avec une Montgolfier. La propriété et ses 7 hectares sont ensuite vendus en 1888 à Jean-Henry Jaubert, soyeux, cofondateur du crédit lyonnais. La façade est superbement restaurée dans les années 1900, dans un style Louis XVI, par l'architecte Charles Roux-Meulien pour Madame Jaubert née Floret. La propriété appartient ensuite à leur fille, Thérèse Jaubert, mariée au soyeux et collectionneur Emile Baboin, fondateur du Musée des Arts décoratifs de Lyon.
La Dombarière, immense villa florentine construite en 1892 pour la grande famille Gindre, soyeux, par l'architecte Paul Pascalon. Un magnifique parc de 8 hectares est aménagé autour. La famille de Claude Gindre qui avait épousé Zoé Payen s'allia avec la majorité des grands noms lyonnais de l'époque: Finaz, Colcombet, Cottin, Morel-Journel, Tresca, Giraud de Villechaize… ce qui en fait l'une des familles les plus représentatives de la bourgeoisie lyonnaise.
Château Payen, situé sur les terres de la Greysolière, construit sous le Second Empire par l'architecte Frédéric Benoit pour les Payen, négociants en soierie. Louis Payen avait épousé Delphine Belmont.
Les Bruyères, l'une des plus élégantes propriétés d'Écully, acquise par Sulpice Puy, soyeux sous l'Empire ; le château est reconstruit en 1877 par l'architecte Paul Benoit pour Paul Duringe (époux de Claudine Puy) dans un style néoclassique florentin. En 1912, la façade est embellie par l'architecte Roux-Meulien. Le baron Guy de Collongue, maire d'Écully de 1937 à 1971, marié avec Colette Duringe (fille d'une demoiselle Blanchet, des papeteries Blanchet dans l'Isère) posséda les Bruyères.
Maison Magneval: belle demeure dans laquelle habitait à la belle saison Gabriel-Barthélemy de Magneval (1751-1821), député de Lyon[60]. La maison fut propriété de la famille Olphe-Galliard puis de PRogil. Elle est détruite après expropriation pour construire l'A6, la résidence et le parc des Hautefeuilles en 1970[61].
Édifiée entre 1858 et 1861 par l'architecte Claude Benoît, la propriété des Laporte-Récamier[Note 14], située sur un mamelon de leur ancien domaine du Treuil. Le jardin à la française de celui-ci est donc comblé et des vignes sont arrachées pour permettre que soit tracée et plantée une grande allée et qu'une pièce d'eau soit creusée. Sur cet espace modifié, sont apportées de La Grande Claire, leur propriété de Vaise, une orangerie[Note 15] et l'entrée de la fameuse grotte avec sa vasque (édicule renaissance)[62].
Architecture sacrée et autres curiosités
L'église Saint-Blaise : bien qu'abritant une inscription funéraire chrétienne du IVe siècle sous le porche, un bas-relief de l’an 1500 représentant la crucifixion, et des fonts baptismaux du XVIIe siècle, elle est reconstruite en style néo-roman en 1846 (date de la consécration officielle par Mgr de Bonald). Elle a remplacé l'église située au même endroit, construite en 1623, déjà dédiée à Saint-Blaise et qui avait elle-même pris la suite de celle édifiée après l'incendie de 1269.
Des chapelles rurales.
La borne de l’an VIII, placée en présence des représentants d’Écully et de Dardilly pour délimiter les deux communes.
Les armes des Guerriers, famille consulaire lyonnaise qui pendant 200 ans fut au conseil des échevins de Lyon. Dans la niche près de la porte de leur demeure figurent leurs armes : « Trois têtes de lion arrachées en bande timbrées d’un heaume à cimier et lambrequins » (chemin des Bruyères).
Le moulin de la seigneurie de Grange-Blanche du XVIIIe siècle.
Le portail aux Lions, entrée de la Maison aux Lions.
Le colombier du Randin, qui dépendait du castel de la Greysolière[63].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Lyon comprend une ville-centre et 122 communes de banlieue.
↑Le site de la ville d'Écully cite dans la liste de ses vestiges antiques, les "vestiges gallo-romains au quartier des Sources".
↑Balmont dépendait au Moyen Âge de la juridiction d'Écully.
↑"L'église avait un petit corps de bâtiment rectangulaire ; la nef, unique, était dominée au midi par un clocher carré au toit presque plat, une croix la couronnait. L’exiguïté de cette construction, incapable d’accueillir la population redevenue nombreuse, et surtout sa vétusté la condamneront à disparaître en 1623" (D'après le site actuel de la paroisse d'Écully).
↑Le Marquis de Jouffroy d’Abbans, vivait dans son château de Jouffroy-d'Abbans à Abbans-Dessus (25 km au sud-ouest de Besançon en Franche-Comté), avant de se fixer à Écully où il épouse en mai 1783 Françoise-Magdeleine de Pingon, fille de Claude-Antoine de Pingon et d'Anne-Josèphe de Biétrix. Lui-même émigre pendant la Révolution et le domaine de Villeneuve est vendu par sa femme en 1803.
↑Au lendemain du Concordat, l'abbé Genevrey est nommé en 1803 curé de Villefranche où il reste jusqu'à sa mort en 1827.
↑Ce premier vote est néanmoins annulé pendant une longue période.
↑Joseph Rimaud, notaire à Lyon, était le frère d'Émile Rimaud, militaire français.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Ses propriétaires sont les trois enfants de Claude Laporte, fils d'Antoine : Laurent Laporte et ses deux sœurs, Marie épouse d'Étienne Récamier (fils du DrRécamier) et Céleste qui épousera Théophile Dupré la Tour. La célèbre MmeRécamier était une cousine éloignée du DrRécamier.
↑Cette très belle orangerie fut détruite par le grand froid de l'hiver 1870-1871.
↑D'après Vaesen et Vingtrinier, ouvrage cité, p. 362.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑D'après M.C Guigue, Les Voies Antiques du Lyonnais, du Forez, du Beaujolais, de La Bresse, de La Dombes du Bugey et de partie du Dauphiné - Déterminées Par Les Hôpitaux Du Moyen Âge, Ed. R. George, 1877.
↑Sur l'aqueduc de Brévenne, voir la documentation [1].
↑C'est l'hypothèse émise par André Steyert dans sa Nouvelle histoire de Lyon et des provinces de Lyonnais, Forez, Beaujolais, Franc-Lyonnais et Dombes, édit. Bernoux et Cumin, Lyon, 1895, tome I, p. 420.
↑Delphine Barlerin, « L'école nationale des cadres féminins d'Écully : entre Révolution nationale et émancipation », Cahiers d'histoire, vol. 1, no 44, (présentation en ligne).
↑Jérôme Cotillon, « Jeunesses maréchaliste et collaborationniste dans la France de Vichy », Matériaux pour l'histoire de notre temps, no 74, , p. 33 (lire en ligne).
↑D'après Henri Pansu, "Cyrille Cottin et le château du Vivier" dans Journées d'études, Écully et sa région, Union des Sociétés historiques du Rhône, 1994.