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D'abord élève de Sul-Abadie (Toulouse, 1853-1890), Émile Fernand-Dubois suit après sa mort l'enseignement de Jules Dalou. Il travaille ensuite quelque temps comme praticien pour Auguste Rodin[réf. nécessaire] et passe également trois années dans l'atelier du fondeur Pierre Bingen, où il réalise de nombreux tirages en bronze à la cire perdue.
Il se plaisait à se désigner comme étant un « statuaire », et vient s'installer à Cosne-Cours-sur-Loire sur les recommandations de Claude Goujat, alors maire de la petite municipalité. Il joue un rôle de premier plan dans l'histoire et le développement du musée de la Loire de Cosne-Cours-sur-Loire, dont il fut le premier conservateur en 1921. Il fera de nombreuses acquisitions et dressa avec son ami Casimir Cépède le premier inventaire.
En 1925 à Paris, il crée La Horde à Montparnasse, une association venant en aide aux artistes dans le besoin. Chaque année, l'association organise un bal de charité à la salle du bal Bullier qui, en 1926, avait pour thème « La Horde sous les Tropiques »[4]. Il y participe en créant pour l'occasion des costumes, accessoires, masques, boutons, etc.[5].
Il habit d'abord au 140, Avenue du Maine, puis dès 1905 au 66, Avenue de Châtillon à Montrouge et enfin 15, Rue Morère. Son atelier parisien était situé au 44, avenue de Châtillon à partir de 1902.
Il est inhumé au cimetière Saint-Agnan, auprès de son épouse Jane, à Cosne-Cours-sur-Loire.
Le Monument aux victimes du coup d’État de 1851, élevé en 1902 sur le Square Alphonse Baudin, bronze envoyé à la fonte sous le régime de Vichy[6]. Un médaillon de remplacement en grès émaillé réalisé par René Giblin est installé en 1996.
Le Monument à la gloire de la République, élevé en 1906 en haut du boulevard de la République, bronze, envoyé à la fonte sous le régime de Vichy[6], disparu.
Le Monument aux morts de 1870-71, élevé en 1908 au cimetière Saint-Agnan sur lequel sera ajoutée plus tard la mention « 1914-1918 ».
Le Buste de son épouse Jane morte dans le bombardement du musée en juin 1940 au cimetière Saint-Agnan.
1900 : (médaille d’argent pour une œuvre en collaboration avec Messager) ;
1910 : Devant l'amour (mention honorable et médaille de 3e classe) ;
1911 : Devant l’Amour (médaille de 2e classe) ;
1912 : Fugitive résistance, plâtre ;
1920 : Amoureuse extase ; Prélude d'amour, édité par la fonderie Susse ;
1921 : Sanglots sur les ruines, modèle en plâtre (no 3521) ; En rêve et Muse éplorée (prix Albert Maignan) ;
1922 : La Douleur ; Sanglots sur les ruines, marbre pour la ville de Cosne-Cours-sur-Loire sous le titre de Muse éplorée (médaille d’or hors-concours).
Casimir Cépède, La vie et l'œuvre d'Émile Fernand-Dubois, Éditions de l'Art de l'IBA, 1938.
Bernard Morot-Gaudry, « La sculpture en Morvan au XXe siècle et début du XXIe siècle », Bulletin de l'Académie du Morvan, no 82, 2017, p. 27.
Pierre Kjellbert, Dictionnaire des sculpteurs, les bronzes du XIXe siècle, Paris, Éditions de l'Amateur, 1996 ; rééd. 2005, 716 p. (ISBN978-2859174224).
Yves Devaux, L'Univers des bronzes, Paris, Éditions Pygmalion, 1978.
Jean-Claude Renard, L'âge de la fonte, Paris, Éditions de l'Amateur, 1985.